Avis principal par Beldaran
Les éditions Ki-oon nous proposent un nouveau shônen qui démarre fort bien. Si la lecture peut évoquer la série Naruto ou Blue Exorcist, l’histoire possède sa propre identité. Le ninja blondinet et son renard n’ont qu’à bien se tenir car la relève, Jiro et Rago, a du chat.
Quand on lit le long résumé, on peut se dire, oh non encore des ninjas mais ce sentiment négatif est rapidement gommé par le dynamisme et le côté punchy du récit.
Ce premier volume pose les bases de l’univers qui s’annonce riche et bien construit, malgré une trame qui demeure classique. Le héros, Jiro se retrouve au cœur du conflit qui oppose les mononoke et les ninjas. Les mononokes cristallisent l’ensemble des démons du folklore japonais et promet de ce fait un bestiaire varié. Les premiers chapitres proposent déjà quelques créatures intéressantes. En face, se positionne le clan des ninjas qui descend des onmitsu. Ils œuvraient à l’époque pour le shôgun et sont aujourd’hui des fonctionnaires d’État. C’est un des points intéressants de l’histoire qui se déroule à notre époque et qui utilise la figure du ninja de manière intelligente.
La narration est fluide et bien rythmée. Ce premier tome est une très bonne introduction qui donne envie d’en apprendre plus.
La galerie des personnages s’agrandit au fil des pages et devrait compter d’autres protagonistes par la suite. Le duo Jiro/Rago est mis sur le devant de la scène et se retrouve au centre de toutes les attentions rapidement, suite à leur fusion. Ils ne sont pas encore tout à fait sur la même longueur d’onde mais quand ils le sont, cela fait des étincelles. Le héros, Jiro, descend d’une puissante famille de ninjas. Il a été élève par son grand-père et possède un don particulier, il peut communiquer avec les animaux. Jiro a tout du héros de shônen lambda mais il possède ce je ne sais quoi qui le rend attachant, notamment sa relation avec Rago, chat, mononoke, ultra balèze et intriguant. Intriguant car on sait peu de choses pour le moment sur ce dernier, si ce n’est qu’il a été réveillé d’un long sommeil par un groupe de mononokes. En ce qui concerne les autres personnages, nous découvrons brièvement un des chefs de la section spéciale et un personnage féminin, passablement agaçant, Ichika Kishimojin. On entrevoit un pan de son passé qui permet de comprendre sa volonté mais c’est mal amené pour le moment.
La claque provient des graphismes absolument superbes, magnifiés par une incroyable mis en scène. Le dessin est soigné et extraordinairement puissant. Les scènes d’action se déploient sur d’ébouriffantes double page. En bref, c’est une formidable réussite. On en prend plein les mirettes.
L’édition est dans les standards du format shônen avec papier semi-rigide et un poster en couleur en début de livre.
En conclusion
Black Torch déploie une histoire, au déroulement certes quelque peu classique, mais bien rythmée et prenante. Elle est servie par de magnifiques dessins. C’est un très chouette premier tome.
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