Avis principal par Beldaran
Au mois de mars dernier (comment ça j’ai du retard ?) les éditions Ototo nous proposaient de découvrir une nouvelle série de fantasy, It’s My Life, avec la sortie simultanée des deux premiers volumes (brillante idée). Il s’agit de la première œuvre d’Imomushi Narita qui s’est terminée l’année dernière avec 11 tomes. La lecture fut réellement plaisante.
Le récit nous entraine dans un univers fantasy aux côtés d’un duo atypique, Astra et Noah mais exit les grandes aventures, place à la vie paisible à la campagne dans un cadre bucolique. Le lecteur saisit très rapidement l’ambiance de cette tranche-de-vie, comédie qui fait du bien au moral et met de bonne humeur. Le premier volume est purement introductif et plante le décor avec notamment la rencontre totalement improbable entre les deux personnages, suivit d’un long quiproquo. D’ailleurs le récit est rythmé de multiples malentendus qui offrent une ambiance bon enfant à l’histoire. Par petites touches nous découvrons le fonctionnement de ce monde et les autres peuples qui l’occupent, tout d’abord grâce au village qui borde la demeure du duo puis grâce à leurs différentes rencontres. Avec le volume deux, changement de décor puisque les personnages se rendent à la capitale, l’occasion pour Noah d’en prendre plein les mirettes et d’en apprendre plus sur Astra. C’est un tome où les personnages se révèlent et dont la dernière page donne sacrément envie de connaitre la suite.
La narration est posée. Il n’y a pas de grandes scènes d’action mais ce n’est pas l’enjeu du titre qui se veut plutôt contemplatif. Cependant, quelques mystères se mettent en place autour de Noah, même s’il n’est pas difficile de comprendre de quoi il retourne mais cela enrichit le récit et interroge sur un pan de l’histoire de cet univers. Naturellement, l’humour est très présent avec une avalanche de comique de situation, très souvent liée à la fameuse maison d’Astra.
Notre duo de héros est profondément attachant. Astra, 35 ans est un capitaine à la retraite (le chanceux) qui aspire à la paix dans sa coquette petite maison au bout du monde. Son rêve c’est sa maison alors gare à celles et ceux qui toucheront à une tuile. Sa passion dévorante pour sa demeure est le point central des phases d’humour. Il a connu de multiples années de solitude caché sous son masque mais l’arrivée tonitruante (chaud devant !) de la petite sorcière Noah va totalement changer la donne et surtout bouleverse son quotidien bien huilé. Noah est une petite fille touchante, candide et extrêmement maladroite, heureusement la maison est solide. Elle est la plus mystérieuse des deux et Astra aura fort à faire pour la protéger. Ils récupèrent assez rapidement un animal de compagnie adapté à la situation. On croise de nombreux personnages secondaires mais qui ne sont pas assez développés pour le moment, sauf peut-être la vendeuse de la boutique Sanctuaire, Riff Sung une sacrée roublarde.
L’aspect visuel est varié. Il y a les superbes couvertures et les magnifiques pages annonces de chapitres et les dessins « plus simples » qui content l’histoire. Ils ne sont pas moins bons mais confèrent une ambiance différente au titre. Ils sont surtout plus adaptés au côté léger et humoristique de l’histoire.
L’édition est très bonne avec un papier de qualité et en bonus une première page couleur pour chaque tome. La traduction est également très agréable.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 3 par Beldaran
Nous avions laissé Astra en plein affrontement contre le nouveau capitaine des paladins, Kyuss. Le rendu du combat, plutôt court, n’est pas vraiment lisible. Cependant, c’est l’occasion d’en apprendre plus sur les deux amis, en particulier sur l’élément qui les a rassemblés et l’aspect assez surprenant qui a poussé Kyuss à rejeter Astra. C’est le seul moment de tension du tome car après les différentes saynètes s’enchainent et conservent un ton léger.
Malgré tout, si le liant entre les chapitres reste la fameuse maison d’Astra, divers éléments ponctuent la narration et titillent notre curiosité, tout en soulevant de multiples questions, notamment au sujet d’Astra.
