Tome 1 par Aela
Les Foudres de l’Amour est la nouveauté shôjo de l’été 2018 de l’éditeur Panini. C’est la première fois qu’un manga de Yuu Yoshinaga est édité dans nos contrées. La série est prépubliée dans le Bestucomi et le 5ème et dernier tome paraîtra en décembre 2018 au Japon. C’est donc un shôjo court que nous propose Panini, j’aime bien les séries courtes, elles sont souvent plus rythmées et évitent de perdre le lecteur dans des histoires souvent peu intéressantes. J’avoue que lorsque le titre m’a été présenté, par Panini, à Japan Expo, j’étais quelque peu perplexe… La couverture et le titre laisse à supposer d’un shôjo d’une mièvrerie sans nom. Je ne vais pas vous mentir, parfois j’aime bien lire des titres complètement fleurs bleues mais il faut qu’il y ait quelque chose qui donne du pep’s au manga, bref mièvre mais qui se démarque soit par sa narration soit par ses personnages. Du coup, ce titre « Les Foudres de l’Amour », je ne sais pas pourquoi, mais il ne file de l’urticaire ^_^’… Mais bon, je ne suis plus de celles qui se laisse avoir par un titre ou par une couverture douteuse. Alors, alors, qu’en ai-je pensé ? Telle est la grande question ?
Alors pour faire simple et rapide, Les Foudres de l’Amour, c’est l’histoire d’un coup de foudre… It’s so obvious ^_^ Si, ça, ce n’est pas le plus grand cliché du shôjo, je ne m’y connais plus… Mais je serait d’une mauvaise des plus totale si je disais que Les Foudres de l’Amour ne se réduise qu’à ça… Car au final, cette lecture m’a réservé de sympathiques surprises. Nous suivons donc les aventures amoureuses de Néné Koizumi, une jeune lycéenne que l’on pourrait qualifier d’ordinaire. Alors qu’elle nourrit un chaton abandonné, elle fait la rencontre de Hajimé Sakuraba, et c’est le coup de foudre. Mais Hajimé est un étudiant qui a 4 ans de plus que Néné, alors que beaucoup cette différence d’âge pourrait être un obstacle, Néné s’en fiche et souhaite se rapprocher de celui qui fait battre son cœur. Et comme le hasard fait drôlement bien les choses, Hajimé emménage dans l’appartement voisin et hop, on peut cocher la case « rapprochement géographique ». Je ne vous le cache, ce début est terriblement banal, mais il se dégage tout de même un petit quelque chose. Et les personnalités de nos héros ne sont pas étrangères à l’ambiance feel good du manga. J’ai trouvé que Néné était loin d’être cruche, elle est franche, volontaire et n’a pas froid aux yeux… Elle n’hésite pas à aller directement à la fac pour le voir, comme ça au culot. Elle n’hésite pas non plus à dire ce qu’elle ressent… Il n’y a pas à dire mais ça change d’avoir une héroïne qui ne tourne pas autour du pot pendant 15 tomes avant de se déclarer. Hajimé, quant à lui, donne l’impression d’un étudiant blasé qui ne souhaite pas vraiment s’engager dans une histoire amoureuse. Va-t’il se laisser attendrir par Néné ? Au fil de lecture, on se rend compte que Néné ne laisse finalement pas Hajimé si indifférent que cela. Ce premier tome commence plutôt bien mais la fin ne m’a vraiment convaincu, je sais que c’est un schéma classique dans le shôjo, soit je trouve que ça arrive trop tôt (après l’histoire est terminée en 5 tomes, d’où le fait que les évènements s’enchaîne) soit je trouve que ce n’est pas nécessaire à l’histoire. Le retour de l’ex petite amie d’Hajimé pour former le triangle amoureux passe encore mais le coup qu’Hajimé devienne professeur stagiaire dans le lycée de Néné, c’est un choix scénaristique auquel je n’ai pas adhéré. Mis à part quelques réserves sur le dernier chapitre de ce premier tome, j’ai trouvé que c’était une lecture sympathique.
Je ne connaissais pas Yuu Yoshinaga, j’ai bien aimé son trait même si ça reste très shôjoesque mais il est très agréable à regarder et ça colle parfaitement au récit. Un premier tome sans réelle surprise au niveau de l’histoire, c’est une romance scolaire comme il en existe déjà, mais les personnalités de Néné et d’Hajimé donnent un petit coup de pep’s très plaisant au récit.
Chronique réalisée grâce au service presse Panini Manga.
