Avis principal par Zwitzwit
Vous l’avez compris ce shôjo mêle romance et cuisine. Bien qu’atypique, le mélange n’est pas si mal… En tout premier lieu c’est un régal pour les yeux, à défaut de pouvoir être un régal pour les papilles. La mangaka apporte beaucoup de soin au dessin des différents plats réalisés par ses héros, et rien qu’à les regarder on salive. Grâce aux petites informations personnelles que l’auteur donne dans les « interludes » du manga, on apprend qu’elle est gourmande. Rien d’étonnant à ça, on ressent son amour pour la nourriture à travers ses dessins.
Un autre aspect de ce manga est la découverte des spécialités culinaires japonaises. Les différents plats japonais ont conserver leurs noms d’origine et l’éditeur explique toujours la composition du plat ou de l’ingrédient.
Tout d’abord, une romance sur fond de sushis et pâtisserie, ce n’est pas très courant. Effectivement , on retrouve quelques ficelles classiques du shôjo dans j’aime les sushis, mais peut-on vraiment les éviter ? Alors oui, l’action se déroule dans un lycée comme beaucoup de shôjo mais certaines scènes se déroulent hors de l’école, chez Hanayu, dans la pâtisserie familiale ou en extérieur. Et effectivement, on retrouve le schéma classique l’héroïne coachée par sa meilleure amie, tout comme le héros par son meilleur ami. Mais on relève aussi quelques innovations. Tout d’abord c’est la fille qui court après le garçon et ce dans le but de l’épouser ! En général l’histoire traine en longueur avant que les protagonistes se mettent, enfin, ensemble. Dans ce shôjo dès le premier tome le couple est formé. Également, de manière classique, la fille convoite un garçon pour vivre une romance pas pour l’épouser, du moins dans les premiers temps. Le comportement d’Hanaytu est donc assez différent du comportement de l’héroïne de shôjo classique.
J’ai bien aimé aussi la culpabilité et les états d’âmes de Hanayu face à son comportement envers Hayato. Souvent, dans les shôjos, l’héroïne est gentille et innocente, dans J’aime les sushis notre héroïne est un peu calculatrice et donc imparfaite. Elle est aussi à ranger au rayon des filles « garçons manqués ».
Ce qui m’a agréablement surprise c’est le revirement de situation amorcé à la fin du tome 1 et poursuivi dans le tome 2. La construction du couple est basée sur le mensonge et le calcul. J’ai été surprise de voir qu’Hayato poursuivait les même buts qu’Hanayu et qu’il était aussi calculateur qu’elle. Je trouve que le tome 2 prend un tour plus classique avec la découverte de l’autre et l’héroïne qui ressent des choses sans pouvoir les nommer. Le tome 3 confirme le tour pris par le tome 2, on revient au schéma classique. Ce qui permet encore à ce shôjo d’être original est l’attitude des protagonistes avec une fille décidée et volontaire et un garçon qui a du mal à s’affirmer.
En conclusion
J’aime les sushis, c’est le plaisir des yeux mais aussi celui des fans du Japon que nous sommes , toujours curieux de découvrir les habitudes et la vie des japonais, qui peuvent ainsi entrer dans la cuisine des japonais. Ils peuvent aussi percevoir l’importance des traditions anciennes dans la vie de jeunes du XXIème siècle. Des personnages hauts en couleurs et une trame narrative qui prend quelques libertés avec les règles du shôjo finiront de vous séduire. Attention, une irrépressible envie de sushis ou de pâtisserie peut survenir après la lecture de ce shojo !
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