Grâce à la construction d’un « élégant ensemble de jardin », nous découvrons un moment précis et très important du passé d’Astra qui semble avoir conditionné son existence et l’avoir mené dans cette maison. Même son visage enfant n’est pas montré, cela intrigue fortement, surtout lorsque dans les dernières pages il retire son casque ce qui laisse place à de nombreuses hypothèse en lien avec sa bénédiction.
Astra est celui qui est le plus mis en avant, on notera sa capacité à se couvrir le visage plus vite que son ombre et sa passion pour les maisons qu’il a développé durant l’enfance.
Noah s’offre deux aventures solos, une plus trépidante que l’autre. Dans la première, elle croise la route du grimoire Pilgrim qui lui confère une capacité qui peut être utile et dans l’autre, elle part à la recherche de trois chenapans qui sévissent au village. Lors de ce passage, un autre fragment du passé (de la mémoire) de Noah est révélé.
Nous n’échappons pas à la fameuse séquence à la plage mais c’est réellement drôle et cela permet de ramener dans le récit certains personnages découverts lors des deux premiers volumes. Il convient de souligner que l’autrice n’oublie aucun de ces protagonistes. C’est un plaisir de les retrouver, à l’image de la sœur de Noah, Elise qui pourrait commencer à s’ouvrir aux humains mais la route sera longue.
Les dessins sont toujours aussi plaisants et accompagnent parfaitement le récit.
La formule ne change pas et propose une tranche-de-vie légère, portée par des personnages attachants. Cependant, grâce à quelques éléments intrigants, l’histoire devient prenante et donne envie de connaître la suite.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 4 par Beldaran
Le tome s’ouvre sur un prélude fort sympathique qui nous ramène aux débuts de l’histoire, avant de faire la part belle aux personnages secondaires. Celui qui occupe une bonne partie du volume, trône fièrement sur la couverture, Gogor le dragon sans yeux.
Ce passage nous révèle le passé du dragon. L’ensemble est profondément émouvant et l’ambiance mélancolique. Imomushi Narita en profite pour enrichir son univers et nous découvrons la tribu des Razamanaz et ses deux membres, Anathema et son père Waltari. La nature de Gogor se révèle et nous comprenons d’où vient son attachement aux humains et sa coupure avec ses congénères. Le cheminement qui le conduit à la maison d’Astra est touchant et juste dans le traitement. La maison a gagné un gardien supplémentaire et ce n’est pas le seul du tome.
En effet, Astra, a cédé, encore une fois, aux sirènes de la tentation des achats pour le confort de sa maison et le voilà dans une position délicate. Cependant, il rebondit ou du moins il essaie. Le récit est savoureux et les touches d’humour font mouche. Cette peluche est terrifiante. Les interactions avec Noah sont drôles et souvent décalées. Le duo tient son rythme de croisière et il est vraiment plaisant de suivre leur quotidien. Mention spéciale au concours de beauté des semi-humaines de la forêt où Kyuss s’illustre de manière magistrale. Qui peut stopper Astra dans sa quête du mobilier de maison? L’atmosphère est légère et fort cocasse.
Deux autres personnages qui font des apparitions remarquées depuis le premier tome ont droit à leur moment de gloire sans fierté, les frères draconiens ! Comble de semi-malchance, ils tombent sur Rose qui tente de les remettre dans le droit chemin. Par le biais de cette courte histoire, le passé des piètres bandits est présenté, en même temps que la race des draconiens.
Le dernier personnage à gagner en développement, est la sœur de Noah, Elizabeth. Avoir retrouvé sa sœur sur le Continent a bouleversé ses certitudes, notamment en ce qui concerne les humains et ses rêves de princesse. Face au poids qui pèse sur ses épaules elle fait un choix qui prend une tournant inattendu et surtout qui nous laisse face à une situation tendue avec l’arrivée d’un mystérieux nouveau personnage.
