Avis principal par Beldaran
Après les chats et les zombies avec Walking Cat, je me suis laissée tenter par une nouvelle invasion, toujours proposée par les éditions Kana, Bucket list of the dead. La série est réalisée par un duo. Haro Asô, connu en France pour le manga, Alice in Borderland (Delcourt/Tonkam), est en charge du scénario, tandis que Kôtarô Takata s’occupe des dessins, et il est également déjà connu par chez nous pour, Moi, Sherlock (Soleil Manga).
L’accroche « Le remède au burn-out ? Une apocalypse zombie ! » a titillé ma curiosité et je ne regrette pas car la lecture s’est révélée franchement fun et divertissante.
Le tome s’ouvre sur Akira Tendô, employé épuisé qui vit dans une porcherie. Un court flashback nous ramène trois ans en arrière et lève le voile sur l’enfer que vit le jeune homme qui a vendu son âme à une société esclavagiste. L’entreprise traite ses employés comme déchets et les presse tellement comme des citrons qu’ils travaillent en mode automatique, sans chercher à se révolter, totalement abruti par leur charge de travail.
L’invasion de zombie est la lueur d’espoir d’Akira qui voit ses chaînes explosées dans les entrailles et le sang : joie suprême, le voilà libre.
La construction du récit est intéressante car les zombies ne sont qu’un prétexte pour mettre en lumière les dérives du monde du travail. Cependant, la critique ne concerne pas seulement les grosses entreprises mais aussi la manière dont les personnes peuvent faire semblant d’être heureuse au travail pour se faire mousser. Il est finalement question de notre rapport au travail qui fait que souvent on en oublie de vivre. Le ton n’est pas moralisateur et cela fonctionne grâce au décalage entre l’ambiance apocalyptique et le bonheur suprême du personnage qui redécouvre les plaisirs simples. Bon, même si, aller acheter de la bière à la supérette relève du parcours du combattant survivant.
Pour le moment aucune information n’est donnée sur cette épidémie ravageuse mais ce n’est pas dérangeant car ce premier tome s’articule autour de la nouvelle résolution de Tendô, de vivre, enfin, pleinement sa vie en réalisant 100 choses à faire avant d’être zombifié. Il met un point final à sa vie en entreprise et se lance à corps perdu dans cette nouvelle aventure.
Il croise un personnage féminin qui est en mode survivaliste donc chacun pour sa pomme. Nous découvrons brièvement son mode de vie extrême qui nous rappelle tout de même que cet univers fait face à une invasion de zombies.
La narration est enlevée. Sans temps mort, l’histoire déroule et slalome entre les zombies. Elle met en avant un personnage attachant qui redécouvre la vie. Après, on peut se demander jusqu’où le récit peut tenir comme ça, en partant de ce postulat absurde. A voir ce que l’auteur proposera par la suite.
Les dessins sont très bons. Les angles de vue sont bien trouvés et variés pour exposer le cadre urbain ravagé par l’invasion. Ils permettent d’obtenir des scènes d’action très dynamiques. Les zombies sont bien dégoutants comme il faut. Les autres personnages sont expressifs.
L’édition est agréable. La qualité d’impression est bonne, sur un papier souple mais sans transparence. La jaquette est très proche de l’originale ce qui est sympa. La traduction, signée Sophie Lucas, est emballante.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
Bucket List of the Dead est une histoire de zombies qui s’articule autour d’un postulat original. La lecture fut récréative.
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