Avis principal par Beldaran
Jabberwocky se présente comme une série intrigante avec une histoire originale se déroulant au XIXe siècle où dinosaures côtoient humains. Je cite une promo japonaise du titre pour appuyer le côté intrigant : « Quand le Da Vinci Code rencontre Jurassic park ! ».
La première partie du volume est une grosse introduction qui nous explique le pourquoi du comment les dinosaures sont toujours présents sur terre, enfin surtout comment s’organise leur rapport avec les humains. Ici, le récit mêle Histoire et fiction sur un ton résolument dynamique et très prenant. Cependant, cette présentation est très rapide et tombe dans le classique. Étant donné les nombreuses références (littérature, art ou encore sciences) je m’attendais à mieux dans le déroulement de l’action et à un final un peu plus fouillé. Finalement, en plus d’offrir le contexte, cette première partie de tome, a pour objectif de présenter également les personnages centraux du manga : Lily Apricot une espionne anglaise qui a un gros penchant pour la bouteille (mais les meilleurs crus) et Sabata Van Cleef un pro de la gâchette et accessoirement de la race des oviraptors.
Lily travaille pour les services secrets britanniques pour des raisons liées au passé de sa famille que l’on découvre très rapidement. C’est un personnage plein de ressources qui noie son passé et ses problèmes dans l’alcool (elle cache des armes dans ses bouteilles). Lily est envoyée en Russie pour éliminer un terroriste, récupérer un objet important mais son problème majeur c’est que le froid l’empêche d’être ivre… Alors qu’elle rencontre certaines difficultés dans l’exécution de sa mission (la peau de dinos, c’est dur à percer), elle est aidée par deux hommes dont Sabata qui vont lui enseigner ce que représente l’objet qu’elle est censée récupérer.
L’autre personnage principal, Sabata, s’avère être un dinosaure, plus particulièrement un oviraptor qui vient des Etats-Unis. Il a été persécuté à cause du nom de sa race, nom donné par un chercheur qui a mal interprété les fossiles du premier de son espèce en leur attribuant des actes pas très glorieux. On n’en sait pas plus sur le personnage sauf qu’il travaille depuis un certain temps pour le Château d’If et que Lily s’avère être son type de femme…
Les autres personnages sont à peine présentés, le compagnon de Sabata se contente d’être le scientifique génial, le terroriste russe présente des motivations classiques pour un méchant et hormis le nom célèbre du directeur de l’organisation qu’est le Château d’If : rien de plus sur ce dernier. L’auteur se concentre sur son futur duo et le contexte.
La deuxième partie du tome, plus courte, lance ce qui va sûrement devenir le schéma narratif de la suite où cet étonnant duo est envoyé en mission. Un récit à base d’aventure, de mystère, de voyage (on quitte la Russie pour l’Italie) où la fiction flirte toujours avec l’Histoire pour notre plus grand plaisir.
Un fait qui est très intéressant dans la construction du scénario, ce sont les multiples références. Elles nourrissent l’histoire en apportant le petit plus et surtout on prend plaisir à les chercher. Cependant, pas de panique : il y a deux glossaires qui apportent des informations succinctes sur certaines. On peut reprocher la position de ces glossaires dans le livre : le premier venant couper l’action. Il aurait été judicieux de tout regrouper à la fin.
Le problème majeur peut venir du dessin : soit vous aimez, soit vous détestez mais dans les deux cas, ça fait mal aux yeux. Les graphismes, à base d’aplats, sont très, très particuliers, vraiment surprenants et déroutants. L’action se déroule sur fond noir ou sur fond blanc et parfois lorsqu’elle s’emballe, devient illisible. Les dessins imposent une lecture minutieuse et attentive. Ils prennent parfois le pas sur l’histoire comme s’ils étaient indépendants.
Je reconnais avoir eu envie de lâcher l’affaire à plusieurs reprises mais à chaque fois l’histoire m’a happée et je suis arrivée à la fin du tome avec plaisir. C’est fou mais maintenant je leur trouve une beauté étrange qui est en parfaite harmonie avec le récit qu’ils illustrent.
Tome 1 par Missmatsu
Attention, ovni! Le nouveau seinen des éditions Glénat se présente tout simplement comme un extraterrestre parmi les siens, dinosaures et dessin très approximatif en plus. C’est pourtant un coup de cœur immédiat, dont la bizarrerie m’aura transportée et fait passer un très bon moment.
Lily Apricot est un agent des services secrets britanniques. Elle est envoyée sur le territoire russe pour éliminer un terroriste russe, à la peau écailleuse et solide comme... un dinosaure. La jeune femme va alors découvrir un monde dont elle ignorait totalement l’existence.