Pour les dessins, l’autrice est passée à la tablette numérique à partir de ce volume et les graphismes sont toujours aussi jolis, malgré quelques couacs de proportions.
Avec ce volume, l’univers s’enrichit, les personnages sont développés et l’intrigue gagne en épaisseur et intérêt. C’est une réussite. Je suis impatiente de lire la suite !
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 5 par Beldaran
La fin du volume 4 nous laissait sur un moment tout en tension, loin de la légèreté habituelle du titre, montrant qu’une intrigue plus sérieuse se développait. Au cœur de cet évènement, se trouve le duo Elise / Kyuss qui trône superbement sur la couverture. Elise est devenue totalement amnésique et Kyuss ne se souvient plus de l’attaque qu’ils ont subi, attaque menée par une copie conforme de la petite Noah.
Toute la première partie du tome s’attache à présenter les conséquences de cette agression et permet à Imomushi Narita de mettre en avant le développement de la relation entre deux personnages touchants et attachants. Il est très plaisant d’observer Kyuss, pas réellement doué pour dévoiler ses sentiments mais qui s’attache à protéger Elise, avec beaucoup de maladresse il faut dire. C’est joliment amené et la résolution du problème bénéficie en toile de fond du festival des lumières argentées qui se déroule à la capitale. Finalement, Elise avait les clefs pour retrouver la mémoire mais était bloquée par ses problèmes personnels, liés à sa position au sein de la tribu.
La situation fait intervenir des personnages secondaires, déjà aperçus, comme Rose ou le commandant Oz Snowblind qui va conduire la jeune femme auprès d’un docteur, elfe, shaman, le docteur Motley Feelgood, cela ne s’invente pas. Le mystère autour du sosie de Noah reste entier mais quelques bribes d’informations sont données sur les antikythiriens, montrant que l’action du tome 4 est lié à un évènement plus sérieux qui devrait venir secouer les habitudes des personnages. Ainsi, l’autrice continue d’enrichir son univers, tout en conservant assez de mystère pour titiller notre curiosité.
Après, une partie sérieuse mais où l’humour et la légèreté restaient de mise, l’histoire reprend un rythme de croisière sur la passion d’Astra concernant sa maison. Il décide de se lancer dans la construction d’un étang. C’est donc un retour au village, avec les personnages déjà croisé qui nous est offert. L’ensemble est plaisant à suivre. Nous basculons ensuite dans le traditionnel chapitre sur les sources thermales. C’est totalement absurde dans le fan-service et de fait, cela fonctionne bien, notamment grâce au nouveau personnage, le Dr Feelgood. D’ailleurs, lors d’un court flash-back nous découvrons sa rencontre avec le commandant Snowblind. Le final m’a tué.
Dans le dernier chapitre, Astra est rattrapé par sa quête du meuble parfait et réalise qu’il n’en a jamais fabriqué. Qu’à cela ne tienne, direction la forêt ! Finalement, ce chapitre résume bien le tome dans l’équilibre de la présentation des instants du quotidien et de l’intrigue plus sombre qui se dessine en toile de fond. En effet, Noah fait une rencontre qui interpelle fortement, pas la première avec le champignon (ahah), mais la seconde avec deux êtres dont un se nomme gardien.
Le volume fait clairement passer un cap à l’histoire, en dévoilant les contours d’une intrigue plus complexe que prévue et qui promet de belles révélations. Malgré cela, Narita n’oublie pas de soigner le quotidien domestique de ses personnages et surtout s’attache à travailler l’ensemble des protagonistes. Qu’écrire, si ce n’est, vivement la suite.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 6 par Beldaran
Le précédent volume enrichissait l’intrigue principale autour de Noah, tout en poursuivant le développement des divers personnages. Celui-ci peut surprendre car Narita reprend le chemin de la légèreté et de l’humour, le premier chapitre annonçant la couleur.
