Avis principal par ladybird3000
J’ai pu découvrir ce premier volume grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam, je les en remercie. Ce manga m’intriguait, déjà par son synopsis mais aussi sachant que j’avais bien aimé Scumbag Loser du même scénariste. Par contre, il ne faut pas le mettre entre toutes les mains! Ce premier volume contient énormément de scènes de violence.
Tomohiro fait partie du club cinématographique de son lycée. Il va être approché par Mai, l’une des filles considérées comme la plus belle du lycée. Elle lui demande de la filmer pendant 2 jours, 24h/24. Tomohiro accepte, mais il ne sait pas dans quoi il s’embarque. Le premier jour se passe plutôt bien, même s’il ne doit pas la lâcher d’une seconde, y compris dans ses moments les plus intimes. Mais le second jour se termine dans la violence. Après cela, Tomohiro n’arrive plus à fermer l’œil. Mai revient à la charge en lui demandant de faire un second film, mais cette fois de l’une de ses camarades. Quel est donc son but et pourquoi toute cette violence?
Ce premier volume introduit quelques personnages, mais je ne suis même pas sure qu’ils resteront jusqu’au bout. Pour le moment, on ne sait pas quel est le but de ces vidéos, ni pourquoi les jeunes les tournent. A la fin, on entend parler de Dead Tube, mais sans plus d’explications. La seule chose que l’on sait, c’est que dès que l’on rentre dans le « jeu », on ne peut plus en sortir et que notre vie est mise en jeu.
Je dois dire que pour le moment, je n’ai pas accroché à l’histoire, puisqu’il n’y a pas vraiment de contexte. On nous montre juste des lycéens qui mettent en scène et filment des scènes de violence gratuite. On passe d’une scène à l’autre, et c’est à chaque fois de pire en pire. Sexe, violence, meurtre, viol, tout est mis en scène de manière gratuite et la raison n’est pour le moment pas expliquée. Ce qui fait qu’on a l’impression d’avoir une succession d’adolescents pervers et psychopathes. Cette ambiance malsaine m’a un peu mise mal à l’aise.
Ce que l’on sait, c’est que Dead Tube est un nouveau site de vidéos en ligne. Dès que l’on commence à jouer, on ne peut plus s’arrêter, car c’est notre vie que l’on mise. Mais étant donné que ce contexte n’est pas encore vraiment expliqué ni exploité, on a du mal à comprendre cet enchaînement de haine et de violence. A la fin, on voit des lycéennes parler et dire que les vidéos les plus populaires pour elles sont sûrement des vidéos d’animaux ou sentimentales. Elles sont coupées par Mai qui s’exclame que c’est la violence et le sexe qui rapportent le plus de vues. Cela nous dépeint une société malsaine et perverse qui se complaît à regarder ces vidéos. Mais personnellement, j’ai vraiment du mal à le concevoir. Je pense que j’aurais du mal à regarder des vidéos violentes, surtout si elles sont réelles. Je préfère de loin les vidéos de chats mignons… Comment peut-on en arriver à cela? J’espère que le volume prochain expliquera mieux le contexte, car la violence pour la violence, je n’y vois pas d’intérêt.
Les personnages ne sont pas attachants, puisqu’ils ont tous l’air de psychopathes pervers. Même Tomohiro qui se fait enrôler malgré lui et qui se fait manipuler d’un bout à l’autre ne se démarque pas. On a presque pitié de lui et on se demande comment il a pu accepter tout cela.
Pour les dessins, j’ai trouvé qu’ils étaient bien. Il me semble que le dessinateur est connu pour ses mangas érotiques, et cela se voit par moment. Il y a parfois des soucis de proportions, mais dans l’ensemble, les dessins sont bien et reflètent cette ambiance malsaine et perverse.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.
Tome 2 par ladybird3000
Dans ce second volume, on reprend l’histoire qui se terminait sur un retournement de situation. La manager était tombée du toit du lycée et Tomohiro venait de massacrer Mai à coups de batte. Sauf que la manager n’est en fait pas morte, puisque c’est elle qui a tout manigancé depuis le début. Elle explique donc pourquoi elle fait tout cela. Ses raisons sont celles d’une folle, accro aux films et au fait que ces films sont de moins en moins réalistes. Elle a trouvé une alternative grâce à Dead Tube : faire elle-même ses vidéos et capturer du réel. Elle explique que tout ce qu’elle fait est pris en charge par le jeu.
