Le Secret de l’Ange

Le Secret de l’Ange

Résumé :

Lorsqu’elle était enfant, Asahi fréquentait l’école de dessin de son quartier. Mademoiselle Yûki, professeure qui en assurait les leçons, fut assassinée dans d’étranges circonstances. Son camarade, surnommé « l’Ange », fut alors accusé du meurtre. Mais Asahi n’a jamais accepté les conclusions de l’enquête. Aussi quand un jour, en se rendant sur la tombe de son ancienne enseignante, elle rencontre Itsuki, le petit frère de cette dernière, ils décident ensemble de lever le voile sur les mystères qui entourent encore ce décès. Mais leurs intentions ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes…

Avis principal par Aela

Le Secret de l’Ange signe le retour de Shiki Kawabata après la parution chez Akata de l’excellent Rouge Eclipse qui abordait le thème de l’apparence. Ce titre a été prépublié dans le magazine Margaret des éditions Shûeisha sous le nom de Hakoniwa no Soleil et est terminé avec 4 tomes. J’attendais ce premier volume avec une grande impatience et je ne fus absolument pas déçue de ma lecture, bien au contraire, ce premier volume augure une suite très intéressante et mystérieuse.

Nous avons tous un « pire jour de l’année », pour Asahi c’est le 6 avril, elle rêve de son cours de dessin quand elle était primaire, de l’enseignante qui donnait ce cours et de « Tenshi », l’ami qu’elle y avait rencontré. Asahi avait surnommé Tenji, « Tenshi » (ange en japonais) à cause de la sonorité très proche. Les premières cases présentent un souvenir heureux, où les visages sont souriants, alors pourquoi est-ce son pire jour de l’année ? Il suffit de tourner quelques pages pour le savoir : Mademoiselle Yûki est décédée tragiquement dans l’incendie du local où elle donnait ses cours de dessins et Tenji est déclaré coupable. Asahi ne pouvait pas croire que son ami ait pu faire une chose aussi horrible et a voulu le défendre mais cela s’est retourné contre elle et elle a beaucoup souffert de la situation. Même 5 ans après la tragédie, elle se pose toujours autant de questions sur la culpabilité de Tenji, elle veut croire en l’innocence de celui qui a été son ami et quand se présente l’opportunité d’enquêter et de peut-être apprendre la vérité, elle n’hésite pas une seconde. Si Asahi présente des traits de caractères communs à beaucoup d’héroïnes shôjo, elle a été marquée par ce drame et il se dégage une fragilité de ce personnage mais il émane de chez elle une certaine pugnacité.

L’autre personnage présenté dans ce tome est Itsuki, le jeune frère de Mademoiselle Yûki, et on peut dire qu’il sait travailler ses entrées et elles sont fracassantes… J’ai eu mal et pitié pour Asahi qui a payé cette entrée fracassante de sa personne mais j’avoue aussi que cela m’a fait rire, oui, je sais que ce n’est pas bien. Asahi rencontre Itsuki alors qu’elle venait de fleurir la tombe de Mademoiselle Yûki. Ce dernier se demandait qui pouvait fleurir la tombe de sa sœur de manière si régulière. La mort de Yûki va rapidement devenir le centre de leurs discussions, ils ont besoin, et l’un et l’autre, de connaître la vérité sur ce drame et ils vont donc commencer à enquêter. Mais si les intentions d’Asahi sont claires, celles d’Itsuki sont beaucoup plus troubles. Quand un coupable est servi sur un plateau aux victimes, il est difficile pour elles de voir une autre vérité. Et pourtant Itsuki semble enclin à voir cette affaire sous un autre angle.

Le dernier personnage est bien évidemment celui de Tenji, il est surtout présent en filigrane dans ce premier tome via des flashbacks et des photos.  Et même en étant quasiment absent de ce premier tome, je me pose beaucoup de questions sur Tenji, un peu comme Asahi. Si elle doute de sa culpabilité c’est parce qu’elle sait que Tenji aimait beaucoup Mademoiselle Yûki, alors pourquoi l’a-t-il tuée? Et comment a-t’il allumé le feu dans les locaux ? Je sens que le lourd secret mais pour le moment il n’y a aucun indice qui permette d’orienter le lecteur. Le tome 2 devrait commencer à lever le voile sur ce secret.

J’ai également aimé la façon dont Shiki Kawabata se sert des plantes de manière récurrente dans ce premier tome. La rencontre entre Asahi et Itsuki se fait grâce à un bouquet de tulipe, la capsule temporelle retrouvée grâce aux plantes. Itsuki le botaniste, se sert de ses connaissances tout au long du manga mais il semble aussi cacher de sombres desseins.

Shiki Kawabata propose un premier volume envoutant, l’histoire mêle habilement les flashbacks empreints de nostalgie et le début d’une enquête qui ne va probablement épargner personne. Il y a bien évidemment quelques grosses ficelles et quelques clichés shôjoesques, comme Itsuki qui est plutôt beau gosse et le sempiternel baiser volé à l’héroïne. Mais je n’ai pas trouvé cela gênant tant j’ai été happé par l’ambiance de l’histoire. Sans surprise, le trait est propre et assuré, il se dégage d’Asahi une grande douceur quant à Itsuki, il est plus difficile à cerner. J’ai très hâte de lire la suite.

Un premier tome très séduisant saupoudré d’un mystère dont les protagonistes vont devoir démêler le vrai du faux et qui vont devoir probablement aller à contresens de leurs sentiments respectifs à un moment ou à un autre.

  • Scénario
  • Dessin
4.3

En conclusion

Un bon premier tome qui oscille entre nostalgie et mystère.

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User Review
4 (1 vote)

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