Après ladybird et Beldaran, à mon tour de présenter mon bilan de l’année 2024. Comme Beldaran, entre les nombreuses sorties de chaque mois sur le marché et le prix des mangas qui ont augmenté, j’ai dû faire des choix et je réfléchis plus avant de démarrer une nouvelle série. D’ailleurs, j’ai du retard dans beaucoup de mes lectures (avec plus de 60 séries en cours…) donc j’ai essayé surtout de finir quelques unes que j’avais mises en pause avant de commencer d’autres. Je n’ai donc pas lu énormément de nouveautés mais j’ai quand-même eu quelques belles découvertes.
Pour le troisième titre de mon top 3, je propose un manga qui me tentait depuis des années et que j’ai enfin pu découvrir avec la réédition. Il s’agit de Pour Sanpei de Fumiyo Kouno (Dans un recoin de ce monde, Le Pays des Cerisiers…), une mangaka dont j’admire particulièrement le style. Ici, on retrouve un tranches-de-vie de famille touchant et humoristique avec la légèreté et la douceur qu’on retrouve dans ses œuvres.
Pour Sanpei – Fumiyo Kouno
Après la mort soudaine de sa femme Otsu, Sanpei Okuda commence à vivre avec son fils et sa famille, un peu contraint.
Cependant, alors qu’il éprouve encore des difficultés à cette nouvelle vie commune, il retrouve par hasard un « registre de la famille Okuda » laissé par sa femme. En décortiquant le « Registre de la famille Okuda », qui regorge de recettes pour la vie quotidienne, Sanpei apprend à s’occuper des tâches ménagères en tant qu’homme au foyer.
En deuxième position, c’est une comédie romantique fort sympathique en quatre tomes, tous sortis durant l’année 2024 chez Kurokawa : Le goût des fraises de la mangaka Irono, connue chez nous pour le manga shônen The Grim Reaper and an Argent Cavalier.
Le Goût des Fraises – Irono
Sara, une étudiante de 20 ans, remplace temporairement son grand-père dans l’exploitation de fraises familiale, avec l’aide de Minori Sugiura, un producteur de 33 ans. D’abord effrayée par son nouveau collègue, Sara va découvrir une facette inattendue de lui, donnant naissance à des sentiments…
De son côté, Minori est sous le charme, mais peine à exprimer ce qu’il ressent pour la jeune femme…
Il s’agit d’une comédie romantique avec un écart d’âge entre les personnages, Sara, 20 ans, et Minori un producteur de 33 ans, dans le milieu d’exploitation de fraises. Malgré les âges des personnages, c’est une histoire innocente, drôle et touchante. C’est une de ces séries qu’on lit avec un sourire aux lèvres, on passe un bon moment, et on apprend aussi des choses sur la culture et l’exploitation des fraises.
J’ai réservé la première place à mon coup de coeur de l’année : Couteau et Piment Vert, publié chez les éditions Le Lézard Noir. On suit un couple formé par un mariage arrangé pour remettre le restaurant familial sur pied, dans un Kyôto après-guerre. J’aime beaucoup le fond historique et le décor. Pour le couple, cela semble mal parti au début entre la différence d’âge et l’impertinence dont peut faire preuve le personnage masculin. Cependant, on sent la distance se réduire alors qu’ils se donnent à fond pour relancer le restaurant dans une époque en plein changement. La cuisine a également une place importante avec des recettes appétissantes.
Couteau et Piment Vert – Yuki Isoya
Printemps 1951.
Fille aînée de la Maison Kuwanoki, un restaurant traditionnel de Kyôto, Ichika, 34 ans, a perdu son époux durant la guerre. Travaillant désormais comme chef de partie dans un hôtel, elle espère pouvoir se consacrer à la cuisine. Mais pour échapper à la faillite, les Kuwanoki doivent conclure une alliance matrimoniale avec une influente famille d’Osaka. Or les deux promis se désistent tour à tour, obligeant finalement Ichika à épouser Amané, 19 ans à peine, benjamin froid et direct de la fratrie.
Du côté de l’animation, nous avons eu le plaisir de voir l’adaptation de plusieurs shôjos et on espère que cela continue dans cette voie. Parmi celles que j’ai vues, A Condition Called Love fut une belle surprise, même si j’ai eu du mal au début avec le personnage masculin et son comportement digne d’un psychopathe par moments. Mais au fil des épisodes, on comprend la raison derrière son attitude et on s’attache aux personnages.
J’ai également passé un bon moment devant l’adaptation du seinen 365 days to the wedding, où deux collègues solitaires et peu sociables font semblant d’être fiancés pour éviter une mutation au travail.
J’ai aussi eu l’occasion de voir en salles au mois de mars 2024 l’adaptation en film d’animation de la saga Blue Giant de Shinichi Ishizuka publiée aux éditions Glénat. Un très bon film mettant en honneur le jazz avec des performances musicales excellentes; ce fut un plaisir de le voir en grand écran.
Bref, que ce soit en manga ou en anime, on a eu de belles sorties shôjosei en 2024 et on espère que cela continue dans cette voie.