Tome 2 par Aela
La lecture du tome 1 avait été plutôt une bonne surprise grâce à des personnages assez différents de ce que l’on peut croiser dans les romances scolaires. Je n’avais pas d’attente particulière pour ce tome 2, sauf peut-être, l’espoir que la mangaka ne tombe pas dans la facilité.
Je n’avais pas particulièrement apprécié ce qui arrivait à la fin du tome 1, à savoir, le fait qu’Hajime devienne professeur stagiaire dans son lycée. Alors oui, cela permet d’en apprendre plus sur Hajime mais je me suis demandée, au fil de ma lecture, si ce développement est réellement pertinent. L’histoire aurait pu prendre un autre chemin, mais il est vrai que cela aurait éloigné le lecteur du lycée, mais aurait-ce été vraiment un mal ? Cela aurait probablement évité les fantasmes inutiles de Néné sur Hajime lycéen. J’ai trouvé ça lourd, inutile et parfois malaisant, comme la scène où Néné demande à Hajime d’enfiler la veste d’un de ces camarades. Alors oui, Néné est une adolescente, elle est parfois directe dans ses propos mais elle est tombée amoureuse d’Hajime adulte alors je ne comprends pas pourquoi elle fait cette fixette sur Hajime adolescent. De mon point de vue, c’est une perte de temps dans le récit et la mangaka aurait pu faire évoluer son histoire différemment.
Dans ce deuxième volume, c’est surtout le développement des personnages secondaires qui est intéressant et qui sauve ce tome d’un scénario complètement shôjoesque à ascendance niais… Je commencerai par Ayato, dont la personnalité est digne des montagnes russes, soit il est gentil et de bons conseils soit il se montre plus égocentrique. Mais dans tous les cas, le lecteur comprend vite que Néné ne le laisse pas indifférent, Ayato est typiquement l’adolescent qui ne sait pas comment exprimer ses sentiments, et même s’il est parfois agaçant, je l’ai trouvé aussi touchant. Mais c’est surtout le retour d’Hikari qui va concentrer toutes les émotions… Néné va rapidement faire le lien entre Hikari et Hajime, et elle ne va pas savoir comment réagir et comment gérer cette information. Doit-elle en informer Hajime ? Ou doit-elle ne rien dire ? Néné se retrouve face à un dilemme, son comportement s’en ressent et Hajime s’en rend compte. Mais elle n’aura pas le temps de dire à Hajime qu’elle a rencontré Hikari… Le hasard fait que leur chemin se croise de nouveau… Hikari donne l’image d’une jeune femme tranquille et elle a été de bons conseils pour Néné, j’aime bien ce personnage… Elle permet de catalyser beaucoup d’émotions sans chercher à s’interposer entre Néné et Hajime. Néné ressent de l’inquiétude et aussi de la jalousie envers Hikari, rien de plus normal, qui n’a jamais été jalouse d’une ex… Hikari et Hajime on vécu quelque chose qui n’appartienne qu’à eux et Néné pourra faire tout ce qu’elle voudra, elle n’arrivera pas à effacer le passé. Le passé fait de nous ce que nous sommes… Pas certain qu’elle serait tombée amoureuse d’Hajime s’il n’avait pas eu de relation amoureuse avec Hikari. Néné va devoir apprendre à composer avec ce passé et pour une adolescente, c’est compliqué de faire abstraction… Elle a envie d’en apprendre plus sur l’adolescence d’Hajime mais il n’est pas toujours bon de tout savoir. En tant que lectrice, je pense qu’Hajime a quelques secrets, je suis curieuse de les connaître même s’ils ne doivent pas être trop méchants pour rester dans le ton de l’histoire.
Un deuxième tome dans la lignée du premier, la lecture est plaisante grâce aux personnages car les situations développées sont vraiment classiques. Le début du tome met l’accent sur la différence d’âge entre les deux héros, même si personnellement et de mon point de vue d’occidentale, 4 ans ce n’est vraiment pas la mer à boire. La seconde partie du tome est plus intéressante, Néné est en prise avec ses sentiments et ne sait pas comment gérer son amour pour Hajime, sa jalousie de la relation Hajime/Hikari et sa curiosité concernant le passé d’Hajime. Je suis néanmoins intriguée par la suite des évènements et de voir comment la mangaka va développer son scénario.
Chronique réalisée grâce au service presse Panini Manga.
En conclusion
Un premier tome classique qui se démarque par les personnalités de ses héros.
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