Avis principal par Aela
Kiss me at Midnight est la nouveauté shôjo de Pika sorti au début de l’été. Alors que Close to Heaven est toujours en cours de parution en France (5 tomes sur les 9), Pika dégaine la nouvelle série de Mikimoto Rin qui est en cours de prépublication au Japon depuis 2015 dans le magazine Bessatsu Friends et elle compte actuellement 8 tomes. J’avoue avoir été surprise de voir débarquer Kiss me at Midnight si tôt en France, je pensais que Pika attendrait d’avoir fini Close to Heaven mais non. Je connaissais déjà le titre, alors j’ai été ravie de sa licence et de pouvoir l’intégrer à ma mangathèque. J’aime beaucoup Close to Heaven pour son côté romance lycéenne avec un soupçon de drame, même si ce n’est pas toujours crédible… Avec Kiss me at Midnight, Mikimoto Rin revisite le mythe de Cendrillon, cela peut-être risqué et tomber rapidement à plat mais les personnages sont haut en couleurs et donnent beaucoup de pep’s à l’histoire. La couverture de ce premier tome donne d’ailleurs le ton, du rose, des étoiles, une écriture girly et une héroïne rêveuse.
Kiss me at Midnight raconte l’histoire d’Hinana, lycéenne, qui se retrouve embarquée dans une histoire de tournage bien malgré elle et c’est un peu le début des « problèmes » pour elle. Hinana ressemble à toutes les héroïnes shôjo que l’on peut croiser dans les romances scolaires, elle fait partie du bureau des élèves, elle est sérieuse et sa vie est réglée comme une horloge, mais elle cache un secret, c’est que c’est une grande romantique à ascendance fleur bleue qui rêve de vivre une belle histoire d’amour comme dans les films ou dans les contes de fées. Je pourrais me dire que comme secret, c’est un peu complètement moisi, mais ce serait renier mon côté fleur bleue qui est bien planqué sous une grosse couche de sarcasme et d’humour noir ^_^’. Du coup, je ne trouve pas choquant qu’elle cache ce côté de sa personnalité, elle doit jongler entre son image de lycéenne parfaite et son rêve d’histoire d’amour de conte de fée. Je l’ai trouvée drôle et touchante… Un personnage auquel, j’ai réussi à m’identifier sans trop de mal.
Hinana va donc faire la rencontre de Kaede, acteur superstar et idole des lycéenne… Le lycée d’Hinana a été choisi comme lieu de tournage pour le nouveau film de Kaede et cerise sur le gâteau, elle doit y jouer les figurantes. L’occasion rêvée pour que nos deux héros se rencontrent. Pas une rencontre percutante ou fracassante comme on a déjà pu le voir dans d’autres titres. Mais une rencontre à distance à base d’une belle gamelle, de petites culottes et de notation de fessiers. Car si Kaede ressemble physiquement à un prince charmant, il faut reconnaître que son fétichisme des postérieurs féminins est plutôt incongru et ne colle absolument pas avec son image d’idole. Une bonne trouvaille qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. Comme dans Cendrillon, une histoire de chaussures est au centre de la première partie de ce premier tome. J’aurais pu trouver ça convenu mais au final, j’ai trouvé que ça fonctionnait bien grâce aux personnalités des deux héros. Ce tome 1 est centré sur Hinana, Kaede et le début de leur relation mais je sens bien que certains personnages vont prendre de l’importance au fil des tomes. Je pense notamment à Akira, l’ami d’enfance d’Hinana, il est quand même très rare de ne pas croiser un ami d’enfance qui ne soit pas fou amoureux de l’héroïne dans ce type de shôjo. Tout comme du côté de Kaede, son ancien groupe, les Funny Bone, ne devrait pas traîner à faire leur entrée en scène dans les prochains volumes. Car si l’histoire d’amour entre Hinana et Kaede sera loin d’être un long fleuve tranquille à cause de la célébrité de Kaede, il me semble totalement évident que des éléments perturbateurs vont faire leur apparition pour mettre un peu de piment dans le récit.
