Donne de la couleur à vos mangas
Ballottée depuis sa plus tendre enfance de ville en ville par ses parents, Hina n’aspire qu’à une chose : goûter enfin aux joies de la vie d’une élève ordinaire. Le rêve semble devenir réalité lorsqu’elle intègre son lycée définitif… mais vire au cauchemar lorsqu’elle découvre qu’elle est la seule fille d’une classe de surdoués ! Pire que tout : les Five, les élèves les plus intelligents mais les moins disciplinés de sa classe, décident de la prendre sous leur aile…
Source : Kana
Depuis l’offre d’été de son éditeur Kana, ce manga m’intriguais un peu, non pas pour son trait, mais plutôt pour son humour très vanté auprès des fans. Et j’en ressors avec un avis plutôt mitigé…
Pour commencer, l’histoire n’a rien de bien original. Une jeune fille qui peine à se faire des amis à cause de ses nombreux déménagements va finalement entrer dans un lycée définitivement. A son grand désarroi, elle sera rejetée par ses camarades, pour la simple et bonne raison qu’elle attire les jeunes hommes les plus beaux du lieu. Bref, nous entrons dans une phase très clichée. L’introduction des personnages se fait plutôt rapidement, et à la manière de notre héroïne, on vit l’instant présent à cent à l’heure. Ce n’est pas si mal en un sens, mais je n’aurais pas dit non à un petit temps mort, rien que pour nous présenter Hina. Plutôt centré sur le leader des Five, Toshi, on remarque à peine les autres membres dans ce premier tome, bien que l’on peut sans peine distinguer leur caractère. Ici encore, le tout reste stéréotypé. On retrouve comme toujours un prince, un taciturne, un mignon et un sportif. Pour le dernier, j’avoue ne pas encore avoir cerné le personnage, mais je sens qu’il ne se démarquera pas plus que ses camarades. A lire ce premier volume, donc, je ressens un certain ennui, tant le tout reste calé dans l’ombre des classiques du shôjo. Les fans n’avaient néanmoins pas menti (mais peut-être un peu exagéré) sur l’humour, qui tout juste à la fin du premier tome commence à se révéler. Je regrette une nouvelle fois qu’il ne ce soit pas présenté plus tôt, bien que pour le moment, il donnerai presque envie de se plonger dans la suite… Côté romance, on fonctionne surtout sur les coups de coeur, et il m’a été bien aisée de deviner le futur déroulement de la série sur ce point de vue…
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas du tout accroché aux dessins, grossiers et inégaux. On ne ressent que trop peu les émotions, c’est fouillis, on a une impression de vide bâcle. Pourtant, je dois avouer que les dessins en couleurs sont plutôt réussis, provoquant une certaine ambiance qui pourra faire succomber les amateurs d’originalité.
En conclusion
Pour moi, Five n’est certainement pas le shôjo de l’année, par ses stéréotypes omniprésents, mais il dégage un certain charme, notamment au niveau de l’humour, décalé et efficace.
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