Tome 2 par Beldaran
Après un premier volume plaisant qui plantait lentement le décor et présentait les protagonistes, ce tome qui aurait dû être le dernier se révèle plus dynamique dans sa construction. Il semblerait que la série soit en pause depuis 2020 mais je n’ai pas réussi à trouver plus d’informations. Il est évident que ce volume n’a pas été prévu pour être le dernier, cela se ressent à la lecture et surtout, l’autrice nous donne rendez-vous au prochain tome dans sa postface. En résulte, un final à la fois satisfaisant et frustrant car de nombreux points ne sont pas traités tandis que l’intrigue principale se transforme, indiquant que l’histoire est loin d’être terminée.
Le récit reprend où nous l’avions laissé, dans un moment de grande tension, où Rin fait parler sa nature de dragon face à un renard pas commode. Le conflit est désamorcé de manière rigolote grâce à l’intervention d’une autre divinité, grâce à la présence d’esprit d’Urara (Urara tu es la meilleure des shibas !). La déesse est la caution humoristique du volume. J’ai adoré toutes ses interventions, comme celles de ses subalternes. C’est vraiment n’importe quoi par moment.
La manière dont Meguru Hinohara se réapproprie les divinités est très intéressante, notamment ce qui touche Rin autour du conte du dragon et du souhait. Nous en apprenons plus sur ce point et découvrons la tristesse centenaire du dieu dragon. Le décalage divin/humain est difficile à combler.
Le renard grincheux est le déclencheur pour rapprocher les deux hommes. Aiguillé par la déesse, Chiharu fait le point sur ses sentiments et réalise l’importance que Rin a pris dans son existence. Alors, le revirement est rapide, ne nous mentons pas mais cela fonctionne. Chiharu fait tout pour redonner le sourire au dieu dragon qui commence à connaître des problèmes liés à sa nature. Le passage du festival est tout mignon.
Et puis nous y arrivons ! De fil en aiguille, Chiharu se lance ! De l’aveu de l’autrice, la scène propulse enfin la série dans le Boy’s Love (ahah). Le moment est touchant. Cependant, Meguru Hinohara, n’oublie pas la nature non humaine de Rin, ses faiblesses et naturellement sa force qui se transforme. La scène érotique n’est pas censurée.
Le moment se conclue de manière magique grâce un Chiharu plus qu’entreprenant ! Je pense que je n’étais pas loin de la réaction de la déesse. D’ailleurs, dans le chapitre bonus, elle leur fait un cadeau formidable. La chute est drôle.
Cependant, les remarques de Chiharu amorcent une nouvelle piste pour le récit et ça s’arrête pile-là. C’est frustrant.
Dans ce tourbillon, nous avons droit à quelques flash-backs des échanges entre la grand-mère de Chiaru et Rin mais rien qui ne précise son souhait, même si l’on peut faire des suppositions. La frustration vient donc de nombreux points qui sont laissés en plan mais vu le déroulement du tome, c’est normal puisque l’autrice semblait partie pour écrire la suite. J’espère qu’elle le fera.
Si on accepte que le titre se termine en deux volumes, la partie romance est satisfaisante de manière générale. Le rapprochement est là, tout comme l’explosion (littéralement) des sentiments. Le tout ponctué de nombreuses touches d’humour qui fonctionnent bien.
Nous avons droit à une nouvelle jolie illustration couleurs en ouverture.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.
En conclusion
Les Ecailles d’un Dieu est une tranche de vie fantastique agréable à découvrir. Je lirai la suite avec plaisir.
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