Nous savons donc enfin en quoi consiste ce jeu : poster des vidéos et récolter des vues. Plus on a de vues, plus on est payé et les moyens utilisés pour y parvenir sont pris en charges, que ce soit au niveau financier ou au niveau infraction. Mais si notre nombre de vues chute, alors on doit rembourser les moyens utilisés par la personne arrivée en tête des vues : argent, peine de prison…
Mais cela ne semble pas s’arrêter là. En effet, on continue dans ce jeu pervers qui offre des victimes aux joueurs sous forme de défis. Par exemple, dans la suite du volume, le défi de la semaine se résume en une photo d’une jeune femme. On comprend donc que tous les moyens sont bons pour obtenir une vidéo incluant la femme en question. Une sorte de rivalité naît donc entre les divers joueurs, qui vont tout faire pour obtenir le plus de vues.
Ce qui me dérange vraiment dans cette lecture, c’est qu’aucun personnage ne semble rattraper l’autre. Ils sont tous à fond dans ce jeu et n’hésitent pas à faire pire. Rien n’arrête les joueurs et les viewers les poussent à dépasser les limites. Même lorsqu’un personnage plus raisonnable apparaît, on finit par déceler un côté pervers en lui. De plus, Tomohiro qui semble si gentil et renfermé finit lui aussi par montrer un côté plus sombre et semble apprécier ce qui se déroule devant lui. En bref, tous les personnages sont dérangés.
Chaque tome peut se diviser en plus ou moins deux histoires, avec des personnages différents. Il n’y a que Tomohiro et Mai qui reviennent à chaque fois. Si on continue avec ce genre de schéma, cela risque de devenir lassant au bout d’un moment. Mais j’ai tout de même envie de voir comment cela va évoluer. Même si je n’ai plus vraiment d’espoirs en Tomohiro qui semblait être le seul personnage à vouloir se révolter contre ce jeu.
En conclusion, un second volume qui continue dans la lancée du premier, toujours aussi dérangeant et malsain.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.
Tome 3 par ladybird3000
Nous reprenons l’histoire où elle s’arrêtait, avec la prof qui dévoilait son côté complètement masochiste alors qu’elle se faisait violer par plusieurs de ses élèves. Rien qu’en résumant ceci, je me dis qu’il y a vraiment un soucis avec cette série. Et cela ne s’arrête pas là, car Tomohiro et ses acolytes matent la scène tranquillement. La seule chose qui m’a semblée intéressante c’est le fait que l’on voit pourquoi la prof est comme ça, puisqu’on découvre une partie de son passé. Passé qui n’a rien de reluisant, mais qui permet tout de même d’ajouter un peu de matière.
Après cela, on passe à un autre défi mis en place sur Dead Tube : mettre en scène son suicide et récolter de l’argent si on a la vidéo ayant fait le plus de vues. Encore un défi qui n’a pas de limites et surtout j’ai trouvé qu’on dépassait une ligne à ne pas franchir. En effet, Tomohiro ne semble pas intéressé par ce nouveau défi, mais il va quand même finir par filmer un camarade du lycée qui souhaite se suicider. Si cela s’arrêtait là, ça aurait encore été, mais le pire est à venir. Puisque Tomohiro va mettre en scène son camarade en lui faisant profiter de la vie au maximum. On se dit que celui-ci ne voudra alors plus se suicider, mais ce n’est pas le cas, jusqu’à ce qu’il comprenne que tout ce qu’il a vécu dernièrement n’était pas seulement une mise en scène. J’ai trouvé que les auteurs allaient trop loin avec cette histoire. En plus de cela, on voit ressurgir un personnage du volume précédent, qui vend encore son corps pour de l’argent. Et à la fin, celle-ci fait mine d’avoir eu des sentiments, ce qui n’est franchement pas crédible connaissant le genre du personnage.
Ensuite, on passe à un défi différent. Plusieurs participants se retrouvent sur une île déserte, mais un meurtrier se cache parmi eux et le but est de l’attraper. Le volume s’arrête là, on nous laissant sur une sorte de survival game macabre qui continuera dans le tome suivant.
Le principal défaut de cette série, hormis le fait que tout soit malsain et dans la surenchère, c’est que les auteurs ne prennent même pas la peine de développer le concept de Dead Tube et n’expliquent finalement rien, à part le fait qu’on peut gagner de l’argent ou payer pour le crime des autres. Il faudrait qu’ils mettent à plat les règles une bonne fois pour toutes.
En conclusion, la dernière partie du volume était déjà mieux à lire, surement car j’aime bien le genre survival game. Mais tout le début était vraiment trop malsain.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.
En conclusion
Un premier volume qui ne m’a pas convaincue : trop de violence, pas assez de contexte.
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