Les deux premiers chapitres, intitulés "dragon caché" font figure d’une grosse introduction au monde dans lequel vivent les dinosaures et leur position vis à vis des hommes. Un début que j’ai trouvé finement réalisé. Avec le groupe de l’"ultime armée", nous sommes plongés directement dans le vif du sujet et ce prélude devient rythmé et plus qu’intéressant. Pour ma part, je me suis en tout cas tout de suite prise dans l’action et il m’a ensuite été impossible de lâcher le volume. La hiérarchie entre dinosaures, les jeux de pouvoirs avec le prince/œuf, l’organisation terroriste... Tout est extrêmement bien orchestré sans perdre le lecteur. L’idée de base, très originale et bien écrite donc, prend immédiatement.
Les personnages que l’on découvre sont tous très charismatiques. De base, je ne pensais pas accrocher au personnage de Lily, une véritable poivrote sans foi ni loi au service du royaume d’Angleterre. Je n’ai eu aux premières pages que peu d’estime pour elle, trouvant même étrange qu’elle soit héroïne aux côtés de Sabata. A mesure que l’on découvre son histoire et que l’on reste à ses côtés, toutefois, elle se fait de plus en plus sympathique. J’ajouterais que son duo avec l’oviraptor est attachant et plein de charme, surtout sur que finalement, mis à part l’espèce, il ne sont pas si différents. Pour ce qui est de Sabata donc, difficile de nier qu’il est plutôt classe. Véritable dandy, le dinosaure a plus d’un tour dans son sac et a également plusieurs visages. J’ai adoré ce personnage, tout simplement. Il apporte action et humour tout en faisant compatir la lectrice fragile que je suis sur son passé compliqué. Il est un véritable héros là où Lily, bien que victime de sa situation, est l’exemple même de l’anti-héroïne. Dans son genre, Dorokhov était également un méchant charismatique.
La seconde partie du tome met en place l’organisation du Chateau d’If, mis en place par le Comte de Monté Cristo lui-même, que vont rejoindre Lily et Sabata. Elle semble mettre en place une enquête plus policière cette fois-ci, mais toujours portée de près ou de loin sur les dinosaures. Pour le moment, on sent bien que l’on n’est qu’à l’introduction de ce nouvel arc, mais j’ai adoré ce début. On sent d’ores et déjà que l’action sera de mise pour une intrigue qui ne devrait pas manquer d’intérêt.
Il faut ajouter que beaucoup d’éléments de références aussi bien historiques que littéraires sont glissées au fil des pages. Cela donne encore un peu plus d’épaisseur à un récit déjà chargé de bonnes idées et modifie radicalement le cours de l’Histoire (avec un grand H, oui oui). Il est également intéressant de noter que la fin de ce volume contient un petit guide "de survie" pour reconnaître les différentes espèces de dinosaures. Clairement pas indispensable, mais c’est un petit bonus que j’ai apprécié.
Parlons pour finir des choses qui fâchent : le dessin de Masato Hisa est plus que particulier. Et en toute honnêteté, cela rend parfois la lecture difficile, notamment lors des scènes d’action qui sont assez dures à lire. Le mangaka use d’un jeu de trames noires et blanches qui donnent un style tout particulier à l’oeuvre. De ce point là, c’est clair : soit on aime, soit on n’aime pas. De mon côté, j’apprécie l’audace, même si c’est parfois un peu trop audacieux justement...
Ce premier volume de Jabberwocky est étrange, très étrange... Mais c’est ça qui m’a séduit. La trame, sur fond de dinosaures vivant à la fin du XIXe siècle, est dynamique, originale et totalement addictive. Les personnages, terriblement charismatiques, sont très plaisants à suivre. Je n’ai qu’une chose à dire: vivement la suite que Masato Hisa m’emporte de nouveau dans son univers riche et plein d’originalité.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
Tome 2 par Missmatsu
L’effet de surprise en moins, ce très attendu (pour ma part du moins) second volume de Jabberwocky reprends les ficelles de son prédécesseur et se montre donc tout aussi excellent.
