Donne de la couleur à vos mangas
Dans cette école, ce ne sont ni les résultats scolaires ni les performances sportives qui comptent, mais les prouesses aux jeux de hasard. Des sommes parfois colossales peuvent être pariées. Les élèves les plus forts sont enviés, les plus faibles persécutés. Yumeko, une nouvelle élève, est immédiatement placée sur la liste des personnalités à surveiller. Étrangement, elle ne semble pas être là pour « gagner », mais par pur amour du jeu et de l’excitation… Source : Soleil
Gambling School est une série qui a du succès au Japon. Au point qu’elle a eu droit à plusieurs spin-off toujours en cours, à une série animée et prochainement à un drama. Le scénariste est inédit en France, tandis que le dessinateur est déjà connu pour la série Lost Paradise.
L’histoire est assez originale puisqu’elle met en scène une école dans laquelle les élèves brillent par leurs prouesses aux jeux de hasard. En effet, ils sont issus de familles fortunées et seront sans doute amenés à diriger de grandes entreprises. Ainsi, les résultats scolaires et le sport ne sont pas les principaux atouts qu’ils doivent développer. Au travers de jeux de hasard, les élèves mesurent leur chance, mais aussi et surtout leur capacité à lire l’adversaire et à bluffer.
Nous découvrons cet univers au travers des yeux de Suzui, un jeune garçon qui se retrouve en mauvaise posture. Dans cette école, les 100 plus mal classés sont considérés comme des moins que rien et sont brimés par les autres. On les surnomme « Pochi » pour les garçons (surnom donné aux chiens) et « Mike » pour les filles (surnom donné aux chats). Le seul moyen qu’ils ont pour regagner de l’estime est de défier quelqu’un en pariant une petite somme, sans que la personne ne puisse refuser. Suzui débute donc assez mal puisqu’il perd contre Mary Saotome, la fille la plus respectée de sa classe, et devient ainsi un « Pochi ».
L’arrivée d’une nouvelle élève, Yumeko, va remuer le lycée. Dès le premier jour, Mary défie Yumeko, qui ne semble encore pas connaître le système de l’école. Mais Yumeko n’est pas naïve et adore les jeux de hasard, surtout lorsque le dénouement est incertain. La rumeur grandissante, tous les plus hauts placés entendent parler de Yumeko est vont vouloir se mesurer à elle. Ainsi, dans ce premier volume, nous découvrons déjà une grand nombre de personnages et Yumeko se voit défiée pas moins de 3 fois.
L’originalité de l’histoire est donc assez sympathique. Mais ce qui rend la lecture encore plus agréable, c’est que les jeux de hasard présentés sont remaniés et revisités. Nous allons par exemple voir le Jan-Ken-Pon, le jeu des paires et de la roulette, mais à chaque fois avec une variation ou une complexité plus élevée. En plus de cela, les élèves parient des sommes folles et peuvent faire banqueroute à tout moment.
Yumeko est un personnage intéressant, même si pour le moment on ne sait pas grand chose sur elle, si ce n’est ce que Suzui découvre au fur et à mesure qu’il la côtoie. Le fait que l’histoire soit racontée au travers des yeux de Suzui est plutôt sympathique et permet de garder un certain mystère concernant Yumeko. L’héroïne est une fille qui parait douce et mignonne, mais elle finit par montrer une personnalité complètement différente lorsqu’elle commence à jouer, l’adrénaline du jeu la transformant entièrement. Elle semble n’avoir aucune notion du risque et de l’argent et prend plaisir à décortiquer la façon de jouer de ses adversaires. Qui dit jeu de hasard, dit triche et bluff. Yumeko se fait un plaisir d’observer les autres jouer et révèle au grand jour leurs astuces et tricheries. Elle se sert de cela à son avantage et n’hésite pas à dire ses quatre vérités à son adversaire, quitte à le tourner en ridicule. D’un côté, on pourrait croire qu’elle se fait justice afin de dénoncer la triche, mais d’un autre on voit qu’elle prend plaisir à démonter son adversaire et à parier sans connaître l’issue du jeu.
Cette histoire est donc pour le moment sympathique, même s’il ne s’agit que d’une mise en bouche et que ce début est pour le moment assez linéaire. De plus, les personnages sont pour le moment presque exclusivement féminins. Les dessins sont très réussis. Les traits sont fins et détaillés, les personnages sont très bien réalisés et les expressions faciales sont excellentes. Le volume contient également quelques pages couleurs en début de chapitre.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
A la fin du premier volume, Yumeko perdait une grosse somme d'argent et devenait donc la "Mike" la plus basse du classement. Au début du volume, on voit donc les autres commencer à la traiter comme telle et la harceler. Mais son caractère fait qu'elle ne se plie pas vraiment et défie même ceux qui la prennent de haut. Cela montre que même en changeant de classement, Yumeko reste fidèle à elle-même et ne plie pas. De ce fait, on apprécie encore plus le personnage.
