Avis principal par Maccha
Fruits Basket est un des premiers mangas que j’ai lu et a une place spéciale pour moi. C’est une série qui a connu un bon succès en France et au Japon. Elle m’a permis de découvrir l’univers de Natsuki Takaya qui fait partie aujourd’hui de mes mangakas préférés.
Le succès de la série est sans doute aussi lié aux personnages variés, notamment les personnages masculins, ayant chacun son propre charme, même les plus extravagants. Il y a beaucoup de personnages : déjà les treize Sôma maudits, puis les amis de Tohru et sa mère qui, même décédée, prend une place importante dans cette série. Une grande partie de l’œuvre est constituée de focus et des flashbacks sur le passé des personnages, même secondaires. La majorité a un passé douloureux, notamment dû à la malédiction pour les Sôma. On ne peut s’empêcher d’avoir de la sympathie pour les personnages, du moins de la compassion, en voyant tout ce qu’ils ont vécu. Il y a un véritable aspect psychologique que j’ai beaucoup apprécié dans cette œuvre. Finalement, on voit que même les personnages les plus forts sont fragiles.
J’ai trouvé le thème du zodiaque chinois très intéressant. Les Sôma maudits par les esprits des animaux du zodiaque sont tous hauts en couleur et ont du charisme. Ils sont physiquement très beaux et chacun possède des caractéristiques communes avec son animal, physiques ou comportementales (même si parfois il y a des choses non habituelles comme l’agneau amoureux de la tigresse). La majorité des personnages se sentent sans valeur et se détestent. Ils ont peur d’être rejetés. Ils sont tous très humains et sont très attachants.
Yuki, Tohru et Kyô font partie de mes personnages préférés. Malgré leurs différences Yuki et Kyô se ressemblent beaucoup et sont jaloux l’un de l’autre. Bien que leurs disputes sont souvent drôles, parfois on sent qu’ils se haïssent vraiment et c’est triste de voir cette amertume l’un envers l’autre. L’évolution de ces personnages est agréable à suivre. Yuki souhaitait déjà changé les choses avant l’arrivée de Tohru mais celle-ci l’aide énormément dans sa progression. De son côté, Kyô est devenu plus gentil au contact de Tohru mais son sentiment de culpabilité et son désespoir pour le futur l’empêchent de progresser aussi rapidement. Quant à Tohru, certains la trouvent niaise mais personnellement je la trouve adorable avec sa naïveté et son innocence. Elle aussi apprend beaucoup de choses de la famille Sôma qui devient aussi sa famille finalement.
Malgré les rudes épreuves que les personnages doivent faire face, il y a beaucoup de douceur qui dégage de ce titre. Il y a aussi de belles histoires d’amour et beaucoup de couples qui se forment. Cependant, ce shôjo ne se limite pas uniquement à la romance. La mangaka aborde plusieurs thèmes et donne plusieurs messages à ses lecteurs. J’ai bien aimé ses réflexions et elle m’a apporté une nouvelle vision de certaines choses.
Plus on avance dans l’histoire, plus on voit à quel point la malédiction affecte la vie des maudits. Le ton devient plus dramatique et sombre. Malgré les touches d’humour, on sent la tension monter. La résolution peut paraître facile mais je la trouve cohérente.
Au niveau des dessins, le graphisme change énormément entre le premier et le dernier tome. Au début, les mentons et les nez sont plus pointus mais le graphisme a tout de même son charme. Plus on avance, plus les traits deviennent arrondis. On sent la progression de la mangaka mais dans les derniers tomes il y a des maladresses, notamment dues à cause des problèmes de santé que la mangaka a eu au niveau de sa main pendant la réalisation de ces chapitres. Les animaux sont dessinés de manière simpliste mais personnellement, je les trouve mignons ainsi. La mangaka arrive à transmettre les émotions de ses personnages dans ses dessins, surtout grâce aux yeux et les regards. Elle semble aussi aimer dessiner des personnages androgynes.
Pour information, la série est d’abord parue en édition simple en 23 volumes aux éditions Delcourt. Les éditions Delcourt/Tonkam ont ensuite ré-édité la série en volumes doubles, correspondant à l’édition Deluxe japonaise en 12 volumes.
En conclusion
C’est un shôjo incontournable, à la fois drôle et émouvant avec des personnages tous aussi attachants l’un que l’autre.
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