Avis principal par Maccha
Depuis 2020, la collection Life des éditions Kana propose de très bonnes séries explorant les différents aspects de la vie d’adulte pour un lectorat qui aurait évolué au fil des années et qui recherche des titres dans lesquels ils se retrouveraient. Faisant partie de ce public, j’ai été de suite attirée par le catalogue et j’ai commencé par First Job, New Life, un des premiers titres de la collection.
On suit Tama, une jeune fille d’apparence pas très féminine et qui ne dégage pas d’aura particulière, qui se retrouve à travailler dans une entreprise qu’elle ne souhaitait pas au départ. C’est en quelque sorte une personne pure, sans expérience dans le monde d’adultes, qui va changer en entrant dans le monde du travail. Cela m’a rappelé mes débuts dans une boîte d’informatique et certains pourraient se souvenir de leurs débuts de carrière. L’ambiance au bureau est un peu particulière mais sympathique. On lui dit qu’il faut se méfier et ne pas montrer ses faiblesses mais il s’agit plus de petites taquineries entres collègues sans coup bas et il y a une ambiance bienveillante qui m’a bien plu. J’ai bien aimé les personnages de l’agence, notamment Dômoto, avec qui c’est un peu mal parti au départ pour Tama mais on voit que c’est un personnage gentil et bienveillant.
L’histoire est basée sur l’expérience personnelle de l’autrice, ce qui donne du réalisme et nous permet de voir le vécu de l’intérieur du métier de graphiste, un milieu un peu particulier. On voit aussi les aléas du métier où ils dorment parfois même au bureau.
Il y a également un peu de romance même si pour le moment ce n’est pas évident avec qui elle serait au final. Les réactions de Tama sont différentes de ce qu’on voit souvent dans les shôjos, ce qui m’a aussi bien plu.
Pour connaître mieux le métier du client, Tama doit également passer un certain temps dans une salle de pachinko. Dans ce premier tome, j’ai préféré l’ambiance à l’agence qu’en salles de pachinko mais cela permet de faire la connaissance d’autres endroits et de nouveaux personnages comme la belle Akiho ou encore Miyashita même s’il est agaçant avec ses remarques désagréables sur Tama, notamment sur son apparence et son manque de féminité, mais la fin semble montrer qu’il a peut-être ses propres raisons pour penser ainsi.
J’ai bien apprécié ce premier tome. J’ai juste trouvé la partie vers la fin avec Nishioka un peu rapide et un peu facile.
Dans le mot de la mangaka à la fin, on apprend que ce manga est une suite de la série Gozen Sanji no Muhôchitai où on retrouve les collègues de l’agence. Bien que cela ne gêne pas la lecture de cette série, j’ai bien envie de lire la série initiale du coup pour mieux connaître ces personnages et j’espère que l’éditeur nous donnera l’occasion un jour.
Les graphismes sont simples, à l’image des couvertures, mais le style est bien plaisant, tout en douceur et un peu pop, qui va bien avec le métier des graphistes représenté.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
Tome 2 par Maccha
Depuis ce qui s'est passé avec Nishioka, Tama a un peu peur et Miyashita est plutôt prévenant malgré ses propos qui restent arrogants. En effet, on voit que si elle l'énerve autant, c'est parce qu'elle lui rappelle son passé. Pour lui, l'apparence physique est très importante et elle doit changer. Mais pour Tama, tout va bien du moment qu'un événement triste n'apparait pas, elle est même soulagée que Dômoto a une copine; elle se rend compte qu'inconsciemment elle veut toujours perdre sans avoir à combattre. J'ai bien aimé l'image où elle se sent sur un manège et même si elle est secouée elle n'a pas envie de descendre. Cela résume bien ses sentiments.
Le couple de Dômoto n'a pas l'air d'aller, Tamako est secouée par différentes émotions et Miyashita s'inquiète pour elle malgré tout. Il est surpris par les réactions de Tama qui sont à l'encontre de ses préjugés sur les femmes. Elle commence enfin un peu à bouger pour être auprès de Dômoto. Cependant, malgré leurs petites disputes, on voit qu'elle s'entend bien avec Miya. Pour eux, il est improbable qu'ils s'aiment mais en tant que lecteur on a des doutes.
