Avis principal par Beldaran
Résumé : Ushio découvre un jour dans son sous-sol le puissant démon mangeur d’hommes, Tora, celui-là même que son ancêtre aurait empalé avec la Lance du Fauve 500 ans auparavant. Bien qu’il n’ait jamais cru les histoires de monstres et de Yôkai que lui racontaient son père, Ushio va être obligé d’admettre que Tora, lui, est bien réel …
Source : ADN
Ushio to Tora est une adaptation du manga de même nom, écrit par Kazuhiro Fujita. Kazuhiro Fujita est l’exemple type de l’auteur qui n’a pas trouvé son public en France malgré les qualités incontestables de ces différentes séries. Cependant, grâce à cette adaptation nous découvrons le premier succès du mangaka, édité dans les années 1990 et qui n’a pas pris une ride. Les 39 épisodes ont été découpés en deux saisons, une de 26 et l’autre de 13.
L’histoire débute rapidement avec Ushio qui se trouve contraint de libérer Tora, démon mangeur d’hommes de son état, scellé dans le sous-sol de la remise. Le postulat de départ est simple : Tora veut manger Ushio mais ne peut pas, à cause de la Lance de la Bête ainsi les premiers épisodes se cantonnent au scénario classique, un ennemi apparaît, il faut le détruire. La première saison prend son temps pour se lancer et reste assez classique dans son déroulement. Classique, car on retrouve le héros qui se lance dans une quête de laquelle il ressortira plus fort physiquement et psychologiquement. Néanmoins, le récit s’étoffe avec l’arrivée de nouveaux personnages et surtout avec les premières révélations. Révélations qui mettent en lumière un univers riche et vraiment bien construit où rien n’est laissé au hasard.
Les scènes d’action sont, évidemment, présentes et les combats parfaitement mis en scène mais l’aspect relation entre les personnages est particulièrement bien travaillé ce qui est très appréciable. On ressent bien sûr, le côté old-school de l’œuvre mais cela souligne ses qualités plus que ses défauts. L’adaptation est très fidèle au manga, même si l’on sent une certaine « rapidité » dans le traitement de la seconde saison où certains points arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. C’est déstabilisant mais on s’y fait et cela confère un côté dynamique à la narration, la rendant très prenante. La fin n’est pas bâclée. Elle est cohérente et émouvante.
L’histoire est très intéressante et elle fonctionne grâce au binôme de choc que forme Ushio et Tora. Ils forment une paire attachante qui nous fait passer par de multiples émotions, la joie, la tristesse et la franche déconnade. Leur évolution est ce qui fait la richesse de la série. Ushio c’est le héros un peu largué qui adore peindre et qui n’est pas si fort que cela. Sa quête va le faire grandir pour nous offrir un passage particulièrement intense où l’on réalise que ce n’est, au final, qu’un gamin. La personnalité de Tora est plus complexe, ce qui rend le personnage très drôle et émouvant. Le passage sur son passé est intense. Finalement, les deux lascars sont complémentaires et autour d’eux gravitent des personnages plus ou moins développés mais que l’on prend plaisir à suivre. Je ne vais pas tous, vous les lister, je vous laisse le plaisir de la découverte. Je dois avouer que la présence de plusieurs personnages féminins m’avait fait craindre le pire mais les émotions sont traitées avec pudeur et justesse : autre point appréciable.
Du côté des graphismes, on retrouve le visuel des animes des années 1990 et cela fait plaisir : cela m’a rendu nostalgique. L’animation sans être exceptionnelle, reste correcte et offre un rendu très sympa. Côté musique, j’ai adoré les opening et les ending mais l’ost ne m’a pas laissé un énorme souvenir.
En conclusion
Ushio to Tora propose un scénario très bien mené de bout en bout. Les personnages y sont attachants et charismatiques. J’ai passé un excellent moment devant cette série : un très bon divertissement.
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