L’Amour à tout prix

Avis principal par ladybird3000

L’histoire commence donc avec Seiri qui cherche à tout prix un petit ami. Elle va tomber sur Tamaki, son premier amour et ami d’enfance, lors d’un Gôkon. Après lui avoir proposé de renouer avec un match de karaté, Tamaki lui dit que s’il gagne, elle devra faire ce qu’il dira. Seiki perd ce combat et devient donc le jouet de Tamaki.

Déjà, je trouve que l’histoire commence mal. L’héroïne a l’air d’avoir du caractère. Mais il s’avère qu’elle se laisse faire sans broncher. De plus, dès le début, j’ai eu du mal à apprécier Tamaki. On nous le montre comme un garçon pervers et vicieux, qui profite de la moindre occasion pour faire de Seiri ce qu’il veut.

Classiquement, dans les shojo, on a affaire à des histoires d’amour très lentes et pudiques entre deux lycéens. En général, les filles attendent avec impatience leur premier baiser, etc… Or, dans ce shojo érotique, on est très loin de ça. On passe directement du premier baiser à des relations sexuelles nombreuses dans des endroits complétement farfelus : là où ils sont dès que l’envie prend. Ayant lu Rhapsody in heaven, je ne suis même pas surprise par la tournure des évènements. J’ai l’impression que l’auteure suit toujours le même schéma, à savoir une fille qui fait du sport et qui est amoureuse d’un garçon. Il la traite comme son jouet puis ils couchent ensemble dès le premier tome.

Personnellement, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Surtout que Seiri accepte presque tout ce qu’il lui arrive sans broncher. Pourtant, elle a quand même fait du karaté et devrait savoir se défendre un minimum. Or, dès qu’elle se retrouve dans une situation pas possible, la seule chose qu’elle trouve à faire c’est de demander à l’aide et crier des « non, arrête » à tout va. Je me serais attendue à ce qu’elle essaie au moins de se débattre un minimum, et un coup de pied dans les parties des intéressés n’aurait pas été de trop. De plus, on a l’impression que l’auteure, qui est une femme soit dit en passant, prend plaisir à démontrer que la femme n’est qu’un objet. La vision qu’elle a de la femme est vraiment pessimiste et dégradante je trouve. La relation amoureuse qu’elle décrit n’a rien d’une vraie relation amoureuse à mon sens, je la décrirais plutôt comme une relation de soumission.

L’histoire est quasi inexistante et les rebondissements se voient à dix kilomètres tellement l’auteure n’arrive pas à se renouveler (je parle de renouvellement entre chaque tome et non pas entre différentes séries). De plus, plein de garçons font leur apparition, mais aucune fille (ou presque) ne vient mettre de bâton dans les roues de l’héroïne. Pour ainsi dire, il n’y a même presque pas de filles dans cette série. Il n’y a pas non plus de relation d’amitié entre lycéennes, puisque la seule amie qu’a l’héroïne, on n’en entend plus parler dès le tome 2.

Concernant les graphismes, ils ne sont pas superbes mais on reconnait quand même bien le style de l’auteure. Les dessins ne sont pas très bien travaillés et à certains moments ils sont trop sombres. Les couches de noir ajoutent de incompréhension lors de la lecture, notamment lors des flashbacks. A certains moments, j’ai même eu du mal à comprendre les dessins. On note aussi un certain manque de dynamisme et les expressions des personnages sont souvent les mêmes. Le découpage rend aussi la lecture difficile, car à certains moments, les scènes sont coupées net et sans transition avec la suivante.

Chaque tome contient une histoire bonus. Parmi ces histoires, seules 2 concernent l’histoire principale. Cependant, on peut noter la même trame encore et toujours : une fille, un garçon qui ne la traite généralement pas comme il faut, puis des relations sexuelles à la pelle. J’ai trouvé chacune de ces histoires sans intérêt. Déjà que j’ai eu du mal avec l’histoire principale, je pense que ces histoires n’avaient pas vraiment lieu d’être.