Du côté des dessins, pas de surprise, on retrouve le trait de Mikimoto Rin et je le trouve mieux maîtrisé que dans Close to Heaven. J’aime beaucoup par contre, j’ai un peu plus de mal avec ses SD. Par contre, j’ai toujours autant de mal avec les trames à carreaux pour les jupes et les pantalons des uniformes scolaires, je n’y arrive vraiment pas, je ne trouve pas ça beau à regarder. A part ce petit point qui revient régulièrement dans mes chroniques, rien à dire sur le dessin.
Un premier tome qui comble complètement mes attentes de shôjo addict à énorme tendance fleur bleue. Alors oui, c’est une romance scolaire entre une lycéenne et une idole mais ça fonctionne bien, c’est frais, c’est drôle et j’aime beaucoup les caractères des deux héros qui doivent jongler entre leur personnalité publique et leur passion secrète. J’attends la suite en croisant les doigts pour que les passions cachées ne passent pas à la trappe et qu’elles continuent à être un fil rouge.
Chronique réalisée grâce au service presse Pika
Tome 2 - Aela
Après un premier tome drôle et pétillant, j’espérais beaucoup de ce tome 2. Et pas de surprises, Mikimoto Rin déroule tranquillement son histoire avec une très grande constance et sans grand coup de théâtre.
Kaede et Hinana se découvre un peu plus chaque jour et leur idylle fait son petit bout de chemin au fil des pages, alors oui, ils vont rencontrer quelques écueils mais rien de vraiment surprenant… L’agent de Kaede cherche à protéger ce dernier de tout désillusion amoureuse, la fausse paparazzade entre Kaede et une obscure mannequin… Pas facile pour Hinana de gérer cette relation qui doit rester secrète, elle doute de ses sentiments, des sentiments de Kaede, mais peut-on lui en vouloir ? Mikimoto Rin donne aussi un peu plus d’espace à Aki, l’ami d’enfance d’Hinana, et facile de voir le triangle amoureux pointer le bout de son nez. Mais, je ne suis pas née de la dernière pluie shôjoesque, je me doute que les probabilités pour que Hinana choisisse Aki tend vers zéro et que son rôle va, malheureusement, se limiter à faire douter Kaede et à le pousser dans ses retranchements. Cependant, j’apprécie cette histoire entre Kaede et Hinana, lui qui passe sa vie à cent à l’heure sous les projecteurs a besoin d’une personne qui l’aide à rester lui même. Les moments qu’ils passent tous les deux sont souvent touchants et fleur bleue, c’est parfois mièvre mais toujours agréable à regarder. Et puis mine de rien Hinana n’est pas si innocente que ça ^_^
L’élément le plus intéressant de ce tome, reste l’entrée en scène des Funny Bone, l’ancien groupe de Kaede. Car, tout reste à dévoiler sur ce pan de vie de Kaede. Comment a-t’il quitter le groupe ? Pourquoi a-t’il quitter le groupe ? Il semble y a voir pas mal de secrets et de rancœur dans cette histoire mais pour le moment, impossible d’en savoir plus. Il va me falloir attendre les tomes suivants pour savoir ce qu’il s’est passé et je me doute que la pauvre Hinana risque de se retrouver au milieu de quelque chose qu’elle ne maîtrise pas du tout.
Je viens de finir ma lecture de Close to Heaven et je peux comprendre que Mikimoto Rin ait eu envie d’un récit plus léger. C’est une romance classique et déjà vu par le passé, mais c’est bien fait. La lecture est fluide et les petites touches d’humour arrive toujours à point nommé. Alors oui, pour moi, lectrice assidue de shôjo, je pourrais remplir ma grille de bingo shôjo tant les ressorts scénaristiques sont déjà vu mais c’est maîtrisé… Mais dans un petit coin de ma tête, je me dis tout de même, dommage, un peu d’originalité à ce stade aurait été la bienvenue.
Un deuxième plaisant mais qui manque néanmoins d’un peu de piment, bon après, la série est dans le label Cherry Blush, il faut donc pas trop en demander. J’ai passé un bon moment de lecture mais quand j’ai refermé mon tome, j’ai vraiment trouvé qu’il manquait quelque chose pour donner de la saveur au récit, pour que celui-ci devienne réellement addictif. J’espère que le tome 3 va apporter un peu de matière à l’histoire, j’ai envie que ça remue un peu plus…
Chronique réalisée grâce au service presse Pika
En conclusion
Un premier tome drôle et pétillant.
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