En effet, avec le bois coupé précédemment, Astra a confectionné divers objets dont un hamac qui entraine toute la troupe dans une quête suite à un drame. Cette recherche conduit le groupe de Noah à rencontrer des harpies, ce qui étoffe l’univers du titre. Cependant ce court passage se termine sur une note sinistre avec un prêtre aux intentions obscures.
L’autrice prend le temps de travailler cet arc de nature horrifique, plus long que les autres, en 3 chapitres. Ce qui devait être une sympathique soirée pyjama dans la maison d’Astra se transforme en récit d’horreur mais nous permet de découvrir un pan du passé d’Astra et Kyuss avec l’introduction d’un nouveau personnage, encore une fois haut en couleurs. L’autrice prend le temps de présenter ce Johnny Riot. L’ambiance horrifique est maîtrisée et la tension monte au fil des pages. A l’image des personnages, nous ne savons pas vraiment où le récit nous guide et le final m’a littéralement scié. La chute est inattendue et témoigne de l’amour de l’autrice pour la musique. Le résultat est agréable et surtout le groupe d’Astra accueille de nouveaux membres un brin cinglés, obnubilés par leur art.
La suite nous amène dans le passé de Riff. Le récit est bouleversant et encore une fois bien mené. Les évènements expliquent le fonctionnement de la jeune fille et surtout sa passion pour la création d’objets inutilisables et généralement destructeurs.
L’interlude sur le slime est formidable et fait office de transition légère vers l’avant dernier chapitre qui marque la fin de l’insouciance de la joyeuse bande. Les amis décident de mettre en place un tournoi afin de terminer à qui sera offert Astra. L’autrice remet sur le devant de la scène l’ensemble des personnages récurrents de son histoire et naturellement, c’est du gros n’importe quoi. Les affrontements sont totalement improbables, mention spéciale à la finale qui révèle tous les secrets embarrassants d’Astra. Il faut reconnaitre que la présentatrice de l’événement a su animer les débats de manière assez efficace et très drôle.
C’est à partir de ce chapitre que l’autrice abandonne le ton badin, pour nous plonger de plein pied dans l’intrigue principale. Terminé la légèreté du quotidien pas vraiment classique du groupe, ce sont des journées funestes qui se profilent.
Dans les derniers chapitres nous retrouvons le protagoniste aperçu dans le précédent tome et découvrons un pan de son passé. La lutte à venir s’annonce corsée et dramatique.
Les dessins restent magnifiques à l’image de la couverture ou des illustrations de chapitres.
Narita le confirme dans la postface, après 6 volumes à la tonalité plutôt légère l’intrigue principale s’imposera à partir du prochain volume, faisant basculer l’atmosphère dans un aspect plus tragique. Vivement la suite.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 7 par Beldaran
Après les annonces de Narita en postface du tome précédent et en observant le visuel de ce volume, je m’attendais à entrer de plein pied dans les ennuis avec Astra and co. Ce n’est pas le cas, l’autrice croque encore de nombreux moments du quotidien paisible des personnages. Elle nous offre un dernier tour d’honneur avant de précipiter son récit dans l’horreur avec le dernier chapitre du tome. Cependant, si le changement est brutal, Narita a semé tout au long des six chapitres des éléments indiquant que ces moments d’insouciances ne tenaient qu’à un fil.
Le tome s’ouvre sur un Astra qui prend conscience des manques de sa demeure alors qu’il se trouve confronté à celle chaleureuse de Buntline. C’est la déprime pour notre passionné de maison. Qu’à cela ne tienne ! Le voici qui décide de fabriquer une chaise à bascule afin d’améliorer son intérieur. La chute est aussi dramatique que celle du hamac.
La suite se focalise sur le petit groupe de chahuteurs du village qui connaît un événement doux-amer puisque le jeune Funk suit ses parents à la capitale. C’est un au revoir déchirant, commenté par Astra et Buntline. Il s’agit d’une saynète pas vraiment anodine lorsqu’on constate le déroulement du volume.
