Le Dévoreur de Souvenirs

Avis principal par ladybird3000

Voici une nouveauté des éditions Delcourt/Tonkam parue fin août dans la collection Moonlight de l’éditeur. Cette série courte est terminée en 2 volumes, qui sont parus simultanément en France. Il s’agit de l’adaptation manga réalisée par Nachiyo Murayama d’un roman écrit par Kyôya Origami. Tous deux sont inédits en France.

Nous découvrons Ryôichi, un étudiant qui fait des recherches sur les légendes urbaines et en particulier sur le Kiokuya, pour son étude visant à comprendre la façon dont les légendes perdurent et évoluent dans le temps. Il se rend compte qu’autour de lui plusieurs personnes semblent avoir perdu des bribes de leurs souvenirs. Cela le pousse encore plus à chercher des informations sur le Kiokuya.

J’ai bien aimé cette série, qui malgré son petit nombre de tomes arrive à captiver le lecteur et sert une histoire bien menée. Rapidement, nous comprenons que Ryôichi a déjà été confronté au Kiokuya, puisque lorsqu’il était enfant, son amie Maki avait perdu des souvenirs douloureux du jour au lendemain. Même si cela peut arriver d’oublier ou de ne pas vouloir se rappeler, on comprend rapidement que cela n’est pas anodin et a un rapport avec la légende.

Plus l’histoire avance et plus Ryôichi va penser que le Kiokuya n’est pas seulement une légende. En effet, plusieurs personnes autour de lui perdent leurs souvenirs, ou en tout cas une partie. Cela a un effet dévastateur sur lui, qui est furieux contre cet être qui prive ses amis de leur moi réel. J’ai vraiment trouvé cette réflexion très intéressante, car même si on souhaite oublier certaines choses qui nous ont blessé, celles-ci font partie de nous et nous forment, nous font grandir. Si on nous les retire, on n’est plus exactement nous-même ou du moins c’est comme s’il nous manquait quelque chose.

La fin de l’histoire m’a également bien plu. Certains diront peut-être qu’elle est prévisible, j’avais moi-même quelques doutes, mais je n’étais finalement pas arrivée à la bonne conclusion, quelle piètre détective je fais. En tout cas, en seulement deux tomes, j’ai été conquise et tous les mystères ont bien été éclaircis.

Les dessins m’ont également beaucoup plu, notamment la façon dont est dessiné le Kiokuya. On ressent bien cette atmosphère étrange et insaisissable. Les décors, les personnages et leurs expressions sont très bien réalisées.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.