Suite et fin de l’arc "Galilée", nous suivons toujours notre duo de choc dans leurs turbulentes aventures. Enigmes, organisations secrètes et courses poursuites sur les toits de Venise sont au rendez-vous. L’auteur continue de nous ballotter à droite et à gauche dans ce grand tourbillon d’action qu’est son œuvre. Encore une fois, pas le temps de s’ennuyer : les références historiques comme culturelles fusent, les dinosaures sont toujours aussi délicieusement mystérieux et le tout s’orchestre au doux fumet de la poudre à canon. Bien que toujours un peu brouillonne et parfois rapide, la narration fonctionne à nouveau : je suis définitivement sous le charme de cette "épopée homérique", comme la nomme les éditions Glénat. J’aime les idées de Masato Hisa, principalement quand, comme dans cet arc, elles touchent au steampunk, aux recherches scientifiques, aux codes et organisations secrètes.
Après l’Italie, la talentueuse équipe du Château d’If nous fait ensuite voyager en Chine. L’occasion pour le lecteur de découvrir de nouvelles (et encore malfaisantes) espèces de dinosaures, des complots toujours aussi épiques... Et cette fois-ci, la mission est "simple", il s’agit de protéger Mao Tsé Toung, rien que ça. Avec ce second arc, Masato Hisa élargit de nouveau l’étendue de son univers. J’aime beaucoup cet aspect de l’intrigue qui nous fait voyager avec les héros, pas seulement entre deux pays, surtout entre deux cultures bien différentes. Côté enquête, le tout reste bien ficelé, sans perdre le lecteur. Je me suis laissée entraîner de bonne grâce dans cette nouvelle course-poursuite non sans charme. Il me tarde en tout cas d’en connaitre le dénouement.
Ce volume tends principalement, hors les missions du Château d’If, à renforcer les liens qui unissent les deux équipiers : Lily et Sabata. On en voyait déjà les prémices dans un premier volume ou les deux héros se complétaient très bien. Ici, leur relation de confiance devient plus forte encore et se montre toujours aussi agréable, pleine de dialogues bien trouvés. Parfois, je me suis même demandé si cela ne tournait pas à la romance inter-espèce (oui, je suis une romantique, il ne faut pas l’oublier ^^), même si, toutefois, je ne l’espère pas puisque tout cela serait bien étrange. Pour ce qui est de ces deux là, je les aime toujours autant, malgré leurs querelles qui peuvent être agaçantes. Lily s’affirme comme une héroïne forte, pleine de charme malgré son côté "bourrin" et je suis définitivement fan de Sabata. Encore une fois, le dinosaure dandy ne ménage pas ses efforts pour avoir l’air classe comme tout, ce que Masato Hisa fait, d’ailleurs, plutôt bien.
Si vous avez aimé le premier tome, cette suite de Jabberwocky devrait vous séduire sans problème ! On reste ici sur le même ton et c’est tant mieux. J’ai encore une fois été plongée dans ce récit aussi bien original que bourré de charme. Vivement la suite!
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
Série complète par ladybird3000
Ce manga est très différent de ce que j’ai l’habitude de lire, surtout au niveau des dessins. Et cette différence ne m’a pas forcément plu. Je pense que certains aimeront l’originalité du titre, mais d’autres moins voire pas du tout et je fais partie de ceux-là. Mon avis sera donc un peu moins positif que les avis précédents, mais après tout, chacun ses goûts.
L’histoire est plutôt originale. Elle s’appuie sur des faits et personnages historiques, tout en mêlant les dinosaures à cela. Au début, Lily est en mission pour récupérer un objet et elle va finir par se faire recruter par le Château d’If. C’est à ce moment qu’elle va découvrir que les dinosaures ne se sont pas éteints et qu’ils vivent parmi les humains. Je dirais que l’histoire est en fait constituée de plusieurs petites histoires. Car Lily et Sabata vont partir en mission à chaque fois pour résoudre un mystère et empêcher que la survie des dinosaures ne soit révélée au monde entier. Au travers de ces missions qui font voyager Lily et Sabata de par le monde, nous allons rencontrer différents personnages historiques et scientifiques. Je trouve que l’idée est plutôt intéressante, mais j’ai été déçue du fait que l’histoire ne se termine pas vraiment. Après, peut être que je n’ai pas compris toute la subtilité de l’histoire.
Ce qui fait l’originalité de cette série, c’est le dessin. Rien qu’à la couverture, on voit que le style du mangaka se démarque. Pour moi, je dirais qu’il dessine surtout le contour des personnages et décors, puis ce sont des jeux entre le noir, le blanc et la trame grise qui vont faire les reliefs. Mais malheureusement, avec moi cela n’a pas pris. Je n’ai pas réussi à me faire au style graphique. Et même pire, je ne comprenais pas toujours les scènes, même les plus simples. Donc vous n’imaginez pas mon incompréhension devant certaines scènes d’actions qui pour moi paraissaient plates et incohérentes. Pour moi, le gros point négatif de cette œuvre, ce sont les graphismes. Pourtant c’est également ce qui fait que le titre se démarque des autres...
