Sun-Ken Rock

Avis principal par ladybird3000

Nous allons suivre Ken, un japonais qui se rend à Séoul. Son but, devenir policier afin de se rapprocher de la belle Yumin, fille qu’il connait depuis le lycée et dont il est amoureux. Mais à peine arrivé, le voici dans la galère à se battre contre des mafieux et à se faire enrôler comme chef de gang. Bien loin de sa vie rêvée de policier, Ken va devoir jongler avec son nouveau travail, tout en essayant de se rapprocher de la jolie Yumin, qui ne doit bien sûr rien savoir sur son travail.

Sun-Ken Rock est une série qui m’a beaucoup plu, malgré l’avis que j’aurais pu en avoir au début. Pour moi, ce n’était qu’un manga de baston avec petites culottes à profusion. Mais en fait, c’est bien plus que cela. L’histoire est prenante et Ken est un personnage attachant qu’on a envie de voir évoluer. Le monde dans lequel il se retrouve n’est pas toujours beau à voir, mais le personnage fait qu’on en sort une certaine beauté, notamment à travers ses actions et ses paroles.

Ken, c’est un peu le gars lourd qui enchaîne les gaffes, souvent à cause d’une maladresse maladive. Mais c’est aussi un gars attachant qui veut mener le monde vers un idéal. Il aurait tout eu pour devenir un policier digne de ce nom, mais finalement c’est en devenant chef de gang qu’il va réussir à faire bouger les choses, à sa façon. Yumin est également un personnage sympathique à suivre. Ce n’est pas que la fille sexy dont le héros court après, elle va se révéler être un personnage assez important et mystérieux. Il y a également les membres de la Sun-Ken Rock Team. Tous ont un passé assez lourd et on apprend à les connaître en même temps que Ken.

A travers ce manga, le mangaka dépeint également un pays dominé par les gangs et où la liberté est finalement quelque chose qui n’est pas donné à tous. Il dépeint un pays corrompu et à l’appât du gain. Il faut savoir que Boichi est à l’origine un manhwaga sud-coréen qui dessinait des histoires pour jeunes filles. Il a connu la censure et s’est battu pour ses droits d’auteur. C’est finalement en allant au Japon qu’il a pu continuer sa carrière comme il l’entendait. Dans Sun-Ken Rock on ressent donc la bataille qu’il a menée dans ce pays et c’est une sorte de revanche. Un titre fort, avec des personnages qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, dans un environnement qui n’est pas idéal.

Même si ce manga est assez tendu par moments, le mangaka n’hésite pas à ajouter des touches d’humour au récit qui permettent d’alléger la tension. Avec Ken par exemple, qui est l’image assez forte de ce manga, tel un roc ou un rayon de soleil venu du Japon, mais qui peut s’avérer parfois gaffeur, avec une allure tantôt classe, tantôt plus négligée.

L’histoire m’a donc beaucoup plu, même si je suis restée pantoise à la fin du récit. Ce n’était pas vraiment la fin que j’attendais, donc forcément j’ai été un peu déçue. Mais tout le reste était tellement bien, que finalement on peut passer outre. La trame est bien menée, les personnages bien développés, les combats sublimes et il y a même un peu de romance.

Les dessins sont très beaux. Je pense que Boichi a réussi à me réconcilier avec les dessins qui font un peu réalistes. Les amateurs de muscles trouveront leur compte, tout comme les amateurs de jolies filles aux formes sexy. Les personnages dégagent quelque chose d’assez fort et les décors ne sont pas en reste.

A noter qu’une édition 2017 est disponible sous la forme d’écrins de deux volumes. La série est également ré-éditée dans une édition Deluxe prévue en 13 volumes.