Narita offre son moment de gloire à Rose, personnage qui n’avait pas connu de réel développement jusqu’à présent, grâce à l’arrivée d’un nouveau protagoniste, bien lourd, Kamelio. C’est l’archétype du prétendant bien perché et agaçant qui ne renonce pas. Ce nouvel énergumène apporte de nombreux comiques de situations mais surtout dévoile des informations sur les trois grandes races d'hexers. Ses interactions avec les autres personnages révèlent certains de leurs sentiments dont ceux de Kyuss envers une certaine jeune femme.
Puis c’est au tour de Johnny de revenir sur le devant de la scène avec son groupe Dead End Order's. L’histoire est émouvante car s’attarde sur le passé du mort en présentant le lien qui l’unit à son petit frère, toujours vivant et qui a pris sa place au domaine. Le final est une sorte de grand n’importe quoi, sublimé par une invention de Riff, la reine des dérapages.
Alors que le récit l’a laissé au second plan notre duo préféré, Astra et Noah, revient en force et en forme. Une remarque anodine pousse la jeune Noah à trouver le moyen d’observer le visage d’Astra, toujours casqué. La petite fille va mettre en place différents stratagèmes, plutôt rigolos qui nous ramènent à l’essence même du titre, une tranche-de-vie légère et drôle.
Le chapitre suivant est une grande fête où l’on retrouve l’ensemble des personnages rencontré depuis la première page de la série. C’est l’occasion pour Astra de faire le bilan de cette année passée aux côtés de Noah et de comprendre tout ce que la petite fille lui a apporté alors qu’il réalise que la maison lui paraît bien vide sans elle et que tout le monde semble l’éviter. La chute est prévisible mais joliment exécutée. C’est un moment touchant et convivial qui explose de manière brutale. L’incompréhension frappe le groupe tandis que les jours heureux sont pulvérisés en un instant. Cette pleine page est saisissante, tout comme la suite qui prend des proportions totalement imprévisibles et dramatiques.
Nous y sommes. L’intrigue a pris un sacré tournant en dévoilant des éléments et des personnages explosifs. L’histoire s’obscurcit, comme annoncée. A l’image des protagonistes, je n’étais pas prête mais je suis particulièrement impatiente de découvrir la suite qui devrait nous entrainer dans le passé.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 8 par Beldaran
La célébration de l’anniversaire d’Astra a viré au drame avec l’arrivée cataclysmique du sosie de Noah. Tandis que l’horreur s’abat sur le groupe de joyeux fêtards, Astra disparait en même temps que la maison. Les temps d’insouciance sont terminés, une ambiance sombre qui se devinait brièvement dans les tomes précédents explose le quotidien heureux de notre joyeuse troupe. Il est intéressant de constater que tout au long des 7 premiers tomes Narita Imomushi a glissé des indices sur les évènements à venir, que rien n’a été laissé au hasard. L’autrice nous a préparé à ce moment.
La majeure partie du volume nous ramène dans le passé, précisément 500 ans en arrière, à l’instant où l’histoire a dérapé, à l’origine de la légende du Dieu maléfique et de la sorcière aux yeux argentée.
Le cadre change, direction l’est, vers le pays magique d’Ars Magna. Le passage est riche. De nombreuses réponses sont données autour des recherches scientifiques menées par un savant fou, avide de pouvoir. Nous découvrons brièvement un trio, Atreyu, Uriah et Arctica. La narration est dynamique et aborde en filigrane de nombreuses thématiques, comme les multiples discriminations et pour équilibrer tout cela, ajoute des touches, tout en justesse, d’amitié, de bonté et de bienveillance.
Le reproche que je ferai à ce flashback capital pour le récit est sa rapidité. Les événements s’enchainent très vite, perdant pour certains de leur dimension dramatique, même remarque pour les personnages qui apparaissent en étant brièvement présenté et étoffé. Le récit va à l’essentiel, donc quelques enchainements manquent de fluidité. Cependant, c’est une volonté de l’autrice afin de retrouver la trame principale rapidement. L’espace entre les chapitres est utilisé pour développer certains points de l’univers ce qui permet de ne pas casser le rythme, tout en apportant des éclaircissements bienvenus, sur les peuples et la fameuse météorite argentée.
