Avis principal par Aela
Coffee & Vanilla est la nouveauté shôjo des éditions Soleil Manga de ce mois d’août 2017. Il s’agit aussi de la première fois que Takara Akegami est éditée en France. La série est toujours en cours de prépublication au Japon dans le magazine Cheese de Shôgakukan et compte actuellement 6 tomes.
« Ils ont tous fini par m’appeler « Risa l’insaisissable. » »
Voici donc l’histoire de Risa, jeune étudiante de 20 ans à la beauté renversante, elle attire tous les garçons mais bizarrement ils la considèrent tous comme inaccessible. Et pourtant Risa ne connaît rien de l’amour, elle n’a jamais eu de petit ami. Risa présente toutes les caractéristiques de l’héroïne shôjo un peu mature et un peu attachiante, bref, elle est naïve, timide et émotive. Dès les premières pages, je devine que je ne vais pas être une bonne cliente de Coffee & Vanilla tant la progression semble évidente avec une orientation qui ne va probablement pas me plaire. Et que se passe-t-il quand l’héroïne est trop belle ? Elle se fait systématique aborder par des hommes trop collants et cette fois-ci, elle va être sauvée par Fukami. Parlons-en de Fukami, il est beau, il est plus âgé que Risa, il est riche et il a un poste à responsabilités, une nouvelle fois sans surprise, il remplit toutes les caractéristiques que l’on retrouve aisément chez le héros de shôjo mature.
« Je crois que je suis tombé amoureux de toi. »
Sans délicatesse, ni finesse, la mangaka enfonce des portes déjà ouvertes et déroule une histoire pleine de clichées. Risa a une vision très idyllique de ce qu’est l’amour et quand un beau chevalier vient la sauver, elle ne peut que tomber amoureuse. Je ne suis pas contre le coup de foudre mais, là, tout est tellement stéréotypé que j’ai trouvé l’histoire sans saveur. Tous les clichés sont présents et se succèdent bien trop rapidement au fil des pages, au diable la subtilité… Tout y passe, le luxueux restaurant, une héroïne un peu pompette, un premier baiser, une déclaration, une nuit d’amour et une bague, le tout en 140 pages s’il vous plait, le tout saupoudré de grandes déclarations grandiloquentes et solennelles. Je n’ai rien contre les coups de foudre entre deux personnages, mais faut-il qu’il y ait encore un peu de finesse pour éviter de tomber dans un récit sans crédibilité où l’héroïne démontre un grand manque de personnalité et de réflexion. Risa est certes une novice en amour mais là, elle passe limite pour une fille facile sans caractère. Le manga souffre aussi du manque de personnages secondaires qui pourraient donner plus de corps et de caractères à Risa et à Fukumi mais ça manque aussi de développements au-delà de l’histoire d’amour, il faut atteindre péniblement le dernier chapitre pour enfin avoir un peu de détails sur la profession de Fukumi et sur les études que suit Risa. Et bien évidemment, il faut attendre ce dernier chapitre pour voir apparaitre le personnage qui va créer le triangle amoureux. Sans surprise !
« Mais je crois bien… Être très possessif. »
Takara Akegami soutient son récit grâce à un dessin plutôt agréable à regarder, avec un amoncellement de scintillements et d’étoiles pour donner un aspect encore plus idéalisé au coup de foudre de Risa et Fukumi. Les scènes de baiser et d’amour dégagent la dose de sensualité que l’on peut attendre le tout émaillés de scènes plus pudiques et naïves. J’ai apprécié les traits des personnages même si parfois j’ai eu le sentiment qu’il y avait des problèmes de proportions.
Coffee & Vanilla est un manga où le récit et les personnages manquent totalement de profondeur. Sans réelle ambition, Takara Akegami déroule une histoire qui a un arrière-goût de déjà-vu, je ne suis pas adepte de ce genre de lecture mais je ne doute pas que ce titre plaira aux aficionados de ce style.
Chronique réalisée grâce au service presse de Soleil Manga
Résumé
Une histoire sans saveur et déjà-vue mais qui pourra sans nul doute plaire aux fans du genre.
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