A tender Heart – Comment je suis devenue la servante du Duc

Avis principal par Beldaran

Le label KBOOKS, des éditions Delcourt/Tonkam, spécialisé dans la publication de manhwa, a lancé la série, A tender Heart – Comment je suis devenue la servante du Duc, en novembre dernier et le deuxième volume est annoncé pour le mois de mars.
A l’origine, il s’agit d’un webnovel écrit par Jooahri entre 2018 et 2019, avant d’être adapté en webtoon par Aloha sur la plateforme Kakao. Les 111 chapitres sont disponibles sur la plateforme Verytoon. La version reliée devrait faire six volumes.
Je ne peux pas écrire que j’ai détesté car cela signifierait que j’ai ressenti quelque chose à la lecture de ce récit plat au possible mais, je regrette de ne pas plutôt avoir tenté The Abandoned Empress.

Par où commencer ?
Une lectrice lambda lit un roman dramatique sur son téléphone. Nous découvrons ainsi la triste vie de Liandro en vitesse accélérée : il a été maudit, il est resté malingre jusqu’à l’arrivée d’un soleil dans sa vie, une belle blonde qui lui a rendu la vue (mieux que Lourdes) mais Ô rage, Ô désespoir, Ô personnage principal ennemi, le beau gosse ténébreux, qu’est devenu Liandro, n’était que le personnage secondaire de l’histoire (retournement de situation !).
Dévoré par l’infâme jalousie, Liandro tente des trucs (une rébellion) contre le fameux Diego, prince héritier du royaume qui a raflé la blonde. Liandro finit décapité. Le machin ressemble à un roman photo des années 1970.
Vaincue par le désespoir, notre lectrice lambda, s’effondre en larmes amères. Si elle avait été présente, elle aurait changé le sinistre destin de Liandro. Ni une ni deux, la voilà transportée dans le roman, par une divinité qui devait avoir un coup dans le nez où, elle devient une super bonniche… servante.

La lectrice gagne un nom, Evelina et des supers pouvoirs de nettoyage. Elle éclipse toutes les servantes de la demeure : bravo ! Elle s’interroge très brièvement sur sa situation puis, le jeune Liandro 13 ans (qui a le physique d’un enfant de 7 ans) occupe immédiatement toutes ses pensées. Elle sera son cap, son phare, son port d’attache (vous avez compris l’idée). Go ! Go ! Evelina !
Evelina chouchoute comme une mère ce petit être acariâtre, rongé par la malédiction, abandonné de toutes et tous et notamment par ses parents qui s’en cognent. Si la relation avait conservé cette dimension, mère/fils, voire grande-sœur/petit-frère pourquoi pas ? Mais non ! On sent que l’histoire prend la mauvaise pente et glisse vers une romantisation du plus mauvais goût.
Sinon, en termes d’intrigue, c’est très léger. Quelques éléments nous font comprendre que l’arrivée d’Evelina a modifié des trucs par rapport à l’histoire originelle. Mais dans les faits, en presque 280 pages, il ne se passe pas grand-chose et le Liandro devient agaçant, très agaçant sur la fin, en étant très possessif envers la jeune femme qui ne calcule rien. Son objectif, c’est le bonheur de Liandro et elle ne semble pas avoir de sentiment amoureux. Le moment de bascule doit être intéressant (non).

Qu’écrire sur les dialogues, nom de nom mais le niveau des dialogues. Je m’arrête là.

Les dessins font le boulot mais reste assez classiques. Le passage du format webtoon au papier est correct.

L’édition est plaisante : grand format, couverture semi-rigide, une impression et un papier de qualité.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions KBOOKS.