Tome 2 par Beldaran
Kousuke Oono reprend la même formule que pour le premier volume et nous offre la lecture détente par excellence. Afin de savourer et d’apprécier au mieux le gag-manga, je pense qu’il ne faut pas lire le volume d’une traite, même si j’avoue avoir eu du mal à m’arrêter.
Le tome est composé de 9 courts chapitres. La construction est particulièrement dynamique et enchaine les quiproquos et les moments cocasses grâce au look de notre cher yakuza en total décalage avec la société.
Tatsu est à fond dans son rôle d’homme foyer dans lequel il s’investit totalement et avec passion. Ainsi les évènements classiques du quotidien prennent une dimension totalement surréaliste, comme la tombola du quartier marchand ou encore la brocante. Je me suis gondolée devant deux chapitres en particulier, le premier où Tatsu découvre les cours de fitness et plus précisément celui de yoga. Ce passage met en avant que finalement ce sont les femmes qui acceptent le plus facilement l’ancien yakuza. Et celui sur l’achat d’une voiture où les réflexes de yakuza remontent à la surface. Cela nous entraine dans des situations où la tension monte crescendo dans la surenchère jusqu’à la chute, simple et inattendue.
Justement, en parlant de chutes, elles sont toutes brillamment travaillées et toujours surprenantes. Elles renforcent la dimension humoristique des chapitres et surtout mettent en lumière le soin apporté par l’auteur au développement de ces courts chapitres qui exploitent parfaitement les caractéristiques du personnage principal.
Le dernier chapitre dévoile les beaux-parents de Tatsu et nous offre un grand moment de baseball. J’espère que nous en appendrons plus sur sa rencontre avec Miku.
Il y a également la présence de 3 chapitres bonus, un totalement ubuesque sur le chat Gin et deux autres qui apportent un éclairage nouveau à deux autres chapitres du volume.
Nous pourrions craindre, face à la répétition du schéma narratif, l’installation d’une certaine lassitude à la lecture mais ce n’est pas le cas pour le moment. En effet, Kousuko Oono présente de nombreuses idées et les situations restent réellement variées pour notre plus grand plaisir.
Le dessin est toujours au top. Le trait de l’auteur est un des points forts du titre. Les décors sont détaillés et soignés. L’expressivité des personnages est toujours aussi travaillée et renforce l’aspect comique du récit.
Avec ce deuxième tome, l’auteur confirme l’excellente impression laissée par le premier volume. Vivement la suite des aventures de Tatsu, le super homme au foyer.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
Tome 3 par Beldaran
Nous retrouvons le quotidien rythmé de quiproquos de l’ancien yakuza, Tatsu l’Immortel, devenu un tenace, passionné et surtout polyvalent homme au foyer.
Le récit s’articule à nouveau autour de 9 courts chapitres avec 2 histoires bonus en fin de tome. Une, parodie le milieu scolaire et l’autre met à l’honneur un nouveau personnage découvert dans le volume.
J’ai trouvé ce tome légèrement en deçà des premiers à cause de deux chapitres qui ne m’ont pas franchement emballé, celui sur le petit boulot dégoté par Tatsu pour faire un cadeau à Mistu et l’autre avec son disciple Masa où ils font du pain. Cependant, les autres saynètes sont excellentes et le tome attaque fort avec une lutte sans pitié contre un cafard. Encore une fois la fin nous prend totalement à contre-pied. J’adore.
L’ancien yakuza est totalement gaga de son épouse et fera tout pour lui faire plaisir jusqu’à participer à un événement de magical girl, plongeant le staff et les enfants dans la plus grande perplexité, même si certains adultes ont cru mourir.
Les décalages sont toujours aussi irrésistibles et les situations cocasses s’enchainent pour notre plus grand plaisir. Tatsu est d’une efficacité redoutable dans son foyer. Il faut voir comment il rattrape sa fête d’anniversaire surprise, mais pas seulement. En effet, il participe aux actions du quartier, en jouant le rôle du père noël notamment et les enfants ne risquent pas d’oublier son intervention. C’est savoureux.
La mafia se rappelle à son souvenir alors qu’il croise la femme d’un ancien chef de clan qui travaille dans une supérette mais c’est surtout son ancien boss qui fait sensation. Il apporte une nouvelle, pas vraiment rassurante, mais Tatsu reste Tatsu, à voir quelle place cet élément prendra dans l’histoire.
Finalement, Kousuke Ono ne change pas d’un iota sa formule, à juste titre, car elle est toujours aussi efficace et particulièrement bien mise en scène. Le dessin est un élément primordial du récit. Il est toujours aussi soigné tout comme les différents angles de vue. Les mimiques des personnages sont formidables, Tatsu en tête naturellement, mais les autres ne sont pas en reste.
Malgré deux chapitres, peut-être moins intéressants, les aventures de Tatsu l’immortel restent très agréables à suivre.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
La Voie du Tablier s’annonce comme une tranche-de-vie comédie atypique qui fait du bien aux zygomatiques. Une excellente lecture !
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