Avis principal par Beldaran
L’année dernière les éditions Vega-Dupuis ont créé la surprise en annonçant de nombreux shôjosei lors de Japan Expo dont certains attendus, à l’image de Love of Kill.
[Petit aparté, il est triste de constater que cette année, l’éditeur n’a dévoilé que des shônen/seinen rentrés aux forceps dans la cible éditoriale shôjo nous ramenant une dizaine d’années en arrière.]
Ceci étant écrit, la sortie de l’attendu Love of Kill s’est accompagnée de la venue de l’autrice à Japan Expo et ça c’était chouette. Ladybird a pu avoir sa p’tite dédicace (et elle m’a ramené des goodies).
Comme de nombreuses personnes, je suppose, j’ai découvert le titre grâce à son adaptation animée, diffusée en 2022 sur Crunchyroll. Bon, je me suis arrêtée au premier épisode tellement j’ai trouvé l’ensemble inintéressant. Mais, la sortie du manga fut l’occasion de retenter l’aventure. Vu les commentaires sur le tome 2, l’éditeur aurait été inspiré de sortir simultanément les deux premiers volumes. Je n’ai toujours pas pu mettre la main sur ce fameux tome mais le premier m’a fait quasiment la même impression que l’anime, bien que les dernières pages aient piqué ma curiosité.
Je pense que mon principal problème lors de la lecture vient de la construction du récit, Fe écrit elle-même avoir casé l’épisode de noël au marteau mais pour moi, tous les chapitres sont liés entre eux à la massette. Malgré tout, il convient de préciser qu’à l’origine du manga, se trouve une série de feuilletons, sur un couple de tueurs, publiée par l’autrice sur le site Pixiv, cela explique pourquoi ce premier tome m’est apparu mou, mal fichu et re mou derrière. Il est sauvé par l’arrivée du motard qui renforce l’intrigue autour de Song Ryang-ha qui derrière sa bonhommie cache un tueur redoutable qui semble très, très intéressé par la chasseuse de primes, renfermée, Chateau Dankworth.
Le contexte est rapidement planté, l’histoire nous entraine dans les recoins sombres d’un pays où œuvrent des organisations pas très nettes qui règlent leur compte par le biais de tueurs. Cependant, l’intrigue principale est portée par les intrigants, Song Ryang-ha et Chateau Dankworth dont la dynamique demeure singulière, pour le moment, et dérangeante par certains aspects. Le côté forceur 2000 de Song Ryang-ha est assez pénible. Le milieu « chasseurs de prime » est bien exploité, c’est violent, sanglant, bref, ils ne sont pas là pour faire du macramé.
Pour le moment, plusieurs questions demeurent, pourquoi Château exerce ce métier ? Pourquoi Song Ryang-ha s’intéresse à ce point à la jeune femme ?
L’ambiance reste particulière, où une certaine tension persiste avec une explosion à la fin qui me donne envie de lire la suite. Et quelque fois, grâce à deux personnages secondaires, l’humour fait son apparition et vient trancher avec le ton général de l’histoire.
Voilà, c’est un premier tome qui m’a laissée plutôt indifférente mais je lirai le deuxième car il semblerait que l’on rentre dans le vif du sujet.
Les dessins sont très sympas. Le trait de l’autrice est fin et soigné et fait des merveilles pour les scènes d’action. L’expressivité des personnages est travaillée et renforce la tension qui se dégage des pages. Le découpage est au service du récit avec une belle variété d’angles de vue et de mises en scène qui apportent beaucoup de dynamisme aux moments d’action.
Du côté de l’édition, c’est plaisant. Le papier est souple, sans transparence et la qualité d’impression est correcte. Nous avons droit à quatre pages couleurs sur papier glacer. La traduction, signée, Satoko Fujimoto, est très agréable.
J’ai apprécié les nombreux commentaires de Fe, laissés entre les chapitres. C’est très intéressant et instructif.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Vega-Dupuis.
En conclusion
Ce premier tome de Love of Kill m’a moyennement emballée, mais il est sauvé par ce que laisse entrevoir les personnages. Place au tome 2 !
User Review
0 (0 votes)