BRUNHILD

BRUNHILD

Résumé :

Les troupes de l’Empire de Novaterra, menées par le contre-amiral et héros pourfendeur de dragons Sigibert Siegfried, assaillent l’île légendaire d’Eden. Toutefois, elles sont immanquablement décimées par le dragon qui protège les lieux. Ne demeurent en Eden que le silence… et la propre fille de Sigibert, Brunhild. Y voyant un signe du destin, le dragon la recueille et l’élève comme son enfant. Hélas, treize ans plus tard, le canon de Sigibert arrache la vie du dragon et le glorieux chasseur retrouve sa fille. Mais dévorée par le feu de la haine, Brunhild est tourmentée entre les enseignements bienveillants de son père adoptif et sa quête de vengeance. Quelle voie choisira-t-elle ? Source : Mahô

Avis principal par Beldaran

Les éditions Mahô proposent un nouveau light novel issu du catalogue numérique du label JNC Nina, ainsi après Classroom of the Elite et The Eminence in Shadow, nous découvrons le roman de Dark Fantasy, Brunhild. Il est écrit par Yukiko Agarizaki, illustré par Aoaso et il compte actuellement quatre volumes. A noter, que les deux premiers tomes sont disponibles sur le site de JNC Nina et que la troisième est en cours de publication. Une adaptation manga dessinée par Kirishima Takeru a débuté en 2022 et compte actuellement quatre volumes.

Les dragons c’est mon truc donc je suis partie confiante et j’ai englouti le volume en deux heures. Il me semble que c’est clair, j’ai aimé !

Le point final m’a poussé à jeter un œil aux résumés des tomes suivants car je ne voyais pas quelle suite pouvait être proposée. Eh bien, surprise, le récit du deuxième volume se déroule 700 ans avant les évènements du tome qui nous intéresse. Le choix est audacieux et par conséquent, certains points peu développés, s’éclaireront par la suite. En bref, vivement le tome 2. Mais ne mettons pas l’île avant le dragon.

La construction de l’histoire est intéressante puisque Brunhild Siegfried nous raconte ses choix de vie qui l’ont mené dans ce lieu qui reste assez flou et même si l’on se doute de quelque chose, la fin se révèle surprenante.

C’est par les yeux de la jeune fille que nous découvrons l’univers du récit, composé d’une île, Eden et d’un Empire, Novaterra. Ce monde, même s’il est bien esquissé, se révèle frustrant car on voudrait en apprendre plus, en découvrir plus. Il faut dire qu’un concept qui remplace les anges divins par des dragons, tout en piochant des bricoles dans la mythologie nordique (notamment certains noms de personnages, pour les autres, influence mérovingienne oblige), c’est très cool et surtout, ça fonctionne bien. L’autrice jongle parfaitement avec ces éléments pour proposer un univers cohérent et mine de rien plutôt riche. Néanmoins, le propos du récit reste l’humain dans toute sa laideur mais surtout l’incompréhension qui s’installe, qui prend racine entre deux êtres que tout oppose et qui resteront dramatiquement sur deux chemins parallèles.

Le récit est bien rythmé. Le passage de la première personne du singulier à la troisième personne apporte un certain dynamisme à la lecture. Il joue de manière efficace sur la temporalité à un moment charnière de l’histoire. Je regrette peut-être le côté expéditif d’informations importantes sur la fin.

L’ambiance est à la fois mélancolique, inéluctable et dramatique. Cela tranche pas mal et d’une certaine façon Brunhild annonce la couleur dès les premières pages.

Brunhild est une enfant délaissée que le destin met sur l’île d’Eden et sa vie change pour le meilleur et pour le pire car elle reste humaine et donc faillible. Bon, même si elle ne lâchera jamais son objectif. Son corps grandit rapidement, c’est pour cela qu’elle est qualifiée de jeune femme à 12 ans, ce qui m’a franchement dérangée puis à 16 ans mais elle garde le caractère d’une enfant qui a eu accès à trop de connaissances. D’ailleurs, par moment sa carapace se fend, laissant entrevoir l’enfant qu’elle demeure. Cependant, ces passages sont plus ou moins bien gérés. Il y a un certain de nombre de personnages, tous bien caractérisés mais je retiens surtout Sigurd qui au contact de sa sœur est obligé de grandir de manière brutale. C’est un jeune homme touchant.

Chaque illustration représente parfaitement un changement pour Brunhild. Le trait est fin avec des noirs très profonds. Le dessin illustre au poil l’ambiance sombre de l’histoire. Une seule page, émouvante, dessine un mince espoir pour Brunhild. Les deux grandes illustrations couleurs sur papier glacé sont vraiment jolies.

Le format proposé par l’éditeur est toujours aussi agréable à prendre en main. J’aime beaucoup le visuel de couverture qui reprend celui japonais avec l’ajout de vernis sélectif sur le titre. Le papier est légèrement transparent mais cela ne gène pas la lecture. La traduction, agréable, reprend celle de la plateforme JNC Nina qui est signée, Liza Thetiot.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Mahô.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Brunhild offre un récit de dark fantasy captivant. L’univers est très intéressant et les personnages nuancés. Une belle surprise.

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