Black Prince & White Prince

Avis principal par Aela

Black Prince & White Prince est la première nouveauté shôjo 2017 des éditions Soleil Manga et nous permet de découvrir une nouvelle mangaka : Makino. Après plusieurs séries courtes, Black Prince & White Prince est toujours en cours de prépublication au Japon avec 9 tomes au compteur, ce qui en fait la série la plus longue de Makino à ce jour. A noter, que le manga a connu une adaptation live.

La série nous présente donc la vie de Yû, lycéenne, qui a décidé de se reprendre en main après des années collège catastrophiques. Elle était surnommée la « Bonzesse » à cause de son apparence et de sa timidité. Traumatisée par cette période, elle commence le lycée sûre d’elle, se maquille et n’hésite pas à se mêler aux autres. Et bien évidemment, elle craque pour le beau gosse du lycée Shirakawa alias le « White Prince »… Mais elle n’est pas la seule, quasiment toutes les filles craquent pour le beau gosse, après tout, nous sommes dans un shôjo. Ses parents lui offrent alors une occasion en or de se rapprocher du beau gosse blond, mutés à Tôkyô, ils décident de laisser leur fille sur place dans l’internat du lycée. Internat où se trouve également logé Shirakawa, comme quoi le hasard fait bien les choses.

Mais tout beau gosse blond, ne serait pas le « White Prince » s’il n’avait pas son homologue démoniaque. Kurosaki est tout le contraire de Shirakawa, tout le monde le craint et le surnomme le « Démon noir », responsable adjoint de l’internat, ses relations avec Yû vont rapidement devenir explosives.

Black Prince & White Prince est un shôjo à la construction très classique. L’héroïne se retrouve au milieu de deux garçons, un gentil et un rustre. Entre un blond et un brun. On retrouve dès les premières pages le triangle amoureux caractéristique des shôjo. Les situations développées au fil des chapitres sont elles aussi très classiques et sont des ressorts habituels des shôjo comme l’organisation du tournoi de sport où Yû et Kurosaki se retrouvent de corvée, le fait qu’ils soient enfermés dans la réserve de la salle de sport, inévitable mais ce genre de scène fait toujours mouche. Bref, ça un reste très classique et bon nombre de scènes ont déjà été vues et exploitées.

Mais Makino arrive, malgré le classicisme de son scénario, à rendre son histoire fraîche et divertissante, et le caractère de ses personnages n’est pas étranger à cela. Shirakawa est pour le moment en retrait et observe la situation entre Kurosaki et Yû et il a l’air de trouver ça particulièrement amusant. Car ce sont Kurosaki et Yû qui sont au centre de ce premier tome. Nous trouvons une héroïne volontaire, n’hésitant pas à dire ce qu’elle pense et tentant d’imposer ses idées mais elle a aussi ses doutes, reliquats de ses années collège. Et de l’autre côté, nous avons Kurosaki, tyrannique parfois sadique qui prend rapidement Yû « en grippe », mais au fil des pages, on observe du changement, l’antipathique Kurosaki s’adoucit un peu. Au cours de la lecture, il y a des moments qui peuvent chagriner, notamment les deux scènes de baisers et la non réaction de Yû à ces dits baisers, ainsi que le pari débile de « Si je gagne, tu feras tout ce que je veux » qui laisse entrevoir une forme de soumission de l’héroïne dans le tome 2. A voir si l’histoire s’oriente réellement dans cette direction dans les tomes suivants.

Black Prince & White Prince, malgré ses défauts et son classicisme, reste tout de même efficace et devrait plaire aux fans de ce genre. La mangaka réussit à rendre l’histoire dynamique grâce à ses personnages et à son dessin efficace.

Fiche réalisée grâce au service presse des éditions Soleil Manga.