Gate – Au-delà de la porte

Avis principal par Beldaran

J’ai découvert l’univers de Gate par le biais de l’adaptation en série animée, diffusée sur la plateforme Wakanim l’année dernière. Si je l’ai trouvé sympathique, je n’ai pas accroché non plus (pas même terminé la saison 1). Cependant, l’adaptation manga annoncée par chez nous, chez Ototo, m’intriguait. Arrivée à la fin du tome 1 je n’ai regretté qu’une seule chose, ne pas avoir acheté le 2…

L’histoire démarre vite, très vite avec l’apparition d’une porte mystérieuse, à l’apparence antique, en plein cœur de Tokyo, d’où sortent des monstres de tout poil et une armée évoquant fort la légion romaine. Cette horde de barbare sera finalement stoppée par les Forces japonaises d’autodéfense (FJA) et grâce, notamment, aux indications du lieutenant Yoji Itami.

A partir de ce fait, de multiples pistes sont lancées et l’on réalise que nous sommes face à un univers très riche. Il y a la découverte de ce monde nouveau mais se dessine, aussi, un aspect politique très intéressant avec les autres nations comme les États-Unis ou la Chine qui voient dans cette porte une manne économique et financière. Le fait qu’elle soit contrôlée par le Japon n’enchante donc pas tout le monde. Pour l’instant ce jeu politique est à peine esquissé mais promet d’être palpitant.
De l’autre côté de la porte, à la cour de l’Empereur se passe également des choses intéressantes, même si on n’en sait pas trop sur le fonctionnement de ce monde, il évoque fortement celui de l’Empire Romain avec le sénat, un empereur qui a Agustus dans son nom et les royaumes alliés. Cet univers évoque un mix entre l’Antiquité tardive et la période médiévale, tant au niveau des armes que de la manière de vivre de la population.
La rencontre de ces deux univers que tout oppose est vraiment très prenante et intéressante à suivre. Le récit est particulièrement dynamique. En revanche, le ton peut être surprenant car on passe d’un fait léger à l’horreur mais encore une fois le tout est bien dosé et les pointes d’humour bien placées.

Le premier volume nous présente une multitude de personnages, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre mais le listing des personnages en début de tome est bienvenu. Certains se démarquent plus que d’autres, comme le lieutenant Yoji Itami, grand otaku dont l’envoi dans ce monde fantastique est une aubaine. Les membres de son unité sont très rapidement présentés mais je suppose qu’on les verra plus par la suite. Il y a surtout trois personnages féminins qui se démarquent, elles sont de l’autre monde, une elfe, une mage et la représentante d’un Dieu, Rory Mercury qui nous laisse légèrement entrevoir le pan religieux de cet autre monde. Pour le moment, j’ai du mal à m’attacher aux personnages car on en sait trop peu mais le groupe hétéroclite qu’ils forment promet des choses fort sympathiques pour les déroulements futurs.

Les graphismes sont particuliers mais se révèlent très riches au fil des cases. Cases très denses mais dont l’action reste lisible. Les armes sont particulièrement bien retranscrites et détaillées, comme les véhicules des FJA. Les passages avec le dragon cracheur de feu sont saisissants.

En ce qui concerne l’édition, je découvre Ototo avec ce titre (oui il était temps), elle est très correcte avec un papier épais et une traduction dynamique !