Le Sorcière Invincible – Tueuse de slimes depuis 300 ans !

Avis principal par Beldaran

En janvier dernier les éditions Soleil Manga nous ont proposé l’adaptation du light novel toujours en cours avec 15 volumes, La sorcière invincible – Tueuse de slimes depuis 300 ans. Le roman est signé Kisetsu Morita et illustré par Benio. Le manga quant à lui est dessiné par Yûsuke Shiba. Il est toujours en cours de publication avec 8 volumes aux éditions Square Enix. L’adaptation animée a commencé sa diffusion le 10 avril sur la plateforme Crunchyroll.

Il s’agit d’un isekai mais dont le concept est expédié en trois pages pour devenir simplement un titre léger, fantastique. Ici pas de camion fou mais une jeune femme, Azusa Aizawa, qui se tue littéralement au travail et qui après discussion avec une déesse fort sympathique, se retrouve à glandouiller à la campagne dans un monde de fantasy sous les traits d’une jeune sorcière immortelle. Pas de recherche de puissance ou de grandes phases d’action, non, Azusa n’a qu’un seul objectif, vivre tranquillement et profiter de la vie à son rythme. Cependant, il faut malgré tout gagner sa croûte donc après inscription à la Guilde des aventuriers du village, elle dégomme une vingtaine de slimes par jour, pour garder la forme et gagner de l’argent. Les 300 premières années de sa vie filent à toute vitesse et la voilà rattrapée par les problèmes car dégommer du slime pendant si longtemps, ça en fait des points d’expérience. Sans qu’elle ne le souhaite, sa renommée grandie de quiproquo en quiproquo et maintenant elle se trouve affublée d’une apprentie. En bref, son quotidien si bien huilé déraille, place aux galères et surtout aux conséquences de ses actes, qu’elle pensait anodins.

Nous sommes face à un univers de fantasy assez classique avec ses aventuriers et son bestiaire connu. Cependant, les limites de ce monde nous échappent, comme les différentes forces politiques car nous restons aux côtés de notre sorcière dans son coin perdu. Je suppose que les tomes suivants développeront plus cet aspect, même si cela ne semble pas être le propos du titre. En effet, ce dernier est plus axé comédie avec son ambiance toute douce et choupie.

Dans l’ensemble, le récit est bien rythmé. Les péripéties, légères, s’enchainent vite et bien. Le lecteur ne s’ennuie pas et prend plaisir à observer le quotidien d’Azusa se transformer peu à peu et devenir plus animé, au fil de rencontres imprévues.

Du côté des graphismes, les personnages sont tout mignons, avec de belles bouilles rondes. Cela colle bien avec l’atmosphère générale du titre. En revanche, c’est assez décevant côté décor (l’anime s’en sort mieux), même si cela fait le travail. Ils sont minimalistes. Le mangaka mise plus sur les personnages.

L’édition est soignée. La couverture bénéficie d’effets, notamment sur les slimes et le texte. La qualité d’impression est bonne et le papier est souple, sans transparence. Il y a même une première page couleurs. La traduction, signé Julie Gerriet, est soignée.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.