Avis principal par Beldaran
Après Jeune dragon recherche appartement ou donjon et L’imprimerie des sorcières, je poursuis ma découverte de la collection fantasy des éditions Soleil Manga avec une nouveauté du mois de janvier dernier, Le Dragon et la Nonne. Je n’en attendais pas grand-chose et bien surprise, la lecture fut assez amusante. A noter que le manga s’est terminé le mois dernier au Japon et fera 4 volumes au total.
Vous aimez les dragons ? Vous aimez les nonnes ? (ahem) Vous aimez faire le ménage ? Alors ce titre est fait pour vous car oui faire le ménage c’est magique ! Je ne sais pas encore si j’assume totalement cette accroche.
Bref, Kuriera jeune orpheline et nonne, accepte d’être offerte en sacrifice au dragon habitant la région afin de protéger les habitants du village. Jusqu’ici rien de plus classique, sauf que la demoiselle demande à être mangée dans une grotte propre et pas dans l’affreux bouge qui sert de domicile à Idoru, dragon de son état. C’est à partir de cet instant que tout par en cacahuètes pour le pauvre dragon qui découvre la puissance d’un logement rutilant et d’un amuse-gueule agaçant.
Le postulat, assez simple, pourrait laisser craindre une sorte de répétition dans la mise en place des chapitres plutôt indépendants mais pour le moment cela fonctionne bien. Les deux premiers récits installent le duo surprenant qui apprend à cohabiter, même si Idoru martèle qu’il finira par bouloter la nonne. Les quatre autres chapitres nous permettent de rencontrer de nouvelles créatures, le serpent blanc qui gère la pureté de l’eau, le mort vivant amnésique ou encore la sorcière. A chaque intervention, sur des lieux variés, le ménage est La solution. Yuya Takano glisse des astuces pour l’entretien de votre intérieur. Les différentes saynètes sont liées entre elles par des éléments légers certes mais ne sont donc pas totalement indépendantes, grâce aux personnages déjà aperçus dans les chapitres précédents ou par le biais des réflexions, perplexes, des habitants qui ne comprennent plus rien aux agissements du dragon depuis qu’il est censé avoir becqueté la nonne.
L’autrice esquisse un univers de fantasy où continuent de s’affronter humains et démons, donnant ainsi un peu d’épaisseur à ce monde, même si cela reste classique.
L’humour fait parti intégrante du récit et même si je n’ai pas ri à gorge déployée, certaines situations m’ont beaucoup amusées. La dernière page annonce du remue-ménage pour la suite.
Le chapitre bonus est mignon et met en avant la transformation d’Idoru.
C’est un duo atypique qui occupe le devant de la scène mais si nous découvrons la mise en place de leur cohabitation, le passé de Kuriera et du dragon n’est pas encore abordé mais est-ce qu’il a besoin de l’être ? Kuriera a une passion dans l’existence, le ménage. C’est une professionnelle. Elle n’est pas rebutée par les êtres de la forêt et leur file des coups de main régulièrement. Le ménage scellera-t-il la fin du conflit démons/humains ? Peut-être. Idoru est un dragon tout ce qu’il y a de plus classique, il mange des humains, dort, remange et redort. La boucle est infinie mais maintenant il faut rajouter le ménage. Il se révèle assez attachant et ses réactions sont drôles.
Les dessins sont agréables. Le trait est fin et vraiment soigné. Les décors sont travaillés. Le bestiaire est sympa et les mimiques d’Idoru sont très chouettes.
L’édition est bonne. Le papier est souple, sans transparence. Nous avons droit à une page couleurs. La traduction réalisée par Julie Gerriet fonctionne parfaitement.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
Tome 2 par Beldaran
Alors que le troisième tome est sorti en début de mois, je me suis enfin lancée dans la lecture du deuxième qui confirme la bonne impression du premier. Le ménage, c’est de la magie et surtout pensez à aérer !
Yuya Takano continue de dévoiler des astuces et autres techniques afin de lutter efficacement contre la saleté grâce son égérie, Kuriera fan hardcore de nettoyage en tout genre et toujours sacrifice attitrée du dragon Idoru. Ce dernier n’a toujours pas abandonné l’idée de bouloter la nonne mais c’est clairement devenu une excuse. Leur quotidien, fait de ménage et autres créatures étranges, est bouleversé par l’arrivée d’une chevalière de la capitale, Almaria. Elle doit percer les mystères qui entourent la forêt et pense avoir trouver le gros lot en tombant sur l’étrange duo humaine/dragon. Son arrivée permet de dynamiser le récit tout en enrichissant l’univers avec de nouvelles informations, notamment en ce qui concerne le dragon qui projette une attaque de la capitale. D’ailleurs, nous apprenons qu’il existe 7 dragons qui semblent liés aux 7 péchés capitaux et se partager cette forêt, absolument immense et qui n’est pas composée seulement d’arbres. La menace de ce dragon se concrétise lorsque Kuriera et Almaria, dans l’idée d’aider la fée Lite à retrouver ses camarades, se frottent à une bande de gobelins. Le résultat est savoureux et interroge sur le lien entre Idoru et le fameux dragon Furianga. D’ailleurs ouvrez l’œil dans ce chapitre afin de débusquer l’intrus.
Ce volume met à l’honneur les dragons. Kureira rentre en contact avec son deuxième de manière surprenante et inattendue. C’est l’occasion de retrouver la charmante sorcière, Foreta, qui apprécie la compagnie de la nonne et qui va les sortir d’un sacré guêpier (mention spéciale à la fourmi qui se rêvait cigale).
Le dernier chapitre est particulièrement touchant et émouvant, même s’il commence sur, comment enlever la rouille d’une armure. Il permet d’aborder un point qui se devinait déjà dans le premier tome, la cohabitation entre humains et démons. La dernière page indique l’arrivée des ennuis aux portes du domaine d’Idoru.
Le chapitre bonus nous ramène à l’origine de la formule « le ménage c’est magique » en nous dévoilant le passé de Kureira.
Au fil des chapitres qui ne sont pas liés entre eux que par la magie du ménage, nous découvrons un monde qui se dévoile de plus en plus et une intrigue plus sérieuse qui se dessine en filigrane. L’ambiance reste légère pour un récit animé de scènes rigolotes et de moments émouvants. Nous en apprenons plus sur Idoru et Kureira dont le lien semble se renforcer et surtout c’est aves plaisir que nous suivons les personnages secondaires qui ne sont pas de simples faire-valoir.
C’est donc une lecture détente qui fait réellement du bien, surtout en cette période de confinement.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil Manga.
En conclusion
Le Dragon et la Nonne s’est révélé très plaisant à découvrir grâce à une approche originale d’un univers fantasy.
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