Avis principal par Beldaran
Black Shadow était la nouveauté shônen des éditions Pika du mois de février dernier. Nous découvrons la première série, toujours en cours avec 5 volumes au Japon, de Takuya Nakao. Fatalement, difficile de ne pas faire de comparaisons avec d’autres œuvres ayant choisi le créneau du shônen de fantasy.
Pour des jeunes lecteurs, le titre peut être plaisant à découvrir mais j’avoue que le premier chapitre m’a assez désespéré et la suite profondément ennuyée.
La construction du premier chapitre est surprenante car expédie totalement la présentation de l’univers, l’introduction des personnages et cerise sur le gâteau met en place un drame. C’est trop, beaucoup trop car les enchainements font (sont) superficiels et surtout il est difficile de rentrer dans l’histoire. L’univers de fantasy est classique. La magie est partout dans le royaume d’Avista qui est protégé par 12 généraux qui sont de grands sorciers, des Paladins. Le récit débute lors de la cérémonie d’entrée de jeunes sorciers de la plus prestigieuse académie du pays. La manière dont se pratique la magie est plutôt originale avec la magicae anima qui s’anime grâce à la puissance d’un souhait. Cette méthode permet à l’auteur d’expérimenter des magies diverses et donc de proposer des combats particulièrement variés, même si pour le moment c’est léger. La partie dramatique est franchement ridicule, on n’y croit pas. Certes, elle donne un objectif au héros mais franchement. Elle a le mérite d’introduire un groupe d’antagonistes dont les motivations paraissent bien simplistes pour le moment.
Après un premier chapitre beaucoup trop dynamique qui met en place des éléments lus et relus, la suite nous prend totalement à contre-pied mais pas dans le bon sens puisque nous voici à l’académie avec les apprentis sorciers qui vont se frotter à un long premier exercice moyennement palpitant. Au passage, nous en apprenons plus sur la hiérarchie à l’académie et comment gravir les échelons pour devenir paladin. Le rythme de ce moment jure avec celui endiablé, du long premier chapitre.
Les personnages sont à l’image de l’histoire, classiques et stéréotypés. Junk est le héros de shônen par excellence. Il a un problème avec la figure paternelle et c’est un crétin exaspérant. Naturellement, il possède des capacités particulières qui l’aideront à atteindre son but. Sa meilleure amie, Iris est un autre cliché du genre. Pour le moment ce sont les seuls à être présentés mais d’autres élèves devraient se dévoiler par la suite. Il en va de même pour les 8 paladins sur les 12 aperçus en début de volume et qui seront mis en avant plus tard dans le récit.
En ce qui concerne les graphismes, on sent que s’est une première œuvre. Il y a des approximations et des problèmes de proportion. Le traitement des décors est également assez léger. Cependant, le trait est fin et devrait s’améliorer.
L’édition est correcte et nous avons droit à une page couleurs. La traduction réalisée par Nathalie Lejeune fait le job.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.
En conclusion
Black Shadow est un shônen de fantasy pur jus, sans surprise et peu emballant. A réserver aux fans du genre.
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