Avis principal par Beldaran
Kotetsuko Yamamoto est une autrice emblématique des éditions Hana (I want to say Love, Encore une nuit blanche !, Le Futur avec toi…), la voici qui arrive aux éditions Taifu avec une duologie, Je te love dans les plumes.
Ce premier tome m’a laissé une impression mitigée. Si j’ai apprécié les oiseaux, la mise en place de la romance m’a laissé perplexe.
Nozomi Inusaki est l’homme à tout faire de son quartier, même s’il pense être détective. Il possède une capacité singulière que l’autrice introduite d’entrée de jeu, de manière rigolote et terriblement efficace. Les moineaux piaillent trop et les pigeons font peur. Nozomi comprend les oiseaux et peut échanger avec eux au grand dam de ces derniers qui le perçoivent comme un monstre. C’est un point très drôle qui crée des situations décalées.
Le jeune homme évolue dans un quotidien bien huilé entre ses missions et ses passages au café Kuroki où il y a des chats. Le tout est chamboulé par l’arrivée d’un corbeau dans sa vie qui connaît son nom. En même temps, nous découvrons le fils de la patronne du café, Mitsuru. Le corbeau et Mitsuru prennent de plus en plus de place dans le récit.
Kotetsuko Yamamoto s’attache à présenter le développement de leur relation mais la bascule qui s’effectue à un moment pour Nozomi m’a laissé de marbre. Même si le personnage est attachant et drôle malgré lui, à l’opposé, j’ai trouvé le côté inexpressif de Mitsuru assez pénible, on ne sait pas à quoi il pense bien qu’il se révèle attentionné lorsqu’il le faut. De plus, l’autrice grâce à de petits éléments nous indique que le lycéen est également touché par une capacité fantastique.
Finalement, je pense que je n’ai jamais été emballée par la narration, malgré l’humour « volatile » qui fonctionne bien. J’ai trouvé la proposition assez fade, avec la mise en place d’une relation qui ne m’a pas du tout touché. La dernière page m’a fait l’effet « meh »
Pour les dessins nous retrouvons la finesse du trait de l’autrice qui mise tout sur l’expressivité des personnages et se contente de décor minimaliste. Elle joue beaucoup sur la différence d’expressions entre un Nozomi joyeux dont les sentiments sont immédiatement perceptibles et un Mitsuru quasiment inexpressif qui laisse entrevoir peu de choses, sauf à la fin.
L’édition est dans les standards de l’éditeur, avec une illustration couleur et une qualité d’impression correcte. La traduction de Nicolas Pujol fonctionne bien, notamment sur le phrasé des oiseaux.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu.
En conclusion
Kotetsuko Yamamoto s’installe aux éditions Taifu avec une comédie romantique qui a des plumes mais qui n’a pas vraiment marché avec moi.
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