Avis principal par Aela
Irrésistible est la nouveauté shôjo Kana de fin de printemps/début été. Il s’agit là du tout premier de manga d’Azasa Mase et, bien évidemment, de sa toute première publication en France. La série est toujours en cours au Japon depuis 2016, est prépubliée dans le magazine Dessert et compte actuellement 4 tomes. Kana annonce dès le départ la couleur en promettant un manga aux dessins mignons qui dépoussière le genre. Tout un programme qui intrigue très fortement. Je n’étais pas forcément tentée par le titre mais comme l’occasion m’a été donné de lire le tome, voici ce que j’en ai pensé.
Il n’y a pas que Kana qui annonce la couleur, la couverture aussi… Si je choisissais mes mangas rien qu’à la couverture, je n’aurais certainement pas pris Irrésistible. Je n’ai pas vraiment accroché au style et à la composition et puis je trouve que le visage de Serina est bizarre. Rien qu’en regardant la couverture, je la catalogue en héroïne fleur bleue à ascendance naïve. Pour le héros, il se classe dans la catégorie « beau brun », est-il ténébreux ? Telle est la grande question… Il est temps maintenant de me plonger dans la lecture d’Irrésistible.
Autant le dire dès le départ, la mangaka n’y va pas par quatre chemins dans ce premier tome, c’est même un peu déroutant… Est-ce mal de prendre autant de raccourcis ? Je ne sais pas, l’idée n’est pas mauvaise loin de là, faut-il encore réussir à tenir le cap dans les tomes suivants sans tomber dans la facilité ou dans le convenu. Revenons au départ du commencement ^_^
Irrésistible, c’est l’histoire de Serina qui découvre un jour qu’un gros rebelle à écrit sur sa table et en énorme rebelle qu’elle est, elle va lui répondre en écrivant sur sa table. Voilà le début de l’histoire d’amour entre Serina, élève de seconde, et Mizukawa, élève de première. Pour le coup, j’aurais bien aimé que cette partie traîne un peu plus, que Serina et Mizukawa enquêtent un peu pour savoir qui était le mystérieux correspondant. La mangaka a choisi de ne pas laisser traîner, ce qui est plutôt une bonne idée, car nombreux sont les shôjo à faire du surplace dans l’histoire d’amour des héros (non, non, je ne pense pas du tout à Sawako… Quoique… Un peu…). C’est un parti pris intéressant, on adhère ou on adhère pas… Pour le moment j’adhère à 75 %. Donc, en un petit chapitre, ils se rencontrèrent, elle lui dit « Je t’aime » et ils sortirent ensemble. Alors oui, c’est très rapide… Mais, il y a des coups de foudre qui ne s’expliquent pas et des histoires d’amour qui commencent d’un claquement de doigts et où l’on apprend à se connaître après. Pour le coup, ça change quand même beaucoup des shôjo que j’ai pu lire et je trouve ça bien.
« On se moque des dix premières minutes, si cela marque le début d’une relation qui va durer 70 ans, non ? »
Voilà donc Serina et Mizukawa en couple à la fin du premier chapitre alors qu’ils se connaissent à peine. Et c’est parti pour une relation plus ou moins compliquée où chacun prend ses marques et apprend à se connaître. Et ce n’est pas toujours facile, surtout qu’au départ Serina et Mizukawa n’ont pas vraiment la même conception de l’amour. J’ai trouvé Mizukawa très terre à terre dans sa façon de voir l’amour… Et il a raison, ce n’est pas avouer son amour qui est compliqué mais bien de faire durer le couple car il faut composer avec le caractère de l’autre et il faut savoir faire des concessions. Bref, c’est une fois en couple que les difficultés commencent. A voir comment les deux lycéens vont résister aux difficultés qu’ils vont rencontrer. Il y en a peu dans ce premier tome, j’ai même été surprise par le caractère de Serina, elle est beaucoup plus cash qu’elle n’y paraît et n’hésite pas à dire des choses complètement incongrues. Au final, c’est une héroïne fleur bleue, naïve, drôle, touchante et un brin capricieuse, elle a un caractère bien trempé la demoiselle. Mizukawa lui semble plus distant mais n’hésite pas à avoir des gestes de tendresses, il a beaucoup de mal à exprimer ce qu’il ressent.
Ce premier tome se lit facilement, je pourrais reprocher à la mangaka d’aller trop vite mais tout semble naturel et rien ne semble forcé dans cette relation. Serina et Mizukawa se découvrent et s’apprivoisent au fil des pages. Il manque peut-être d’un peu plus de repères temporels, car si pour le lecteur ça va vite, ce n’est pas vrai pour les héros. Tout se passe relativement bien dans ce premier tome mais je me doute qu’un élément perturbateur ne devrait pas tarder à faire son apparition pour mettre tout ce petit monde à l’épreuve.
Pour le dessin, j’ai trouvé qu’il y avait du bon et du moins bons avec notamment des problèmes de proportions au niveau des visages, mais comme l’avait promis Kana, les dessins sont mignons.
Un premier tome déroutant mais qui secoue un peu les codes du shôjo. Désarçonnée au départ, j’ai au final apprécié ma lecture, j’adhère à 90 %… J’espère adhérer à 100 % à la lecture du tome 2.
Chronique réalisée grâce au service presse Kana
En conclusion
Un premier tome déroutant mais plaisant.
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