Avis principal par Beldaran
Comme de nombreuses personnes, j’ai découvert Makoto Morishita avec sa première série publiée aux éditions Ki-oon entre 2017 et 2019, IM – Great Priest Imhotep, lecture qui s’était révélée sympathique dans l’ensemble. L’autrice quitte l’Égypte antique pour un univers de fantasy tout droit sorti d’un RPG avec Sudachi – The Demon King Incident dont le neuvième volume sortira au Japon le mois prochain.
A l’instar d’un titre comme Frieren, Makoto Morishita questionne les conséquences de la mort du roi démon, notamment sur les boutiques de vente d’items pour les aventuriers. Ce point nous entraine au magasin d’items Sudachi dans le village de Saisyo, surnommé le village de niveau 1. Le lieu était réputé auprès des aventuriers qui pouvaient s’y équiper pour débuter leur périple. Hélas, la disparition du roi démon provoque la quasi faillite de la boutique mais son jeune gérant Murabito, s’accroche, malgré sa banalité de villageois jusque dans son nom. Le hasard met sur son chemin une jeune fille pas comme les autres qui transforme, aux forceps, son quotidien banal. Murabito, c’est un gentil et il doit faire face à de nouvelles capacités, pas si folles que cela mais surtout à des squatteurs d’un genre particulier dans sa boutique. Résultat, il jongle entre sauver sa boutique, plus ou moins aidé par sa compagne Mao et sa nouvelle responsabilité imposée.
L’ensemble est dynamique grâce à une narration bien rythmée, ponctué de chouettes moments d’humour et vous n’avez pas besoin d’être férue de RPG pour les cerner. En effet, l’autrice s’appuie sur la base de ce type de jeu et créée des décalages amusants, que ce soit dans la simplicité du choix des noms ou dans le déroulé de certaines actions. L’ambiance est chaleureuse et fait la part belle aux bons sentiments.
En trame de fond se dessine la trajectoire du brave héros qui a dégommé le roi démon il y a 10 ans et ce que cela a impliqué sur son existence. C’est un élément très intéressant à suivre car on voit qu’il a été déshumanisé et sans surprise il n’est pas en grande forme. Il convient d’ajouter qu’il possède une mentalité singulière. Cependant de quiproquo en quiproquo, « l’équipe » de Murabito s’agrandit et c’est une nouvelle aventure qui s’annonce.
Entre les chapitres, l’autrice glisse des informations intéressantes sur la création des personnages comme sur le choix de leurs designs ou des anecdotes sur leurs caractères. C’est toujours sympa d’avoir accès à ce type de contenu.
Les dessins sont assez simples et correspondent bien à ce type d’univers. Murabito possède un look lambda et même sous son autre forme, il ne transpire pas la classe. L’autrice joue beaucoup avec l’expressivité des personnages ce qui apporte un chouette dynamisme au récit. Dans l’ensemble les décors sont soignés. Le bestiaire n’est pas révolutionnaire mais alors le serviteur de Mao c’est quelque chose. Le découpage est classique.
L’édition est bonne. Le papier est souple et sans transparence. Le logo titre dessiné par Lucie Archambault est très bien trouvé. La traduction, signée Aurélie Brun est au top.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions nobi nobi!
En conclusion
Sudachi – The Demon King Incident annonce une comédie d’aventure de fantasy plaisante qui joue avec les codes des RPG.
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