Le Marquis d’Amnésie

Avis principal par Beldaran

Le deuxième tome est sorti hier aux éditions Soleil Manga alors je me suis lancée dans la lecture du premier qui s’est révélée très sympa. A l’origine, il s’agit d’un light novel écrit par Harushino et illustré par Ichige Yoru qui compte actuellement huit volumes. Le manga est toujours en cours de publication avec six tomes et dessiné par Cocoa.

L’intrigue est présentée en quelques pages. Liliane, comtesse, a été forcée d’épouser William, un marquis, qui avait d’énormes dettes de jeux. Il l’épouse, la colle dans un joli placard et l’ignore pendant un an. Cependant, une mauvaise chute à cheval et c’est le reset. D’où le titre du manga que je trouve assez maladroit dans la formulation, sauf si l’amnésie est un pays.

La perte de mémoire du marquis est le top départ pour la construction de la romance car, eh bien, le jeune homme, il l’apprécie sa (nouvelle) femme. William approche Liliane avec beaucoup de délicatesse mais en même temps elle est surprotégée par les domestiques dont sa redoutable femme de chambre, Elsa. Du côté du marquis, un léger mystère plane autour de cette amnésie sélective et derrière l’ordure, se cache une personne à l’écoute. Certains échanges nous permettent de comprendre que le comportement du jeune homme est inhabituel depuis plus d’un an.

En ce qui concerne Liliane, son mari la cloitrait, certes mais, plus l’histoire avance et plus apparaissent des troubles, notamment alimentaire, liés à de la maltraitance familiale. En effet, son enfance ressemble d’une certaine façon à celle de Miyo de My Happy Marriage. J’ai lu des critiques comme quoi elle était niaise et faible. Par rapport à son passif et au changement brutal de comportement de l’homme qu’elle a épousé, ses réactions s’expliquent largement, surtout, qu’elle n’a qu’un seul souhait, être aimée en retour.

Il est intéressant d’observer que la gentillesse de Liliane a touché le personnel de maison qui la protège, lui enseigne les règles de la noblesse et la soutient par de petites attentions.

La narration est bien rythmée et j’ai suivi avec plaisir la création des premiers liens entre les deux jeunes gens. Certains dialogues, incisifs d’Elsa et les réactions de William apportent une touche de légèreté.

Les dessins sont délicats et le trait fin de Cocoa est parfait pour présenter l’histoire. Le design des personnages reste classique et les décors sont présents quand il le faut. Les beaux moments sont bien illustrés.

L’édition est bien. Le papier est souple, sans transparence et la qualité d’impression est correcte. En bonus, nous avons droit à des premières pages couleurs dont une très jolie illustration. Le visuel de couverture reprend la charte graphique de la collection Fantasy de l’éditeur et je trouve le résultat chargé. La traduction, signée le studio Mankai, fait le boulot.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.