Avis principal par Aela
Love Baka est la nouveauté shôjo des éditions Kurokawa de la rentrée 2017. Il s’agit d’un titre de Shushushu Sakurai, mangaka plutôt yaoi qui s’oriente depuis 2008 vers le shôjo, et c’est sa toute première publication en France. Love Baka est une série courte qui compte 3 tomes et qui est paru dans le magazine Aria de Kôdansha.
« Tu l’aurais vu, c’est une vraie poubelle »
Je l’avoue quand je cherche un shôjo à lire, je n’ai pas vraiment le réflexe d’aller chercher dans le catalogue de Kurokawa mais le synopsis de Love Baka me plaisait et c’est une série courte et les séries courtes sont en général dynamique et vont à l’essentiel. Love Baka est donc l’histoire de Suzu Sakura une jeune mangaka de shôjo un peu tête en l’air, désorganisée et maladroite. Bref, sa carrière n’est pas des plus brillante et son responsable éditorial qui la suit depuis ses débuts est muté, elle se retrouve donc avec le très charmant Osamu Hasegawa à la place… Mais les apparences sont la plupart du temps trompeuses et surtout dans le shôjo… Pour Hasegawa, c’est carrément une double punition, il passe d’un magazine seinen à un magazine shôjo alors qu’il n’y connait rien et en plus, il faut pouvoir gérer Sakura, son survêtement vert, ses multiples retards, son brin de folie et ses histoires délirantes. Sakura est une héroïne attachante qui se donne à fond dans son travail par forcément avec la réussite qu’elle mériterait, ce tome insiste sur le fait qu’elle est un diamant brut dont le talent ne demande qu’à briller.
« Les auteurs de shôjo mangas se démènent pour faire palpiter le cœur des lectrices !! »
Me concernant, c’est surtout la relation entre Sakura et Hasegawa qui m’a plu, alors oui, une héroïne maladroite et naïve et un brun ténébreux manipulateur, ce n’est pas vraiment novateur mais j’ai bien accroché à leur relation explosive mais c’est un peu plus que cela. Chacun va évoluer, murir et élargir son horizon grâce à l’autre. Sakura apprend à mieux travailler grâce aux conseils d’Hasegawa et Hasegawa ne dénigre plus autant le shôjo au fur et à mesure que j’avance dans ma lecture. A la fin du tome, Shushushu Sakurai s’est inspirée de ses propres expériences avec ses responsables éditoriaux, et c’est appréciable de savoir qu’il y a un fond de vérité, je trouve que cela donne plus de corps à l’histoire. C’est un bon moyen d’en apprendre plus sur l’envers du décor du manga, sauf pour ceux qui auront lu Bakuman. Mais que serait un shôjo sans un élément perturbateur du type masculin et particulièrement charmant ? Il fallait bien un autre brun ténébreux à la personnalité un peu trouble pour émoustiller notre héroïne qui avouons-le, est de type cœur d’artichaut. L’arrivée de Yuichi Nanami va mettre un peu de piment dans tout ça en déstabilisant le fragile équilibre que Sakura et Hasegawa avait réussi à mettre en place… Et là, autant dire que Sakura perd complètement les pédales, être « courtisée » par quelqu’un qu’elle admire et tout va à l’eau pour elle. Il faut dire qu’elle vit manga et respire manga et ce, depuis ses débuts. Elle n’a pas vraiment d’expérience de la vie et encore moins de l’amour, alors se faire courtiser de la sorte, cela met en émois son petit cœur de jeune fille en fleur. A ce stade, je me pose la question de savoir si Nanami est sérieux ou s’il fait cela juste pour embêter Hasegawa ? Et qu’entend-il réellement par vrai amour ?
« Dans ce cas, pourquoi ne pas apprendre avec moi ce qu’est le vrai amour ? »
J’ai beaucoup aimé la lecture de ce premier, c’est frais, dynamique et drôle. Le trait est lui aussi dynamique, tout comme le découpage. Et petit bonus pour les lecteurs, sous la jaquette, on peut lire des planches issues du manga de Sakura « Le vampire samouraï de l’espace et de l’amour »
J’ai lu le tome 1, ça ne m’a pas trop plu… Pas très original, bon ça c’est souvent en shojo, mais l’humour est un peu lourd, l’héroïne particulièrement et tous les beaux gosses qui défilent, bof bof, je ne pense pas continuer du coup.