En bref, une série plutôt intéressante, malgré le fait que je n’ai pas du tout aimé les dessins et que pour moi il manque une fin.
Tome 2 par Beldaran
Voici venir le tome 2 qui est dans la même veine du premier toujours aussi décalé et très riche.
Curieusement les graphismes ne m'ont pas dérangée pour ce tome. L'action est lisible et toujours aussi dynamique dans sa mise en scène.
La première partie est réservée à la fin de l'arc déjà entamé, plus ou moins centrée sur le personnage de Galilée. Là encore la référence est brillamment exploitée.
J'ai apprécié le personnage de Nikola Tesla qui a un look assez délirant. Ce passage est parsemé de pointes d'humour bien placées et bienvenues.
La relation entre Sabata et Lily prend une tournure qui ne m'emballe pas plus que ça mais on verra bien au fil des tomes.
On enchaîne sans transition sur un nouvel arc qui nous conduit en Chine et nous présente brièvement deux nouveaux agents de Château d'If dont le mentor de Sabata.
Notre duo va devoir protéger un enfant dont les prophéties annoncent qu'il recouvrira la Chine de la couleur rouge du sang : Mao Tsé-Toung. On découvre une race de dino intéressante : les microraptors qui sont recouverts de plumes et qui ressemblent à des dragons. La maman microraptor présente bien mais est flippante. Elle soulève tout de même une question intéressante concernant la "cohabitation" dinos/humains, c'est que les dinos étaient là avant !
Je terminerai par deux choses qui me dérangent dans ce volume. Tout d'abord c'est ce glossaire définitivement mal placé et qui n'est pas "fonctionnel": c'est assez rageant.
Ensuite c'est le scénario dans sa construction qui pour le moment se cantonne à des missions du Château d'If à différents lieux du globe sans vrai fil conducteur. Alors bien sûr, il est très intéressant d'observer la survie des dragons à différents niveaux, ici dans l'Empire chinois mais je crains que ce système narratif lasse un peu.
Tome 3 par Beldaran
Le tome 3 termine l'intrigue commençait dans le 2 de manière pas forcément très convaincante. Ce petit chapitre sur la Chine fait plus office de "bouche-trou" qu'autre chose. La suite du tome est, en revanche, beaucoup plus convaincante !
L'arc sur la côte d'Adam s'annonce prometteur, même si l'effet de surprise a quelque peu disparu. L'univers s'étoffe quelque peu avec l'apparition d'agents américains pas comme les autres. L'histoire de Troie revisitée avec les dinos est très sympa. En revanche, l'idée que la Bible s'inspire d'autres mythologies n'est pas nouvelle mais on peut saluer les recherches de l'auteur sur ce fait. L'archéologue de Troie nous livre sa version de la chute de la cité avec un petit clin d’œil à la relation entre Lily et Sabata.
Nous en découvrons plus sur le passé tragique de Sabata par l'intermédiaire de Django un redoutable dino qui joue de la gâchette. La côte d'Adam remet en avant la révolte des dinos pour reprendre la terre aux humains. Le combat contre Django offre une superbe double page.
La nouvelle intrigue se veut dynamique et toujours riche en terme d'histoire et de références.
Tome 4 par Beldaran
L'effet de surprise dissipé, comme l'a souligné Missmatsu, révèle l'aspect brouillon du scénario. Les détournements de faits historiques sont intéressants mais pas assez fouillés à mon sens.
Je m'attendais à retrouver nos deux héros là où on les avait laissé dans la volume précédent : encerclés par une meute de dinos en colère, en fâcheuse posture donc. Grande fut ma surprise, de les retrouver en partance pour Londres. Ce manque de liant perceptible entre certains chapitres et criant ici.
J'ai apprécié le déroulement à Londres, à la poursuite de Jack l’éventreur avec un récit qui nous en apprend plus sur les origines de Lily. Cependant, je trouve que ce n'est pas assez abouti, même si on obtient des infos sur la vie difficile des dinos. J'ai le sentiment que l'auteur prend plaisir à détourner ces faits historiques, au détriment de son histoire.
J'ai littéralement adoré Florence Nightingale, quelle sacrée mamie ! Le lien entre Sabata et Lily ne cesse d'évoluer, lien qui me laisse toujours perplexe car je crains le déroulement final...
La dernier chapitre nous promet, encore, un attentat à grande échelle visant Paris. Je suis contente de retrouver le personnage de Boothroyd que je trouve sous exploité. Bref, nous revoilà parti pour une énième mission !
