Fire Force

Fire Force

Résumé :

L’humanité tout entière est terrifiée par le phénomène de combustion humaine. Des brigades spéciales ont donc été mises en place avec pour mission de trouver la cause de ce mystérieux phénomène ! Le jeune Shinra, nouvelle recrue surnommée le Démon, rêve de devenir un héros. Mais le chemin sera long et il devra, avec ses camarades, apprendre à affronter quotidiennement des Torches humaines !! Source : Kana

Avis principal par Beldaran

Atsushi Ohkubo revient en France chez un nouvel éditeur (Kana, alors que Soul Eater a été publié par Kurokawa) avec sa nouvelle série, Fire Force. Les éditions Kana avaient mis le titre à l’honneur à la Japan Expo grâce à un parcours du combattant endiablé. C’est lors de cette manifestation que j’ai acheté les deux premiers tomes dont la lecture s’est révélée plaisante.

Le titre s’intéresse à une profession pas vraiment utilisée dans les mangas, les pompiers, ce qui a le mérite d’être original. Ces deux premiers tomes posent les bases d’un univers où une nouvelle cause de mortalité a fait son apparition, la combustion humaine. Ce monde est bien construit, l’auteur dévoilant de manière rythmée son fonctionnement avec une intrigue principale bien développée. Néanmoins, le déroulement du récit est particulièrement classique. Rien que dans le tome 1 vous avez le héros orphelin qui veut devenir un héros, l’apparition de son rival, le tout terminé par une sorte de tournois/entrainement, les codes du shonen sont là ! Je rajouterai que le fan service purement gratuit m’a passablement agacée (le coup des pervers chanceux, sérieux ?).

Je nuancerai tout de même mes impressions car si on arrive à faire abstraction du côté archi classique, l’histoire est sympa à suivre avec des événements qui s’enchainent vite et bien, un antagoniste qui a un sacré look et des intrigues intéressantes. En effet, les torches humaines sont à l’origine des personnes innocentes que les pompiers doivent tuer. Un passage du tome 2 aborde ce point mais n’est pas assez développé à mon goût. Sinon, je valide le concept du pompier-exorciste.

Si la folie qui caractérisait la précédente série de l’auteur n’est pas perceptible dans le scénario, elle se retrouve, un peu, dans la vaste galerie des personnages. Le héros Shinra est orphelin. C’est ce moment tragique de son enfance qui conditionne son choix de vie et son engagement dans la 8ème Brigade. Si on fait abstraction de son sourire étrange qui lui donne une sale tête quand il est tendu, son développement est classique. Il est sous les ordres du capitaine Ôbi, personnage hautement sympathique qui est un monstre en musculation. Le commandant Hinawa est totalement cinglé mais je l’aime bien. Pour le moment je n’ai pas grand-chose à écrire sur Maki ni sur la bonne sœur Iris. J’en arrive au fameux rival de Shinra qui est d’une stupidité assez incroyable. Il se fait énormément de films et il est à fond dans son truc de chevalier. A voir comment il sera développé par la suite.

Les graphismes sont beaux. On retrouve la patte graphique de l’auteur qui a fait des progrès depuis Soul Eater. Les décors sont particulièrement soignés et détaillés, même si de nombreuses cases restent blanches. Il y a eu de la recherche pour les uniformes des pompiers et sur leur véhicule. Je suis fan de la matchbox. Le rendu des combats est dynamique avec des flammes plus vraies que nature.

Tome 3 par Beldaran

Après deux tomes classiques mais sympathiques je m’attendais à mieux avec ce volume.

Nous sommes toujours au cœur de l’affrontement entre les brigades 8 et 5 et la résolution du conflit est profondément décevante et surtout d’un ennui mortel. Le combat entre Arthur et la torche humaine est réellement ridicule mais assumé d’une certaine façon alors que celui opposant la capitaine Hibana et Shinra m’a dépité, tant dans son déroulement que dans sa morale à deux écus. Nous avons le droit à un petit flash-back sur le lien entre Hibana et Iris qui explique la transformation d’Hibana. Durant cette première partie insipide, nous avons droit à la révélation choc, l’origine des torches humaines. C’est prévisible mais le développement peut être intéressant. Nous avons également la confirmation que les industries Haijima sont derrière la Brigade n°5 et que ces histoires de Brigades puent les entourloupettes politiques. J’ai failli oublier mais nous avons droit à une formidable double page des filles au bain, ce qui fait vachement avancer l’intrigue. Bref.

Après, une première partie plus que moyenne, la seconde apparaît plus prenante et lance la grande enquête sur la fameuse Brigade 1 et sur le mystérieux individu qui créé des torches humaines. Résultat Shinra et Arthur sont envoyés en stage dans cette brigade avec un membre de la 5 et un de la 2. On débute par une petite confrontation qui permet à l’auteur de présenter de nouveaux personnages et leur faculté. J’ai bien aimé le pouvoir du commandant Karim et le capitaine Barns est ultra classe et balèze. La narration de cette seconde partie est donc mieux travaillée et plus intéressante. La dernière page nous offre un petit suspense qui donne envie de connaître la suite.

Les graphismes sont toujours aussi chouettes avec de belles planches et les scènes d’action restent dynamiques.

Ce volume est clairement moins bon que les premiers. Cependant, la fin relance l’intérêt autour de l’intrigue sur les torches humaines donc affaire à suivre.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

  • Scénario
  • Dessin
3.3

En conclusion

Fire Force démarre de manière classique mais pas inintéressante. La fin du tome 2 promet de l’action pour la suite.

Envoi
User Review
5 (1 vote)

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