Dans ce tome peu de progrès entre Tama et Dômoto et plus d'interactions avec Miya avec son point de vue, ainsi que celui d'Akiho qui la rend plus humaine alors qu'elle serait apparue comme une peste odieuse jusque-là. Des réflexions intéressantes sur les couples et sur ce que représentent nos collègues de travail, qui ne sont pas vraiment nos amis ou famille mais avec qui on passe beaucoup de temps. On assiste ainsi à des jours de travail à l'agence où ils dorment et travaillent parfois 24h/24,
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Kana.
Tome 3 par Maccha
J'ai trouvé la mise en scène du premier chapitre de ce tome bien pensée avec un découpage intéressant qui permet de suivre au début et à la fin plusieurs personnages en parallèle. Ce chapitre met aussi en avant un des problèmes de la société japonaise en annonçant que la nuit ce n'est pas aux entreprises qu'il faut voir les lumières et rappelle qu'il ne faut pas perdre de vue ce qui est vraiment important, que même si on aime son travail, il ne faut pas être comme anesthésié. Un message qui me semble bien important à rappeler dans ce pays mais aussi aux personnes qui se perdent parfois dans leurs charges de travail.
Le stage de Tama est enfin terminé chez le client. Momo essaie de soutenir Tama, tout en s'inquiétant pour Mano. Le couple de Miya a des problèmes et on se demande si ses peurs étaient fondées. En effet, même s'il a changé physiquement, il garde ses complexes et manque de confiance. Tama sent le besoin de lui écrire, tout comme lui de son côté.
Cette fois c'est à son tour de venir pour un stage à l'agence de Tama. Miya découvre ses propres sentiments. Alors que tout le monde remarque que Tama semble plus joyeuse quand il est là, de son côté elle se sent perdue depuis qu'elle ait appris pour Mano et Dômoto. Pendant ce temps, Dômoto se rend compte qu'il ne comprend pas toujours le sentiment de son entourage, que ce soit en amour ou en travail.
Le tome est assez drôle avec notamment les réactions de M. Wajima et des quiproquos, et j'ai trouvé Miya touchant même si on se sent un peu mal pour Akiho qui fait aussi peur par moments. La fin m'a aussi fait rire avec Dômoto qui se retrouve toujours malgré lui à écouter les confidences de ses subalternes. Le tome s'arrête ainsi dans un moment bien gênant pour notre héroïne et on a hâte de lire la suite.
Critique rédigée grâce au service de presse des éditions Kana.
Tome 4 par Maccha
Tama et Dômoto ne savent pas comment réagir et les réactions de Tama vont d'un extrême à l'autre, d'abord faisant comme s'il ne s'est rien passé, puis en s'enfuyant sans réfléchir. Avec elle, on a un peu de répit dans les beaux paysages enneigés de Toyama, loin des bureaux et des salles de pachinko.
Ce tome conclut les différentes histoires de cœur des personnages et donc l'aspect romance est bien présent. Cela a quand-même des conséquences sur le travail. Troublée, Tama enchaîne des erreurs. Heureusement elle peut compter sur ses collègues qui sont à la fois bien curieux et bienveillants sur ses histoires. En effet, comme c'est une petite agence, tout le monde est au courant de tout et ce n'est pas toujours évident de travailler avec des gens pour qui on a des sentiments.
Au niveau des couples, on avait déjà une idée depuis le tome précédent. On peut reprocher à Tama de faire un peu traîner les choses mais vu son caractère, c'est compréhensible, comme elle a tendance à éviter de prendre des risques. Heureusement Momo est là pour la secouer un peu. La mangaka sait mettre en place la psychologie des personnages avec réalisme et les rendre attachants grâce aussi à leurs interactions à la fois drôles et touchantes.
En conclusion, First Job, New Life fut une lecture bien sympathique grâce à un cadre bien présenté, une bonne ambiance et des personnages entrainants.
Résumé
Une chouette série entrainante avec des personnages attachants dans un cadre de travail joliment représenté.
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