I am a Hero

Avis principal par ladybird3000

I am a Hero est une série que j’ai bien aimé lire mais dont la conclusion m’a laissée un peu perplexe sur certains points d’explication.

Nous découvrons Hideo, un jeune homme de 35 ans qui est assistant mangaka. Il peine à lui même percer dans le manga, malgré ses efforts. Il a une petite copine, mais celle-ci garde une certaine admiration pour son ex-copain, qui n’est autre qu’un mangaka, donnant à Hideo le sentiment d’être rabaissé. Malgré un prénom qui signifie « héros », Hideo ne s’en rapproche pas du tout. Alors que des événements étranges se produisent autour de lui, Hideo saura-t-il garder son sang froid et devenir le héros qu’il s’imagine ?

Tout d’abord, l’histoire se met en place assez lentement et le mangaka met en place les éléments en même temps que l’on découvre Hideo et son entourage. Même si ce n’est pas aussi rapide que dans les autres mangas de zombies, j’ai finalement trouvé cela intéressant comme approche. En effet, si une épidémie frappait réellement la Terre, est-ce que celle-ci se propagerait instantanément ou au contraire y aurait-il plutôt une période de flou durant laquelle on ne se rend compte de rien ? Ici, les personnages mettent énormément de temps avant de se rendre compte qu’il y a un problème et que certaines personnes sont infectées. En ce qui concerne Hideo, il se rend compte de cela encore plus tardivement, car il est assez coupé du monde et toujours dans ses pensées. Ainsi, alors même que certaines événements étranges se produisent juste à côté de lui, il ne se rend compte de rien, jusqu’au moment où le problème est réellement en face de lui.

Hideo est un personnage auquel on ne s’attache pas forcément rapidement. Il est loin des héros et se rapproche plus d’un looser. Il critique sans cesse et se pense meilleur que les autres. Il est enfermé dans une bulle et a de nombreuses hallucinations, avec lesquelles il discute comme si de rien était. Il a une certaine peur du monde extérieur et s’enferme à double tour chez lui. Bref, on se dit qu’au moindre problème, il serait l’un des premiers à mourir. Au fil de l’histoire, il reste toujours assez fidèle à lui-même, mais parvient toutefois à changer un peu, notamment vers la fin où je l’ai trouvé plus assuré.

Parmi les autres personnages, je parlerai ensuite de Hiromi, une lycéenne qui joue un rôle assez important dans l’histoire. Malgré son tempérament assez joyeux, ses camarades de classe se servent d’elle et la malmènent un peu. Lors de sa rencontre avec Hideo, elle va rapidement montrer sa détermination et sa personnalité assez forte. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié.

L’histoire comporte encore énormément d’autres personnages, mais je n’en évoquerai pas d’autres pour ne rien dévoiler. Certains d’entre eux m’ont également bien plu, d’autres beaucoup moins. Le mangaka s’attarde souvent à développer ses personnages et à nous montrer pourquoi ils agissent comme ils le font.

Ce qui m’a moins plu dans cette histoire, c’est la tournure que prennent les événements à un certain moment. Cela m’a un peu perdue et je ne comprenais pas vraiment où le mangaka voulait nous mener. Les principaux éléments qui m’ont déroutée et que je n’ai finalement pas trop appréciés car je ne les ai sans doute pas complètement compris concernent le personnage Kurusu, ainsi que la fin de l’histoire concernant les personnes contaminées. En fait, c’est surtout que j’ai l’impression qu’il nous manque des éléments pour réellement comprendre d’où vient la contamination et surtout sa finalité. La fin de l’histoire en elle-même est assez intéressante, malgré le fait qu’elle soit tout de même inattendue.

Les dessins sont bien réalisés, avec un côté assez réaliste, que ce soit au niveau des décors qui sont très beaux que des personnages. Les expressions semblent parfois un peu exagérées et certains auront sans doute du mal à apprécier les traits des personnages.

A savoir que certains passages sont assez crus, avec des choses qui peuvent choquer certains lecteurs. Par exemple, Hideo est parfois grossier et ne cache pas son côté parfois pervers, faisant ainsi un contraste avec le statut de héros par exemple. Les contaminés sont également parfois dessinés dans des positions qui défient toute logique. Personnellement, ce qui m’a dérangée concerne d’ailleurs les contaminés, notamment vers la fin de l’histoire, mais je n’en dirais pas plus pour ne rien dévoiler.