Tonari no Yokai-san

Avis principal par Beldaran

Résumé : Bienvenue à Fuchigamori, une ville accueillante perdue dans les montagnes où les créatures surnaturelles, les yôkai, cohabitent paisiblement avec les humains depuis de nombreuses générations. Cependant, un événement inattendu va bousculer cette tranquillité … Source : Crunchyroll

La saison dernière, alors que j’errai sur la plateforme Crunchyroll, le terme yôkai a accroché mes rétines et j’ai enchainé les six épisodes disponibles de Tonari no Yokai-san.
A l’origine, il s’agit d’un manga dessiné par Noho qui fut publié entre 2018 et 2022 dans les pages du Matogrosso des éditions East Press. Il totalise quatre volumes. Depuis 2023, Noho dessine un spin-off, Tonari no Yōkai-san Gaiden qui se compose de courts récits, alternants entre le passé et le futur des personnages. En France, le titre a rejoint la collection Genki des éditions nobi nobi! et le premier tome a été publié au début du mois de juin.

Je m’attendais à un animé tranquille sur les yôkai et à la place j’ai eu droit à une histoire sensible et mélancolique. Une bonne surprise.

Dans cet univers, les créatures surnaturelles partagent le quotidien des humains. Nous arrivons dans un village de montagne, au moment où un chat, Buchio, a évolué en nekomata, être félin à deux queues qui peut se métamorphoser. Cette transformation questionne l’ensemble de la famille. Par les yeux de Buchio, nous découvrons la manière dont les yôkai vivent en harmonie avec les humains. Cette cohabitation soulève de nombreuses questions, notamment sur le temps qui passe et la place que chaque être occupe dans la société et de manière plus générale sur la planète (oui je tape large).
J’ai apprécié la façon dont les sentiments de chacune et de chacun est dépeinte. C’est touchant, triste parfois, car même si cette cohabitation reste harmonieuse, les yôkai n’en restent pas moins des créatures qui ne fonctionnent pas comme les humains. C’est particulièrement marquant en ce qui concerne la vie de Mutsumi qui dévoile la partie la plus triste et difficile de l’histoire.

Les récits de vie s’entremêlent autour du fil rouge qu’incarne Buchio, rongé par des angoisses qui se nourrissent de sa nouvelle existence mais dont sa place dans la famille humaine ne change pas. La touche de science-fiction, totalement inattendue, fait basculer le récit dans l’horreur dans les deux derniers épisodes. C’est le petit reproche que je ferai à la série, cet élément de SF était-il nécessaire ? Il atomise l’ambiance et disperse les intrigues, sans apporter grand-chose.

Buchio est particulièrement émouvant. C’est avec plaisir que j’ai suivi son parcours et son évolution. Il est très bien entouré, ce qui n’est pas le cas de tous les yôkai, ce qui est parfaitement mis en exergue par le parcours de Yuri ou de Tenmaru. La voiture qui devient un tsukumogami, c’est surprenant, tout comme le fait qu’elle doive passer le permis.
Nous avons droit à un beau bestiaire de créatures surnaturelles qui permettent d’aborder des thématiques diverses comme notre rapport à la mort, point très marqué dans la série, par le biais de la longévité des yôkai.

L’animation est agréable. C’est coloré. C’est lumineux. Cela coince parfois lors des moments d’action où l’ensemble est moins fluide mais le résultat reste plaisant. Les musiques sont sympathiques. L’opening est joyeux et chaleureux alors que l’ending se veut plus doux.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.