La lecture reste plaisante, à l'instar des premiers volumes mais il manque quelque chose au récit dont l'enchainement des missions de nos deux héros, rend haché.
Tome 5 par Beldaran
Avec ce tome, il se pourrait qu'on tienne enfin notre fil rouge ! En effet, un nouveau personnage semble être lié aux différents événements présents dans les autres volumes.
Le tome se découpe en deux parties. La première poursuit l'intrigue lancée précédemment, ainsi, nous retrouvons notre duo à la poursuite du saxophoniste afin d'empêcher un attentat contre Paris où se déroule l'exposition universelle. L'histoire est rondement menée et réserve son lot de surprises, notamment au sujet du saxophoniste.
A partir de la révélation autour du saxophoniste, la narration devient géniale, grâce à un découpage des cases particulièrement dynamique. L'humour est très présent malgré le ton sérieux du récit. (Le coup de la moustache m'a tué et surtout la course poursuite d'Angoulême derrière le petit dino).
Le final est bien fichu et la page avec Sabata est superbe. On comprend beaucoup de choses et un affrontement semble se profiler.
La seconde partie lance une nouvelle intrigue, comme le mangaka en propose depuis le début. Cette dernière vient enrichir l'univers d'une nouvelle créature. Le récit débute rapidement et on retrouve l'équipe en Egypte à la découverte d'une fraude à l'assurance qui va se révéler assez délicate à gérer. On découvre un nouveau membre du Château d'If : Starbuck. Et là je ne suis pas forcément fan de son interaction avec le duo. Voici donc venir un triangle amoureux. C'est ce fait qui a gêné ma lecture car franchement je n'en vois pas l'utilité.
La réécriture d'un fait connu est agréable et le détournement effectué est chouette à suivre. L'humour est toujours là et notamment une réflexion sur les grandes inventions humaines. (C'est le sandwich qui l'emporte, pour des raisons pertinentes.)
La fin laisse le trio en fâcheuse posture.
C'est un tome agréable à lire comme les précédents avec notamment une première partie très intéressante. La seconde, même si sympathique, m'emballe moins de part l'évolution des relations entre les personnages.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
Tome 6 par Beldaran
La grande majorité du volume est centrée sur l'intrigue lancée dans le tome précédent. Et là, ce sont des révélations à la pelle qui nous attendent. Le nom de l'organisation du Serpent à plumes revient sur le tapis et de nombreux points s'éclaircissent et s’emboitent pour former une seule et même pièce. Même si je m'en doutais, je n'ai pu m'empêché d'être soulagée. Après, la manière est un peu grossière mais cela fonctionne.
Au détour de la conversation entre Sabata et Kinski on comprend que jusqu'à présent certains évènements n'étaient motivés que par l'appât du gain. Finallement tout était une question de pari. Et que dire du pari final, qui fournit à l'organisation du serpent à plumes, beaucoup d'argent.
Pendant que Sabata papote tranquille, Lily et Starbuck s'active pour sauver leurs vies et s'en sortent avec brio face à leur adversaire. C'est plutôt fun de décrédibiliser le tyrannosaure. Le coup des pattes m'a fait marrer. L'humour est toujours présent, même si plus discret car le ton est sérieux. La dernière réplique de l'arc "Dick" de Sabata est magique.
Les dernières pages du tome débutent un nouvel arc qui sera sûrement le dernier, en remettant la côte d'Adam sur le devant de la scène. Cela nous permet d'en apprendre plus sur le combat de Lily et Sabata à Delphes qui fut dantesque. Le duo accompagne le Comte de Monte-Cristo aux États-Unis. J'ai apprécié ce dernier, c'est dommage qu'on ne l'ait pas plus vu dans le récit. Un nouveau personnage apparaît, lié à un autre, croisé dans les tomes précédents. Encore une fois l'opposition Tesla/Edison est utilisée en manga, à voir comment elle va être traitée ici mais je trouve ça un peu lassant.
En ce qui concerne l'édition, les coquilles pullulent, oubli de mot dans des phrases qui rend les dialogues incompréhensibles. Le glossaire est toujours aussi mal placé...
C'est un volume particulièrement intéressant et j'espère un final à la hauteur. Le mangaka travaille sur une suite depuis l'année dernière, Jabberwocky 1914. Cependant, la publication paraît assez lente et je n'ai pas l'impression que le titre remporte un franc succès en France. J'espère, malgré tout, que Glénat se penchera sur cette suite.
En conclusion
Jabberwocky est une série intrigante, étrange, bourrée de références mais dont les graphismes très particuliers peuvent rebuter.
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