Avis principal par Beldaran
Derrière ce titre se cache un light novel écrit par Kaisei Enomoto et illustrée par Shugao. Le manga, signé Murokouichi, a été pré-publié entre 2018 et 2020 dans le magazine Gangan Joker des éditions Square Enix. Il totalise 5 volumes. La série rejoint la collection fantasy de Soleil Manga et le pitch évoque rapidement celui du Dragon et la nonne. Malheureusement, si j’ai été charmée par ce dernier, l’humour du dragon végan m’a laissé de marbre. De fait, je suis péniblement arrivée au bout du tome.
Le concept de base est original. Un dragon adepte d’herbe grasse et de glandouille dans sa grotte voit débarquer une jeune fille offerte en sacrifice. Pour notre créature, supposée démoniaque, c’est le début d’une déferlante de quiproquos et de fait de beaucoup de problèmes.
Nous sommes face à une comédie fantasy qui mise tout sur l’humour. L’ennui c’est que lorsque la première vanne ne vous arrache pas un sourire, vous savez que la lecture s’annonce longue. Alors, me direz-vous, l’humour c’est subjectif donc vous vous bidonnerez sûrement sur l’enchainement d’événements improbables qui jettent en pâture au monde extérieur, un pauvre et faible dragon nommé Reivendia. Le côté humoristique joue sur le décalage entre les deux protagonistes, le dragon faiblard et peinard opposé à la mignonne fillette, offerte en sacrifice et totalement cintrée. Le hic, le récit ne fait pas dans la finesse et le résultat est assez lourdingue.
L’histoire se développe dans un univers de fantasy assez classique avec ses bestioles monstrueuses qui boulotent des humains et naturellement son roi démon.
La narration est bien rythmée avec un premier chapitre qui plante le décor tout en présentant les personnages et amorçant la grande aventure. La suite est plutôt classique dans sa construction, même s’il y a deux retournements de situation totalement improbables, notamment le second qui m’a laissé perplexe.
Le récit pose quelques intrigues, en particulier autour de Reiko dont la puissance interroge mais pour le reste c’est léger. Il y a quelques phases d’action dynamiques et bien construites.
Pour les personnages, si on fait abstraction des secondaires qui sont dans l’exagération permanente, nous retiendrons le duo atypique. Reivendia a gagné ses lettres de noblesse démoniaque sans le savoir ni le vouloir à cause d’une légende forgée de toute pièce par des générations d’humains. C’est un pleutre faiblard qui n’aspire qu’à la tranquillité et qui espère la retrouver. Néanmoins, il va tout faire pour aider et surtout se débarrasser de son boulet, incarné par la fillette Reiko qui a développé une forte obsession à sen encontre. La gamine n’a qu’un seul but dans l’existence taper sur tout ce qui bouge et sur les êtres qui représentent une menace pour son seigneur dragon. Voilà. L’histoire ne repose que sur cette dissonance qui apparaît déjà redondante et limitée dans ce premier tome.
Les dessins sont plutôt agréables et dépeignent parfaitement cet univers de fantasy, avec un côté classique sur la représentation des costumes ou du bestiaire. Les scènes d’action sont dynamiques et l’angle de vue de certaines pleines pages, bien trouvé. Les différentes bouilles de Reivendia en mode SD sont choupies.
L’édition est correcte. Le papier est souple mais sans transparence et la qualité d’impression honnête. La traduction, signée Julie Guerriet, fait le job.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
En conclusion
Le puissant dragon végan est une comédie de fantasy légère qui ne m’a pas franchement captivée.
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