Le retour au temps présent s’effectue en douceur grâce à un échange bref entre deux personnages qui soulève une interrogation pertinente. Il est difficile de retrouver notre troupe, toujours assommée par ce qu’elle a vécu et dont les conséquences sont toujours visibles.
L’histoire nous réserve quelques surprises avec les dernières explications de Canaan qui indique que le groupe a toutes les cartes en main pour envisager la contre-attaque.
Nous obtenons enfin la réponse autour de la tenue vestimentaire d’Astra mais le personnage reste énigmatique de part son lien avec tout ça. Une coïncidence me paraît être trop simple.
C’est un tome pivot de la série qui lance le dernier acte de manière magistrale. Maintenant que l’ensemble des personnages est réuni et que les réponses ont été donnés, il est temps de mettre un terme au récit lancé il y a 500 ans. J’attends la suite avec impatience.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
Tome 9 par Beldaran
Nous y sommes. Les hostilités sont lancées, tout comme l’opération, récupérer Astra prisonnier de l’Arche, contrôlée par la sorcière Arctica.
Le tome nous envoie sur plusieurs fronts, nous permettant de prendre la mesure des calamités qui s’abattent un peu partout, incarnées par divers monstres. Ainsi, les différents compagnons d’Astra s’illustrent. Elise fait parler sa magie et elle est vraiment forte. Gogor s’offre un moment héroïque mais je retiendrai les actes de la peluche étrange qui est super balèze et dont les dernières scènes sont émouvantes. Ils forment un super duo avec le dragon. Riff fait preuve d’héroïsme mais n’assume pas totalement sa dernière création et le duo draconien fait une entrée très remarquée et vraiment drôle. D’ailleurs, c’est un élément intéressant, Narita désamorce de nombreux passages dramatiques avec une pointe d’absurde, soit par un fait, soit par des échanges totalement surréalistes. L’atmosphère reste pesante mais grâce à ce savant équilibre, l’espoir perdure et la lecture est prenante.
Nous naviguons d’un front à l’autre de manière fluide, l’histoire ne se contentant pas de présenter uniquement la mission sauvetage d’Astra. Tout simplement, car c’est l’ensemble du monde qui est menacé et cela permet à l’autrice de replacer l’ensemble des protagonistes vus jusqu’à présent, dont certains groupes qui se reforment pour faire face à l’adversité.
Les derniers chapitres peuvent se résumer en une phrase : le heavy metal vaincra. Il est vraiment plaisant de constater que la découverte du groupe de Johnny, lors d’un moment totalement surréaliste, n’était pas un fait anodin. La musique dont on percevait déjà l’importance pour Narita, prend tout sens et j’adore la dernière intervention de Johnny, rock jusqu’au bout.
L’intensité du récit va crescendo jusqu’aux dernières pages qui plongent le groupe d’amis dans l’horreur, une nouvelle fois. Arctica n’a pas dit son dernier mot, ça va trancher.
Et Astra dans tout ça ? Il apparaît très peu et son premier objectif est de trouver un caleçon. Le second est de récupérer ses meubles et sa maison. L’expérience ne l’a pas changé.
J’ai adoré les deux chapitres bonus, notamment celui sur Arctica. Entre les chapitres, nous avons toujours droit à des informations supplémentaires sur les personnages ou les divers accessoires.
Pensez à regarder sous la jaquette.
Les dessins de Narita sont toujours aussi efficaces, que ce soit dans l’intensité des combats ou les phases plus émouvantes. Il y a de superbes pleines pages dont les ouvertures de chapitres.
C’est un volume particulièrement prenant qui nous rapproche doucement de la fin du récit. Il ne reste que deux volumes. Le prochain tome devrait se concentrer sur les événements de l’Arche.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.
En conclusion
It’s My Life nous offre un récit tranche-de-vie, comédie dans un univers fantasy fort sympathique à suivre.
User Review
0 (0 votes)