Avis principal par Beldaran
Un an après la diffusion de l’adaptation animée, The Saint’s Magic Power is Omnipotent, diffusée sur la plateforme Wakanim, les éditions Delcourt/Tonkam ont commencé à publier l’adaptation manga, sous le titre, L’EXTRAordinaire Apothicaire. Derrière ces deux adaptations se cache le light novel (surprise !) écrit par par Yuka Tachibana et illustré par Yasuyuki Syuri. Il est toujours en cours de publication avec 7 volumes aux éditons Kadokawa Shoten. Le manga est dessiné par Fujiazuki depuis 2017 dans les pages du Flos Comic (magazine orienté shôjo mais le titre est estampillé seinen chez nous : logique !), des éditions Kadokawa Shoten. J’avais apprécié l’anime donc j’ai tenté le premier volume qui correspond aux deux premiers épisodes. La lecture fut plaisante.
L’histoire débute comme certains isekai, par un cercle d’invocation, embarquant notre personnage principal, Sei Takanashi, au bout du rouleau qui aurait pu se tuer au travail, vers un autre monde. La voici catapultée à la capitale du royaume de Slantania avec une adolescente, Aira Misono, qui semble tout aussi perdue qu’elle. La problématique du royaume est rapidement exposée. Elle est assez simpliste. Ses terres sont envahies par des miasmes dans lesquels se planquent des monstres plus ou moins puissants. Pour résoudre cela, il faut une Sainte mais le prince jete son dévolu sur Aira, reléguant Sei dans un débarras mais un joli car elle se trouve dans un palais tout de même.
Le récit est plus rythmé dans le manga que dans l’anime. Sei ne se laisse pas abattre et prend son destin en main travaillant au laboratoire de recherches spécialisé dans les simples. La jeune femme apprend à connaître et à appréhender son nouvel univers et prend bien ses marques. Elle est bien entourée mais pas de harem en vue donc c’est très bien. Elle découvre légèrement la magie et surtout qu’elle possède un tableau de statuts, comme dans un jeu vidéo. La première partie se concentre sur son activité de fabrication de potions à base plantes médicinales et sa pratique culinaire qui fera le bonheur des chercheurs. C’est une première partie intéressante qui nous permet de nous familiariser avec l’univers. La seconde partie met en scène de la romance, grâce au charmant capitaine du troisième bataillon, Albert Hawke qui apporte également plus de détails sur les monstres miasmiques.
Derrière une apparente légèreté se devine des tractations politiques (ok c’est léger mais c’est là) où la présence de Sei mais surtout ses capacités particulières interrogent en haut lieu alors que la jeune Aira a disparu des pages. La dernière case du chapitre bonus confirme ce qu’on devine à la lecture.
Pour le moment l’action reste cantonnée dans l’enceinte du palais, malgré une courte sortie où il ne se passe pas grand-chose mais justement ! Cependant, dans le prochain tome, nous visiterons la capitale !
Pensez à jeter un œil sous la jaquette, les histoires en quatre cases sont sympas.
Bien que deux japonaises ait été téléportées dans un autre univers, nous suivons le récit par les yeux de Sei, jeune femme travailleuse qui renonce à l’oisiveté pour une nouvelle activité. C’est un personnage attachant qui finit, par la force des choses, par accepter sa situation et qui l’adapte à sa convenance. Elle est intelligente et sait ce qu’elle veut. Naturellement, elle est douée, très douée, dans ce qu’elle entreprend mais reste discrète sur ses capacités. C’est une protagoniste attachante et agréable à suivre. Elle est entourée de beaux jeunes hommes qui ne sont pas franchement développés pour le moment avec une future amie qui pointe le bout de son nez.
Les dessins sont classiques mais le trait de Fujiazuki est fin et soigné. Les personnages sont expressifs et la transformation de Sei est légère et bien rendue. Les décors sont simplistes et reprennent ceux d’un univers de fantasy médiéval traditionnel.
L’édition est correcte. Le papier est souple mais sans transparence et nous avons droit à des premières pages couleurs. La traduction, signée Corentine Sys, fait le boulot, même si j’ai eu du mal avec quelques formulations et l’emploi du terme « sieur » que je ne trouve pas pertinente dans ce contexte.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.
Tome 2 par Beldaran
La sortie du troisième volume, cette semaine, m’a rappelé que j’avais le deuxième dans ma PAL. Je l’ai parcouru avec plaisir. Le tome mêle habilement romance et découverte de l’univers.
Le volume s’ouvre sur une sortie à deux à la capitale, entre Sei et Albert Hawke. C’est mignon tout plein. Cependant, Hawke parle peu et se contente de scintiller tel un prince. C’est beau mais il faudrait étoffer le bonhomme. C’est d’ailleurs un des reproches que j’avais fait à l’adaptation animée. En face, Sei est un peu perchée, le coup du « il me tient la main, je rougis » est toujours aussi surréaliste mais bon.
Un cadeau, loin d’être anodin, fait glisser le récit vers une technique magique particulière et intéressante, l’octroi de magie. Le concept est de remplir de magie un objet qui lui conférera une propriété singulière. Naturellement, cela titille la curiosité de Sei qui brille par sa détermination et technique. Nous la suivons du côté des mages royaux qui palissent face au talent de la jeune femme qui a compris depuis un moment, ce que les autres pensent : il se pourrait qu’elle soit la fameuse Sainte.
Chasser le naturel, il revient au galop, Sei s’investit dans la création de noyaux magiques pour la mission des chevaliers et continue de se faire remarquer. De fil en aiguille, nous découvrons le personnage le plus important du royaume qui a compris que son fils est un crétin. Ce dernier s’entraine avec la jeune Aira qui a été bombardée Sainte dès son arrivée. L’intrigue politique esquissée dans le premier tome, s’étoffe un peu plus. Les enjeux autour de la Sainte semblent plus importants que prévus et un nouveau protagoniste mystérieux devrait faire son apparition dans le prochain tome.
Voilà sept mois que Sei est arrivé dans ce monde et elle s’est parfaitement intégrée. Grâce à son travail au laboratoire, elle a rencontré de nombreuses personnes, principalement des hommes, certes, mais pas de harem à l’horizon et c’est top. Sa soif d’apprendre, la pousse à expérimenter sa magie dans divers domaines. Dans la dernière page, Sei passe un cap, un gros ! Il sera difficile de cacher son action.
Le dessin reste agréable et appuie l’ambiance douce de l’histoire. Les premières pages couleurs apportent un plus non négligeable.
Il est toujours plaisant de découvrir et suivre les aventures de Sei dans ce nouveau monde. Le récit déroule ses intrigues en douceur pour un résultat entrainant, en partie grâce à la personnalité de Sei. La romance est traitée comme il faut et bien dosée. L’ensemble est bien équilibré. Place au troisième volume !
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.
En conclusion
L’EXTRAordinaire Apothicaire propose un premier tome introductif qui prend le temps de poser les bases de l’univers et de présenter son personnage principal. C’est un isekai sympathique à lire.
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