Ce volume est toujours peu rempli de garçons et Suzui se fait moins présent. En effet, tout le volume est centré sur un nouveau jeu, celui de l'échange de dettes, organisé par le conseil des élèves. Le but de cette réunion de "réorganisation des débits" est de permettre aux élèves endettés d'échanger le montant de leur dette contre un montant moins élevé. Cependant, certains peuvent aussi se retrouver encore plus endettés qu'au début.
J'ai trouvé ce volume assez sympathique et encore une fois très bien mené. Même si j'essaie de trouver les triches et les tactiques, j'ai du mal à les voir et les explications sont donc bienvenues.
Un nouveau membre du conseil, Midari, est introduit. Elle semble un peu folle et on n'a pas envie de s'y frotter. Lors du jeu organisé par le conseil, deux autres personnages sont également mis en avant, à savoir Kiwatari qu'on a déjà vu deux fois s'en prendre à des "Pochi" et "Mike", ainsi que Tsubomi, l'une des "Mike" persécutée par Kiwatari. Le jeu est donc assez intéressant, surtout qu'il est plein de rebondissements.
Les dessins sont toujours aussi beaux, les expressions très bien réalisées et une page couleur vient agrémenter le volume.
En conclusion, un volume qui se concentre sur un seul jeu et qui est très intéressant.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
Le volume précédent avait permis d'introduire Midari et cette fois-ci, nous allons la découvrir réellement, dans toute sa démence et sa folie. Yumeko n'a qu'une envie, défier la présidente du conseil. Mais c'est Midari qui va lui tomber dessus et elle n'aura pas d'autre choix que de l'affronter. Sauf que Midari ne veut pas jouer d'argent, elle veut jouer sa vie, et donc celle de Yumeko également. Cette partie est sans doute la plus folle depuis le début, notamment car Midari est vraiment aliénée. C'est un personnage que je n'ai pas vraiment envie de revoir, car à chaque fois il s'en dégage une ambiance malsaine. L'aplomb de Yumeko nous permet de garder une certaine confiance en la suite des événements. Renforçant encore plus le personnage de Yumeko et la rendant presque inaccessible. Cette fois-ci encore, Suzui nous permet d'analyser un peu la scène et les personnages.
En parallèle, Mary va être approchée par le conseil des élèves. Je trouve que ces deux événements sont bien amenés et s'entremêlent assez bien, puisqu'on passe de l'un à l'autre avec une certaine logique. Nous découvrons un peu plus le système instauré par le conseil ainsi que le but du "plan de vie" imposé aux "Pochi" et "Mike". Le système ne vole pas uniquement la dignité des élèves endettés, mais également leur vie et leur avenir.
Au fur et à mesure, on voit Yumeko se jouer de ses adversaires. Elle ne semble pas avoir peur d'être endettée et ne pense qu'à défier les plus forts. Se faisant, elle déjoue les stratagèmes et montre leur vrai visage. En quelque sorte, elle remue ce système bien rodé et j'ai hâte de découvrir la suite.
En conclusion, les jeux sont toujours sympathiques à découvrir, même si je n'arrive toujours pas à voir les triches, ce qui m'énerve un peu j'avoue. Mais cela montre à quel point c'est bien réalisé. Les personnages se dévoilent un peu plus à chaque fois et je commence à vraiment apprécier Yumeko.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
Ce volume permet d'introduire un nouveau membre du conseil des élèves, Yumemi. Celle-ci est une idole et rêve de fouler le tapis rouge. Comme les précédentes membres du conseil introduites jusque là, elle a quelque chose d'un peu fou dans le regard et au fil des pages, on se rend compte qu'elle est un peu différente de l'image douce qu'elle renvoie. C'est un personnage que j'ai apprécié, malgré son caractère, car elle donne tout pour son rêve et va jusqu'au bout des choses. Et même si elle use de tricheries, elle est quand même assez honnête au final.
Yumemi va provoquer Yumeko en duel et celui-ci est intéressant puisqu'on part dans le registre des idoles et de la musique. Cela permet donc de traiter un nouveau thème, tout en restant dans les jeux de hasard et la triche.
Un autre personnage va revenir au devant du groupe. Personnage qui n'était plus apparu depuis le premier volume. Deux autres membres du conseil sont également un peu mis en avant, l'une était déjà plus ou moins connue car on l'avait déjà aperçue. Elle semble d'ailleurs manigancer dans son coin depuis deux volumes déjà. L'autre, un garçon, permet de mettre en place le duel. Ils ne sont pas encore bien présentés, mais le seront sans doute par la suite.
En conclusion, l'histoire et les dessins me plaisent toujours autant, même si les personnages sont parfois un peu timbrés.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
En conclusion
J’ai bien apprécié ce premier volume pour son originalité, ses personnages et ses dessins vraiment très beaux.
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