Avis principal par Beldaran
Black Clover est arrivé chez Kazé en grande pompe lors de la Japan Expo 2016. Je n’étais pas franchement emballée par le résumé ou les graphismes mais j’ai cédé lors des 48h de la BD afin de constater si mes aprioris étaient justifiés. Malheureusement ce fut le cas donc je ne poursuivrai pas l’aventure.
La série fait partie de la nouvelle vague de shônen avec My Hero Academia du Jump mais si ce dernier m’a captivée, j’ai peiné pour arriver à la fin du premier tome de Black Clover. Le problème du titre, c’est qu’il arrive tard dans le genre shônen nekketsu où les codes sont usés jusqu’à la corde. Tous les clichés du genre qui s’enchainent m’ont sauté aux yeux, m’empêchant de rentrer dans l’histoire. Cependant, je pense que pour une personne qui débute dans la découverte des shônen, ce manga peut être une bonne mise en bouche car tout n’est pas à jeter.
Black Clover nous propose un univers où la magie règne en maître. Son fonctionnement nous est très rapidement présenté avec 3 terres où sont divisées les plus pauvres et les plus riches. J’ai regretté que des bouts d’informations sur ce monde soient jetés pêlemêle alors que le système avec les grimoires est plutôt ingénieux et bien pensé. On perçoit un certain potentiel concernant cet univers mais c’est trop expédié pour le moment.
Cette narration expéditive rythme le récit pour un rendu dynamique et sans temps mort avec même une ellipse de 6 mois. Il est vrai que ce côté dynamique gomme légèrement la linéarité du scénario qui suit à la virgule les bases classiques du nekketsu et dont les multiples références à d’autres œuvres (Naruto, Fairy Tail, et autres) noient l’histoire. On peut se demander si l’auteur va arriver à trouver sa propre voie. A noter qu’il y a de l’humour mais je n’ai pas adhéré au bidule.
Du côté des personnages, c’est, comment dire, classique également. Les deux orphelins qui deviennent rivaux dans leur quête pour devenir Empereur-Mage mais Asta n’a pas de magie et Yuno est ultra balèze. Asta, c’est le petit idiot qui persévère et ne lâche rien : le héros classique. Il m’a passablement énervé car gesticule et cri beaucoup. Yuno, il est brillant, gentil, puissant et tout le monde l’apprécie. Il est légèrement agaçant. Sinon dans ce premier tome, c’est une avalanche de personnages plus ou moins intéressants qui nous sont dévoilés.
En ce qui concerne les graphismes, ce n’est pas transcendant, plutôt classique (oui j’ai beaucoup employé ce terme) mais certains décors sont bien travaillés, notamment les bâtiments.
En conclusion
Black Clover est, de mon point de vue, une série trop classique qui arrive trop tard sur le marché du nekketsu. Cependant, son côté dynamique pourrait séduire les nouveaux lecteurs.
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