Coelacanth

Tome 1 par Kukaku

Tout commence avec l’assemblée matinale, dans un lycée, où notre attention se concentre sur une élève, Hisano, qui après l’annonce de la mort de son professeur de mathématiques ne montre pas la moindre tristesse. De ce fait, et aussi bizarre que cela puisse paraître, un mouton qu’elle seule peut voir l’accuse d’être insensible. Lors de sa petite discussion intérieure avec ce drôle d’animal, elle est interrompue par un autre élève Kentarô, qui se révèle être son partenaire délégué de classe, lui annonçant qu’ils doivent se rendre dans la salle de réunion, afin de répondre aux questions des inspecteurs. Après avoir répondu à quelques questions, les deux jeunes gens quittent la salle, et c’est là que Kentarô entraine soudainement Hisano par la main, et renverse les inspecteurs qui récupéraient les affaires du professeur assassiné. Et ce, juste pour récupérer son lecteur cassette. Mais grâce à ça, Hisano remarque un magazine dans le sac de Kentarô qui l’interpelle, et on apprend alors son passé et l’accident auquel elle a survécu 10 ans auparavant. En effet, après avoir échappé à l’explosion et l’incendie qui ont ravagé son immeuble, elle réussit à s’en sortir sans dommage, grâce à un jeune garçon qui l’avait renversée sur le chemin du retour et n’était donc pas chez elle au moment des faits. Cependant, le garçon avait laissé tomber un bijou en forme d’écaille, et ce même garçon était celui sur lequel les soupçons des habitants et de la police s’étaient portés après l’explosion, mais elle ne l’avait jamais revu. Et pourtant, le soir même, en se remémorant les faits, elle rencontre par hasard un jeune homme voulant utiliser la cabine téléphonique dans laquelle elle s’abritait. « Un mouton ? » Hisano n’en croyait pas ses oreilles quand elle entendit l’homme poser cette question. Mais celui-ci se reprit immédiatement, niant « l’impossible », et prit place dans la cabine. Seulement, celui-ci n’ayant pas d’autre monnaie qu’un billet de 10000 yens (~100€), il lui demanda si elle possédait de quoi lui faire le change, mais malheureusement pour lui, Hisano n’avait en sa possession qu’un billet de 1000 yens (~10€). Etrangement, l’homme ne semblait pas prendre la différence de valeur en compte, et échangea son billet contre celui de la jeune fille, qui protesta. En protestant, elle renversa malencontreusement le sac de ce drôle d’inconnu et y trouva une quantité impressionnante de billets, de parfums de luxe, mais également le poudrier auquel appartient le bijou qu’elle a gardé comme porte bonheur depuis l’incident de son appartement.

Intriguée par cet homme qui lui a même volé un baiser, Hisano commencera à douter sur son identité, et se retrouvera entrainée malgré elle dans le jeu de celui-ci.

Mystères, meurtres, ambiance glauque, un beau jeune homme aux intentions cachées, une jeune femme jouant double jeu, une pauvre lycéenne embarquée dans ces histoires, un semblant de triangle/carré amoureux. Je sens que cette série va être bonne. Comme je l’ai dit plus haut, c’est vraiment sur un coup de tête que j’ai acheté ce tome, car étant allé à la FNAC pour acheter des mangas pour l’anniversaire d’un ami à l’origine, je m’étais dit que je n’achèterais rien d’autre, et pourtant. Me laissant tenter, j’ai décidé de lire ce tome sur place, et c’est en le finissant que je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas l’acheter, j’ai tellement apprécié cette lecture, ou l’intrigue commence dès les premières pages, et nous est déroulée d’une façon tellement intéressante. C’est aussi après coup que j’ai remarqué que ce manga était fait par la mangaka de Mayonaka no Ariadone, série que j’apprécie également beaucoup pour la qualité de son intrigue et de ses dessins, et cela m’a encore donné plus d’espoirs pour la suite. Comme pour son autre série (MnA), Kayoko Shimotsuki nous sert une intrigue de haut niveau dès le début, en ne laissant filtrer que quelques petites information histoire de nous mener par le bout du nez tout au long du tome et de nous laisser ensuite sur une scène choquante/plutôt révélatrice, ne pouvant que nous frustrer, nous laissant sur notre faim, et nous faisant désirer la suite…

En plus d’avoir comme MnA une très bonne base scénaristique, ce manga est servi de graphismes de grande qualité, et tout commence par la couverture :3 Dans des tons bleutés, elle attire l’œil et l’effet aquarelle des couleurs rend vraiment très bien. Et puis, à vrai dire en ouvrant les premières pages, j’ai tout d’abord tiqué et cru que le mangaka/dessinateur était le même que pour Jusqu’à ce que la mort nous sépare, mais après vérification je me trompais, et n’ayant pas en mémoire le nom de Kayoko Shimotsuki, ce n’est qu’en rentrant chez moi que j’ai tilté. Le chara-design est très soigné, avec un trait fin et un petit côté réaliste, et les décors sont de même soignés et bien détaillés. J’ai vraiment encore un coup de cœur pour les traits de cette mangaka, qui nous présente des personnages expressifs et charismatiques.

Ensuite, comme je l’ai dit les personnages ont tous un certain charisme qui fait que l’on s’intéresse beaucoup à eux et à la part de mystère qui les entoure. Le mangas n’étant pas encore très avancé, je ne saurais me fixer concernant les personnages, puisque l’on n’en sait encore pas beaucoup, mais j’ai vraiment beaucoup d’espoir pour la suite, et je pense que la relation Hisano/Yanagi va être des plus intéressantes, chacun cachant une part de sa personnalité. (Et je craque sur Yanagi)

Mais pour le moment, j’aime également bien Kentarô qui se trouve être le garçon jovial, un peu bonne poire surement, et Kurumi, qui nous cache bien son jeu.

Je pense sincèrement que les différents rapports entre les personnages vont être bien intéressant.

En conclusion, un gros coup de cœur pour ce manga qui commence parfaitement, ce premier tome est un sans-faute. En espérant juste que cela ne s'achève pas trop rapidement, et en attendant, je le conseille vraiment à tous.