Colorless

Colorless

Résumé :

Suite à une éruption solaire d’une ampleur sans précédent, la Terre a perdu ses couleurs. L’humanité, victime de mutations génétiques, est sur le déclin… Malgré tout, il subsiste encore des fragments infimes de couleurs dans le monde, et ils pourraient bien être la clé qui rendra à la Terre sa splendeur d’antan, tout comme une mystérieuse jeune fille… Avidya, qui étudie la prodigieuse énergie contenue dans les pigments, va devoir mettre sa vie en jeu pour protéger la jeune Tchié, dans un combat contre l’Église qui cherche à s’emparer de ce pouvoir pour étendre son influence.
Source : Shiba édition

Avis principal par Beldaran

En 2019, nous avons découvert les éditions Shiba avec le très bon one-shot, Laughter in the End of the World, signé Yellow Tanabe. Les aléas de l’année 2020 ont retardé la sortie du tome 1 de la première série de l’éditeur, Colorless qui est paru en septembre. Il s’agit du premier manga publié de Kent qui est toujours en cours de publication au Japon avec 5 volumes. En France, le tome 2 est disponible depuis la semaine dernière, ce qui m’a poussé à relire le tome 1. La lecture reste plaisante.

L’histoire se développe dans un monde postapocalyptique où suite à une puissante éruption solaire, Impulsion de Mercy, la quasi-totalité des couleurs a disparu et surtout les êtres humains ont subi des mutations importantes. Dans ce nouveau quotidien en noir et blanc, une institution puissante tire son épingle du jeu, l’Église d’Iodopsie qui vénère les couleurs disparues et qui cherche à s’approprier la puissance des derniers pigments. Le concept qui se développe autour de cette nouvelle force est très intéressant à suivre, surtout que l’auteur le met en scène de manière originale. En effet, le manga étant en noir et blanc, l’apport de quelques touches colorées lors de moments clé fonctionne parfaitement.

L’auteur prend le temps de poser le cadre de son récit, même si le premier chapitre nous donne les informations nécessaires à la compréhension de cette nouvelle société où la division entre riches et pauvres paraît très marquée. Les anciennes villes n’existent plus et l’histoire débute en Extrême-Orient dans la métropole, Rikudo.

C’est la rencontre entre les deux personnages sur la couverture qui accélère la narration et qui dévoile de multiples intrigues, avec d’un côté celles liées à la couleur et de l’autre, celles rattachées à l’humaine, Tchié. Son arrivée dans l’histoire soulève de multiples interrogations et le lecteur peut envisager diverses hypothèses.

A la fin du tome, Kent revient sur l’origine du projet. C’est intéressant à lire. Les petits chapitres bonus sont sympas également. Pensez à jeter un œil sous la jaquette car elle cache des nombreuses informations sur l’univers.

Le récit s’articule autour du binôme formé par Avidya et Tchié. Le premier est un chercheur, en quête des pigments et en opposition franche à l’Eglise. C’est un être qui a des principes et qui s’y tient. Il est vraiment classe et fort. Pour le moment, ce qui a conduit sur le chemin de la lutte n’est pas précisé donc il est auréolé d’un certain mystère.  Tchié quant à elle est l’incarnation même d’une énigme. Elle est perdue mais semble avoir un rôle important à jouer. Elle est plutôt effacée pour l’instant mais cela devrait changer. Avidya est épaulé par un roublard, Covetess, qui est une mine d’informations. L’auteur soigné l’insertion des protagonistes dans son récit. Je suis impatiente de découvrir les aventures du groupe.

Le concept d’un monde qui a perdu sa couleur est parfaitement adapté au format du manga noir et blanc. L’ajout des couleurs, rare, est pertinent. Nous avons un aperçu du procédé sur la couverture. C’est inventif et très bien fait. Les dessins présentent un côté crayonné très sympa. Les décors sont travaillés et immersifs. La mise en scène est dynamique et il y a des pleines pages saisissantes. Le design des humains est recherché et très varié. J’aime beaucoup le style d’Avidya.

L’édition est soignée. Le papier est épais et la qualité d’impression est excellente. Le papier très blanc permet au dessin de ressortir, tout comme les ajouts de couleurs. La traduction, signée studio Clair Obscur, est efficace.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Colorless nous immerge dans un univers postapocalyptique cohérent et inventif. Heureusement, le tome 2 est disponible.

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