I’m sorry

I’m sorry

Résumé :

Kentarô débarque de sa campagne natale pour étudier à Tokyo et se faire un maximum d’amis. Malheureusement, à la soirée de présentation d’un club, il est si tendu que son accent ressort. Moqué par tout le monde sauf Yû, son voisin de table, il est instantanément mis à l’écart et ne parvient pas à rebondir. Sans repère et vite pigeonné par des vendeurs peu scrupuleux de la ville, devenu sans le sou à force de relookings suggérés par ceux-ci, il commence à se prostituer… jusqu’à ce qu’il se fasse prendre en flagrant délit par Yû ! Source : Taifu

Avis principal par Beldaran

Le mois dernier l’autrice Hakase a rejoint le catalogue des éditions Taifu avec un de ses premiers one-shot, I’m sorry. Nous la connaissons déjà pour son titre, Le Garçon de la terre des lions publié aux éditions Hana en début d’année 2022. Pour ma part, je découvre son travail avec cet ouvrage dont le visuel de couverture ne m’attirait pas des masses mais, la présentation de l’éditeur m’avait intriguée.

Bon, je ne sais pas comment l’écrire, ni comment je vais vous présenter l’histoire mais la lecture a été horrible et malaisante au possible. Je me doutais que le récit serait difficile mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si ignoble. J’ajoute que les scènes de sexe sont explicites, point stipulé sur la quatrième de couverture par l’éditeur.

C’est un volume à ne pas mettre entre toutes les mains.

Un campagnard d’Aomori, Kentarô, débarque à Tokyo pour la fac, timide et réservé, il est contraint de participer à la soirée d’intégration du club de la fête mais est rapidement mis de côté. Il ne parle qu’avec une seule personne, Yû. En rentrant chez lui, il est alpagué par tous les commerçants de la rue qui le dépouillent.

Puis, nous le retrouvons trois mois plus tard, ruiné, bien bronzé et sans ami. Kentarô est d’une extrême naïveté et suite à une agression sexuelle se prostitue pour gagner de l’argent. La scène est écœurante. L’enchainement est totalement surréaliste.

Quelques phrases nous permettent de découvrir l’impitoyable solitude qui pèse sur le jeune homme mais je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage car il a le charisme d’une poupée et au final, et c’est horrible, c’est ce qu’il est. L’étudiant ne semble aller bien qu’au contact des hommes qui l’exploitent.

Fatalement, il est découvert par Yû. La peur d’être dénoncé pousse Kentarô à tout arrêter mais… L’autrice choisit de le torturer de longues pages. Le moment se rajoute à d’autres passages malaisants.

Une pirouette scénaristique le rapproche de Yû qui est une ordure. Lui aussi, il est victime de la solitude alors qu’il est très entouré mais ce qu’il fait à Kentarô, nom de nom.

Bref, il n’y a pas de véritable alchimie entre les deux hommes, Kentarô cherche désespérément de la chaleur humaine et Yû, bon je nuancerais le fait d’avoir écrit plus haut que c’est une ordure, la jalousie le pousse à faire ce qu’il fait mais bon.

Arrivée à la fin, j’ai eu le sentiment que toute l’histoire n’était qu’un prétexte à mettre en scène les violences sexuelles de la moitié du volume. La couverture renforce l’effet désagréable que laisse la lecture.

Pour les graphismes, je ne les ai pas trouvés très beaux. Les visages sont irréguliers. Il y a des couacs de proportion. Je retiens un élément de mise en scène intéressant, lorsque Kentarô erre dans la ville le cœur brisé. L’autrice représente bien son désarroi.

L’édition est dans les standards de l’éditeur : qualité d’impression correcte et première page couleurs.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.

  • Scénario
  • Dessin
1.5

En conclusion

I’m sorry est un one-shot censé aborder la partie sombre de Tokyo mais le traitement de l’histoire m’a fait passer totalement à côté, rendant la lecture désagréable.

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