Le Jeu de la Mort

Le Jeu de la Mort

Résumé :

« Avant de mourir, ça ne te dit pas d’avoir une histoire d’amour avec moi ? » Mikoto Ochiai, souhaite se suicider en sautant du toit de son lycée suite à une déception amoureuse. Mais Jin Haiba, un nouveau professeur de physique qui était là pour fumer, l’en dissuade. Pour cela, il va lui proposer de se mettre en danger en devenant son petit ami de substitution. L’adrénaline causée par cette relation inappropriée va alors les rapprocher dangereusement.
Source: Delcourt/Tonkam

Avis principal par Maccha

Lancé dans le cadre des 45 ans du magazine Hana to Yume, le manga était prévu au départ comme une courte série de quelques chapitres mais, fort de son succès, c’est devenu la première longue série de la mangaka qui totalise une vingtaine de tomes et connaît une adaptation en série live de deux saisons. En France, la série est publiée chez les éditions Delcourt/Tonkam depuis 2020, avec un rythme de parution inégal mais aussi avec quelques chouettes surprises comme l’édition spéciale du tome 12 de septembre 2024 avec un livret d’illustrations. Parallèlement, l’éditeur propose aussi une autre série illustrée par sora, Sorcière d’un autre monde.

On peut résumer Le Jeu de la Mort comme une comédie romantique entre un professeur bon à rien et une lycéenne suicidaire. C’est un shôjo atypique avec ses personnages dépressifs et son humour noir, parti d’une idée de « déprimer joyeusement ». J’ai apprécié le côté atypique même si je n’adhère pas toujours à ce genre d’humour que je trouve parfois glauque à mon goût.

Mikoto peut sembler comme un personnage sinistre, mais elle est plutôt mature et sérieuse, même si elle a tendance à se culpabiliser et à se dénigrer. C’est une héroïne de shôjo atypique que j’ai bien aimée, pessimiste mais a la tête sur les épaules et gentille. C’est surtout avec le personnage masculin que j’ai eu du mal, notamment avec le fait qu’il soit son professeur, alors que j’aime beaucoup la série Daytime Shooting Star qui met aussi en scène une relation entre une lycéenne et son professeur. Son attitude insouciante et irresponsable m’agace et c’est perturbant de voir un professeur qui n’hésite pas à flirter avec son élève (même s’il essaie de mettre une certaine limite, qui est aussi discutable) et qui passe son temps à l’espionner. Dans la relation c’est surtout elle qui s’inquiète pour la carrière du professeur. Il a l’air plus positif et frivole mais a aussi un côté dépressif et est parfois difficile à cerner. Au fil des tomes, on découvre son passé difficile et on se dit qu’il voit en elle un peu sa propre adolescence où il était suicidaire aussi. On peut avoir de l’empathie pour lui, c’est surtout le fait qu’un tel personnage soit un professeur qui me gêne, même s’il s’agit d’une fiction et même si on voit qu’il s’inquiète pour ses élèves. Je pense que la mangaka s’amuse un peu avec son personnage, en lui donnant le beau rôle de temps en temps, en le faisant apparaître toujours au bon moment pour dire les bons mots, mais dès qu’il semble cool ou sérieux, il tourne tout en blague ou l’humour est là pour casser cette impression. Avec le titre original (« La lycéenne en chute libre et le prof infirme ») et son surnom méprisant au sein des élèves, il a une image d’un professeur bon à rien, d’un adulte raté. Je pense que s’il ne s’agissait pas de son professeur, j’aurais plus apprécié la lecture, mais malheureusement pour moi c’est un des thèmes principaux. J’imagine que certains trouvent palpitant le goût d’interdit et la mangaka aime taquiner les lecteurs en les rapprochant dans certaines scènes, mais personnellement cela ne fonctionne pas sur moi et me perturbe plus qu’autre chose. Serais-je trop adulte pour apprécier cette histoire ? J’ai aussi trouvé un peu malsaine leur dépendance affective mutuelle même si on les comprend mieux au fil de tomes.

Malgré tout, je trouve que l’alchimie entre les deux personnages fonctionne et j’aime bien le regard réprobateur plein de mépris de Mikoto quand il en fait trop. Ce sont en quelque sorte deux personnages négatifs qui trouvent le positif ensemble. Peu à peu, elle commence à se faire des amis et trouver sa place dans le monde avec l’arrivée d’autres personnages qui les rejoignent, des personnages dépressifs et asociaux qui ont du mal à vivre en société comme notre duo et et qu’on apprécie avec leurs défauts.

La mangaka traite avec humour un sujet difficile comme le suicide et souhaite de faire une histoire qu’on puisse lire « avec des sentiments légers ». J’avoue que j’ai toujours eu du mal avec l’humour noir et il faut adhérer. J’ai eu du mal à m’immerger surtout au début mais je me suis habituée par la suite et j’ai même ri à certains moments. Le thème du suicide revient souvent avec les différentes mises en scènes en début de chapitres qui font penser à une scène de suicide ou des différentes discussions sur les différentes façons de mourir. La mangaka ne juge pas ses personnages, comme le professeur qui n’essaie pas de dissuader ses élèves suicidaires directement, mais montre en quelque sorte une autre voie, de donner l’envie de vivre même avec des petites choses.

Je trouve les graphismes bien jolis et le trait agréable. J’aime bien l’idée que la première illustration de chaque tome se suive. J’aime aussi la mise en scène des chapitres, avec une première scène un peu confuse qu’on peut mal interpréter. Au niveau du scénario, il y a quelques longueurs et j’ai trouvé parfois qu’il y a trop de dialogues.

  • Scénario
  • Dessin
3.3

Résumé

Un shôjo atypique mettant en scène une comédie romantique entre un professeur et une lycéenne suicidaire avec un humour noir. Pour apprécier pleinement, je pense qu’il ne faut pas le prendre comme une histoire sérieuse.

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