Ces jours d’allégresse

Avis principal par Maccha

Je découvre Noboru Rokuda avec Ces jours d’allégresse que j’ai eu l’occasion de lire sur mangas.io. Un titre bien contradictoire avec le contenu. On suit un père qui a fui le Japon et a passé des années en Afrique loin de sa famille et qui semble avoir un lien fort avec sa fille malgré la distance. Les premières pages nous donnent une image d’Aya comme une jeune fille modèle, attachée à son père et mature. Lorsque Himuro vient passer quelques jours au Japon, Aya est introuvable et dès la fin du premier chapitre on est intrigué.

L’ambiance est assez sombre avec une jeunesse perdue entre violence et drogues, et des personnages qui ont du mal à trouver leur place dans la société. On suit en parallèle plusieurs personnages, entre Himuro; son ex-femme et le nouveau fiancé de celle-ci qui est également inspecteur sur une affaire de meurtres en série; Aya et son étrange et inquiétant ami Piko; et enfin un jeune délinquant et un homme de bureau qui n’ont rien en commun en apparence mais qui se retrouvent à aider ce père. J’ai bien aimé le personnage de Himuro qui essaie de comprendre cette jeunesse en tant qu’ainé et qui a retrouvé en Afrique des sensations qu’il n’avait pas au Japon. Certes c’était un père absent, ce qui a causé le malaise de sa fille mais il est prêt à tout faire pour la récupérer et je l’ai trouvé très humain.

J’ai trouvé cette lecture intéressante avec des problèmes qui sont toujours d’actualité. Le suspense et les rebondissements rendent la lecture prenante. J’ai lu les deux tomes d’une traite. Certains passages sont durs, malaisants, voire glauques. J’ai aussi trouvé qu’il y a des facilités scénaristiques comme les personnages qui se retrouvent au bon endroit au bon moment trop souvent. Comme c’est un manga en deux tomes, on peut comprendre la volonté d’accélérer les choses mais je pense que certains passages auraient pu être moins longs, comme le combat de boxe, pour développer d’autres points.

Au niveau des graphismes, c’est un style old school comme je l’aime et qui n’a pas trop vieilli.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de mangas.io que je remercie.