L’Enfant et le Maudit

L’Enfant et le Maudit

Résumé :

Il y a très longtemps, dans une contrée lointaine, existaient deux pays…
« L’intérieur » où vivaient les humains, et « l’extérieur », où habitaient des créatures monstrueuses qu’il ne fallait surtout pas toucher, sous peine de subir la malédiction.
Cette histoire commence le jour où se sont rencontrés deux êtres qui n’auraient jamais dû se croiser… Ils sont aussi différents que le jour et la nuit…
Et malgré tout ce qui les sépare, malgré les ténèbres qui les entourent, ils vont écrire petit à petit une fable tous les deux… Source : Komikku

Avis principal par Beldaran

Komikku nous propose après The Ancient Magus Bride et Somali et l’esprit de la forêt un nouveau conte mettant en scène un duo dépareillé mais dans une ambiance toute en contrastes aux antipodes des deux premiers titres nommés. Je crois que c’est la première fois qu’un manga me laisse cette sensation indescriptible à la dernière page : une lecture unique.
Je rédige ces lignes aux sons de l’ancienne chanson irlandaise, Siúil A Rún (Va, mon amour en français) interprété par le groupe Clannad et dont le titre fait office de sous-titre à la série.

L’histoire débute par une mise en garde qui évoque les contes de notre enfance. Sur les pas de la petite Sheeva qui attend sa tante et du curieux professeur, nous découvrons un univers particulier qui ne se dévoile que par petites touches. Malgré cela, on comprend qu’il y a les êtres de l’extérieur, « maudits » et les humains de l’intérieur, retranchés derrière les murs de leur cité ou de leur village. Présenté comme cela, le récit peut paraître simpliste et si vous ne vous laissez pas happer par l’ambiance qui se dégage des pages alors peut-être pourriez-vous être déçus.
Assurément le point fort du titre, réside dans cette ambiance étrange qui vous attire et surtout qui vous étouffe. C’est une sensation difficile à décrire. Il y a finalement peu de texte, la narration étant suspendue aux gestes des personnages et aux nombreux non-dits. C’est très bien réalisé. Par moment, j’ai eu envie de crier à la petite Sheeva de faire attention et surtout j’ai eu peur pour elle. Cet aspect « conte » m’a donc totalement transporté. L’ambiance ne fait pas tout et l’histoire laisse filtrer de nombreux mystères, sur les êtres de l’extérieur mais également concernant les humains des cités à l’intérieur desquelles, il se passe des choses inquiétantes.

Le duo de personnages est touchant. La petite Sheeva est naïve et attachante. On a envie de la protéger et donc on comprend l’attitude du professeur à son égard, même s’il y a autre chose. Elle attend que sa tante vienne la chercher mais la vérité se révèle plus cruelle et intrigante également. Le professeur est le plus mystérieux de par son aspect mais surtout de par sa façon d’être. Il semble chercher quelque chose et surtout semble particulièrement érudit. Sa manière d’essayer de faire plaisir ou de ne pas blesser la petite est attendrissante.
Les autres personnages sont pour le moment anonymes et le dernier à apparaître fait peur.

L’autre point fort du titre est le dessin. Ces oppositions de noir et de blanc très tranchées sont saisissantes et renforcent l’ambiance. Les dessins sont simples mais les coups de crayon marqués. Ces derniers sont très largement utilisés pour les décors qui leur confèrent un rendu mystérieux. Certaines planches sont captivantes.

Du côté de l’édition, nous sommes dans les standards de l’éditeur avec un rendu qui fait écho à l’univers du titre avec une couverture sombre et le blanc des pages très prononcé.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

L’Enfant et le Maudit nous entraîne dans les premières pages d’un conte cruel à l’univers mystérieux, aux côtés d’un duo attachant. Il est difficile de décrire le sentiment qu’on éprouve arrivé à la fin du tome donc le mieux c’est de le lire !

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