Les Héritiers d’Agïone

Avis principal par Beldaran

Depuis quelques années les éditions Kana se sont lancées dans la création originale dénichant de nombreux talents français. L’année 2024 ne fait pas exception avec notamment le retour d’Elsa Brants avec la comédie médiévale Myrtis et la découverte de l’autrice, TPIU avec sa série de fantasy, Les Héritiers d’Agïone (et ça se prononce A-GUI-ONE, ne déconnez pas avec ça). Comme toujours avec l’éditeur, seuls les trois premiers volumes sont annoncés et si le succès n’est pas au rendez-vous, cela s’arrête là mais le succès est là, c’est certain car ce premier tome s’est révélé prenant et m’a fait regretter de ne pas avoir le deux sous la main. Quant au troisième, il est en cours de finition et devrait arriver début 2025. Vous l’aurez compris, j’ai adoré.

Bienvenue au royaume de Tyriadoc, merveilleux lieu, où si vous passez l’arme à gauche de manière précoce, vous revenez à la vie grâce à un concept magique, très au point, l’Ëdre. Le hic, si la mort est trop violente, la personne revient à la vie de manière déformée, en tant que Maudit. Et il convient d’ajouter que le procédé ne fonctionne pas si vous êtes un nouveau-né. Pas de bol, c’est le cas de la fille du roi Adalise, mort-née qui a malgré tout décidé de s’accrocher à la vie et nous la retrouvons adolescente, crainte par la population qui l’a surnommé « princesse cadavre ».

Le premier chapitre nous présente avec intelligence l’univers et ce concept de l’Ëdre, grâce à un jeu sordide qui voit la mise à mort d’un Maudit et bien sûr, met en lumière la volontaire et déterminée Adalise, l’héroïne. Le premier mystère est posé, tout comme le fil conducteur qui concerne la disparition de la mère de la jeune fille. Tout est très bien dosé et le final du chapitre, popopopo. C’est franchement emballant.

La suite de l’histoire est parfaitement rythmée que ce soit dans la gestion de l’action, des informations et de l’introduction des nombreux personnages. L’univers est riche, bien construit et les protagonistes bien campés pour donner envie d’en découvrir plus. Le caractère d’Adalise est convaincant. Elle a un objectif qui la fait apparaître butée mais elle sait réparer ses erreurs car elle a bon cœur et la force de frappe de le faire. Elle mord la vie à pleine dent et n’a pas l’intention de l’abandonner.

Résultat nous obtenons un volume foisonnant qui prend le temps de poser les spécificités de son univers, de dévoiler et de nourrir son intrigue principale tout en proposant des personnages bien caractérisés. Le tout est lié par une bonne louche d’action, d’émotions et de mystères. Franchement, que demander de plus, si ce n’est la suite. Je suis archi fan du p’tit ëdrelin qui fait une entrée fracassante à la fin du tome.

Les dessins sont soignés et très travaillés. Ils supportent parfaitement la richesse de l’univers. L’autrice a de belles idées de mise en scène qui renforcent le dynamisme du récit. C’est vraiment plaisant.

L’édition proposée est très agréable avec un papier souple, sans transparence et une bonne qualité d’impression.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.