Bienvenue au Club

Avis principal par Beldaran

J’ai longuement hésité avant de me lancer dans la lecture de Bienvenue au Club jusqu’à ce que j’aperçoive la couverture en librairie et lise le synopsis. C’est tout naturellement que j’ai dévoré les tomes suivants.

Le scénario proposé m’est apparu comme étant totalement décalé, tout en se calquant sur une trame assez classique. En effet, nous suivons le quotidien de Nima, cupidon ratée qui enchaîne les échecs amoureux et son entrée tonitruante dans un club qui recueille et analyse les données des relations amoureuses des autres lycéens. Il s’avère rapidement que c’est surtout la présidente, Yoriko, qui est obnubilée par ces recherches tandis que les deux autres énergumènes se contentent de suivre le mouvement, de loin, et de profiter de tous les avantages d’une superbe salle de club : l’écran plat pour le beau gosse otaku et le loisir d’être au calme pour le superbe travesti.

Le récit est rapide, sans temps mort. On pourrait reprocher un manque de fluidité entre les évènements mais j’ai trouvé le procédé assez dynamique et prenant. La narration fonctionne grâce à l’humour particulièrement présent et notamment grâce à la « malédiction » de Nima qui offre des scènes assez truculentes. Derrière cette façade humoristique, l’auteur aborde de façon touchante, les problèmes amoureux de notre quatuor qui fait office d’ovni parmi ses camarades. Il y a des déroulements assez classiques qui ne révolutionnent pas le genre mais la manière dont ils sont abordés les rend plaisants à suivre.
Les mini-mangas désabusés entre les chapitres sont très drôles et apportent un plus au récit qui vient de se dérouler.

Les personnages se révèlent attachants, même si tous n’ont pas encore été abordés en profondeur, ainsi Ryô est pour l’instant cantonné à son rôle d’otaku et pas plus, même si cela lui va très bien. Le caractère de Yoriko est expliqué par la création du club et par un évènement de son passé qui l’a terriblement marqué. L’origine du travestissement de Takeshi se révèle touchant mais c’est l’explication qu’il donne « après » à Nima qui l’est encore plus. J’ai trouvé que c’était un passage fort du tome. Et que dire de Nima et de sa « triste » situation. Sa rencontre avec le trio la fait s’ouvrir un peu plus et on sent, bien sûr, qu’elle a une influence positive sur les autres. Il me tarde de voir comment sera traiter ses rapports avec Takeshi.

Les graphismes sont agréables et changent de ceux qu’on trouve habituellement dans les shojos. J’ai bien aimé l’importance donné à l’expressivité des différents visages.

En revanche, il y a un gros souci au niveau de l’impression car il faut malmener son tome pour arriver à lire les bulles situées près de la reliure.