Avis principal par Beldaran
La première chose qui m’a intrigué avec ce titre, c’est sa classification. En effet, il est répertorié dans le genre josei, même si l’éditeur Doki Doki le range dans la catégorie seinen, reléguant ainsi les shôjos/joseis à de simples romances lambda. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Husk of Eden est bien un josei qui se déroule dans un univers dur, où les relations entre personnages sont plus abouties.
Le premier chapitre donne le ton. Le récit se déroule dans une vieille cité antique en ruine, dominée par une ancienne tour, la Ziggurat, qu’un groupe de militaire, dépendant du gouvernement mondial, doit protéger à tout prix. Ainsi nous découvrons le quotidien à l’intérieur des remparts grâce à un binôme, composé de deux personnes en tout point opposé : Elipha la taciturne et Melka le volubile. Ils finissent par s’apprivoiser et se soutenir l’un l’autre dans cette cité sinistre. Cependant, l’ambiance qui s’installe, au fil des souvenirs de Melka, de gestes ou de paroles, devient rapidement étouffante, angoissante jusqu’à la dernière page du premier chapitre qui nous fait comprendre que l’espoir n’a pas sa place entre ces vieux murs.
L’auteur enchaîne avec l’arrivée de nouvelles recrue. Ce fait, met en avant une narration assez hachée avec un fil conducteur plus que léger. Le contexte est très flou, le gouvernement mondial défend la Ziggurat contre l’armée rebelle, menée par un certain Gad, brièvement entrevu. Pour le moment on a le sentiment que l’important se sont les relations humaines au sein de la cité et comment ces dernières se développent dans un univers aussi terrible. L’arrivée des nouvelles recrues nous indiquent que certains sont volontaires pour servir le gouvernement mondial et d’autres n’ont pas eu le choix. On sent que l’univers a du potentiel et beaucoup de questions subsistent à la lecture du premier tome, on veut en savoir plus sur la Ziggurat, le groupe rebelle et ce gouvernement mondial qui apparaît comme assez louche.
Il n’y a pas beaucoup de scènes d’actions mais elles sont très bien orchestrées et particulièrement dynamiques.
L’auteur s’attarde sur ces nouveaux personnages et l’ambiance immersive fait qu’on s’attache à eux en découvrant leur histoire. A travers le récit de leur vie d’avant on comprend que le monde du dehors n’est pas facile non plus et surtout qu’ils perçoivent la vieille cité non pas comme un point de départ mais comme un lieu où finir. Cette vision pessimiste de leur existence renforce l’aspect pesant de l’histoire.
Il m’est difficile de vous en dire plus car encore une fois l’auteur surprend car même si on se doute de l’issu, on espère pour ces différents personnages, on veut croire à une fin différente. Le reproche que je ferai, c’est qu’il y a trop de personnages dans cette seconde partie. Je m’y suis un peu perdu.
J’ai bien apprécié les graphismes : simples et efficaces. Ils retranscrivent parfaitement l’ambiance du titre.
En conclusion
Husk of Eden propose un premier volume immersif et très prenant. J’espère que le contexte sera plus développé par la suite.
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