Dress of Illusional Monster

Dress of Illusional Monster

Résumé :

Kinuyo, qui étudie la haute couture, est également la petite-fille d’une célèbre couturière. Avec l’aide d’Hariette la hérissonne, elle décide de reprendre l’atelier familial où elle doit confectionner des vêtements aux pouvoirs extraordinaires. Parviendra-t-elle à convaincre sirènes, dragons, licornes et autres créatures fantastiques, de lui fournir les matériaux nécessaires à ses créations ? Source : Soleil Manga

Avis principal par Beldaran

Au mois de mai dernier, un nouveau titre est venu enrichir la collection Fantasy des éditions Soleil Manga, Dress of Illusional Monster. J’ai quasiment lu toutes les séries de cette collection (il me manque la nouveauté du mois d’octobre, Marie la sorcière) et je n’ai pas été franchement emballée. La sortie de Dress of Illusional Monster m’a totalement échappée et je n’ai pas vu grand monde en parler. Heureusement, les médiathèques sont nos amies ! J’ai pris le tome un peu au hasard et je ne regrette pas car, la lecture fut très chouette.

L’histoire nous entraine au cœur d’un royaume dans un univers de fantasy où existent toutes les créatures magiques imaginables qui sont qualifiées de Vouivres alors que, ce terme correspond, traditionnellement, aux gros lézards ailés. Nous découvrons un atelier de couture particulier, le Shigaraki, en attente d’une repreneuse. Pourquoi particulier ? Tout simplement car dans un monde où les êtres vivants suivent la mode, les habits sont produits en masse alors, un atelier qui fabrique des vêtements uniques, sur mesure, ne peut survivre dans cet univers capitaliste. Oui, c’est un clin d’œil bien appuyé à notre société de consommation et c’est bien fait, surtout que les vêtements sont produits à partir de Vouivres. C’est un point qui pourrait être clivant mais l’auteur l’aborde de manière intelligente et respectueuse. L’animal n’est pas tué pour obtenir la matière, tout s’effectue dans un échange respectueux. Néanmoins, le braconnage existe car il faut alimenter les grands ateliers de mode qui produisent à la chaîne. Encore une fois, le propos est intelligent et non moralisateur.

L’atelier Shigaraki est repris par la petite fille de l’ancienne gérante qui avait des doigts de fée, Kinuyo Baba, épaulée par une hérissonne, Hariette, et avoir un hérisson dans un atelier de couture est une idée géniale. En fait, je crois que c’est cela qui rend la lecture attrayante, toutes ces petites idées astucieuses, liées aux créatures et à la création. L’auteur possède une grande imagination qu’il met au service de son récit pour offrir un univers riche et intéressant à découvrir que, l’on apprécie la mode ou non. Au fil des chapitres, Kinuyo rencontre diverses vouivres et trouve des solutions pour ses clients, sans que la narration ne soit redondante. Un élément perturbateur apparaît dans le dernier chapitre et s’incarne dans un ancien apprenti de sa grand-mère. L’avenir de l’atelier est en jeu.

Kinuyo est une jeune fille sérieuse, passionnée de couture et douée. Elle est très attachante à suivre. Sur une sorte de malentendu, elle reprend l’atelier de sa grand-mère qui la guide grâce à ses notes, le mange-runes est une formidable idée. Kinuyo doute et propose des vêtements différents de ceux de sa grand-mère, trouvera-t-elle son style ? Elle bénéficie de l’aide inestimable d’Hariette. Elles forment un duo efficace.

Les graphismes sont plaisants, surtout pour une première série. Le trait est fin et soigné. Le bestiaire ne brille pas par son originalité mais la représentation est efficace. Le découpage et la mise en scène sont classiques.

L’édition est correcte. Le papier est souple mais sans transparence. La traduction du Studio Charon est au poil.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Dress of Illusional Monster est une tranche-de-vie qui aborde un univers de fantasy par le prisme original de la mode. Ce premier tome est mignon tout plein !

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